Crédit photo : Badmania.fr
Une nouvelle ère pour la CBA
Jamais la passation de pouvoir dans une discipline historiquement dominée par l'empire du Milieu n'avait été aussi chaotique depuis les années 1990. Pourtant, la Chine va devoir se reconstruire chez les dames, pour espérer venir perturber le règne de Carolina Marin. Sauf explosion brutale de Sun Yu (bientôt 10ème mondiale) ou de la prometteuse He Bingjiao (13ème mondiale en retirant les deux Wang), il faudra en tout cas du temps pour y parvenir.
C'est par une simple publication de la BWF que le départ de Wang Shixian a été confirmé, au coeur d'un groupe de 5 têtes d'affiche néo-retraitées (avec Wang Yihan, Zhao Yunlei, Wang Yu, Tian Qing). Mais parler de surprise serait exagéré : non-inscrite sur les Super Series de l'Automne, la numéro 3 chinoise ne semblait plus faire partie des plans de l'encadrement national chinois.
Crédit photo : Li-Ning International
L'éternel lieutenante rend les armes
Malgré quelques brefs passage sous les spotlights, Wang Shixian aura vécu l'essentiel de sa carrière dans l'ombre des différentes leaders du simple dames. Pas vraiment un gâchis, mais une petite déception à n'en pas douter pour une joueuse qui aurait pu prétendre à une destinée bien plus brillante.
Une tendance dessinée très tôt par des résultats en dents de scie chez les jeunes, la privant notamment du titre de championne du monde juniors en 2008. Mais la droitière au jeu atypique - source majeure de son irrégularité - trouve tout de même sa place dans l'escadrille rouge. À tel point que, en 2010, les observateurs voient en elle une potentielle championne du monde à Paris. Stoppée par Wang Xin (elle même battue par Wang Lin en finale), elle prendra sa revanche en décrochant les Jeux d'Asie 2010 face à sa consoeur, pour ce qui restera son principal fait d'armes.
L'année suivante correspond à son apogée. Numéro 1 mondiale, elle remporte le premier de ses deux All England (2011, 2014). Mais contre toute attente, son rang hiérarchique au sein de la CBA bascule à la même période. à Londres, elle débute une série de quatre défaites successives (2011, 2013, 2014, 2015) en quarts de finale des mondiaux. Revenue sur le devant de la scène, Wang Yihan lui chipe ensuite la place de numéro 2 chinoise, derrière Wang Xin. Mais c'est la montée en puissance brutale de Li Xuerui qui condamne Wang Shixian à un statut de spectatrice des JO 2012.
Un crève-coeur, et un rôle d'outsider difficile à vivre. À compter de cette date, le statut de lieutenante collera à la peau de la native de Suzhou. Outre ses trois titres en Uber (2012, 2014, 2016) et Sudirman Cup (2011, 2013, 2015), seuls quatre titres Super Series et un championnat d'Asie (2016) viendront rehausser le palmarès au goût d'inachevé de l'imprévisible numéro 3 chinoise.
La deuxième non-sélection de la finaliste du All England 2016 - en faveur à nouveau d'une Wang Yihan pourtant moins performante qu'elle cette saison - enfonce définitivement le clou. À seulement 26 ans, la future Madame Chen Long ( le champion olympique ayant manifesté sa volonté d'épouser Wang Shixian) est priée de céder - encore - sa place à du sang neuf. L'histoire d'une vie ... pour le bien de la mère patrie ? Réponse à venir dans les prochaines années.
FransV
Le 20/09/2016 à 2h36 (0)Même si j'aimerais lire deq nouvelles plus réjouissantes sur la Chine :(
Ben m@, la CBA ne lui aura rien épargné !!
La CBA continue de miser sur Li Xuerui et joue gros.
Et elle joue gros aussi sur les deux trois jeunes qui montent, mais qui montent moins vite que leurs ainées et surtout moins vite que les Yamagushi, Intanon, Ying, ...
C'est quand même incompréhensible, comme si les championnats du monde ne comptait pas !!
Ivan Cappelli
Le 20/09/2016 Ã 8h30 (0)FransV
Le 20/09/2016 Ã 14h19 (0)De ce que j'ai compris pour Yuanting Tang, c'est son choix.
Zhengming, oui prévisible, il stagne depuis deux ans.
truce
Le 20/09/2016 à 15h31 (0)il faut se rendre compte qu'en Chine, ces joueurs ont commencé à s'entrainer à partir de 6, 7 ans, à 10 ils s'entrainent deja tous les jours (!!!!) et à 26 ans ils ont passé le plus clair de leur tps dans une salle de bad, avec bien plus d'heures raquette en main au compteur que les joueurs occidentaux, ce qui explique surement cette lassitude et le souhait d'arreter leur carrière à un age qui semble "trop tot" pour nous
FransV
Le 21/09/2016 à 3h04 (0)J'ai de gros doute que Wang Shixian ai eu le choix, je crois qu'elle aurait préféré continuer, avec son compagnon sur le circuit ;)
Pour connaitre un peu le mode de formation chinois.
A 4 ans, ils ont déjà une raquette en main.
A 6 ans, les meilleurs peuvent déjà rejoindre l'internat en sport/étude
Avec un "tris" constant, tant par le niveau, que la discipline, que par le physique (taille / poids).
Je me souvient du programme d'un jeune (moins de 13ans).
Réveil - footing en foret - petit déjeuner - école - entrainement - déjeuner - école - entrainement - école - footing en foret et en soirée, j'en retrouvais sur les terrains pour du jeu libre...
De souvenir, c'est 4h de bad par jour, 6 jours sur 7.
Et le dimanche, la aussi, il y en avais sur les courts.
Je ne sais pas si c'est pour toute la Chine comme ça, voir pour tous les pays d'Asie.
Mais je sais que l'on ne sort pas des Xuerui, Intanon ou encore Yamagushi sans travail ou avec peu de travail.
Je ne sais pas non plus ce que font les danois pour être aussi performant, acceptent-ils de faire le mêmes efforts que les asiat ?
Nous, nous sortons des Zidane, Henry, Tony Parker avec nos centres de formation et donc, sport étude.
FransV
Le 21/09/2016 à 16h51 (0)Démentis de la CBA et de certains joueurs sur leurs retraites.
C'est une erreur d’interprétation de la BWF, Yantong Tang (entre autres) aurait émis le souhait de faire un pause prolongée et n'envisage pas la retraite !!