Wang Zhengming, impressionnant de sérénité, prend rapidement les rênes de la finale. Plus régulier que son adversaire, il impose d'emblée son rythme pour prendre le large à la pause (11-5).
A la reprise, le public parisien ne peut que constater, fatalement, l’impuissance de Chou Tien Chen.
Malgré les encouragements des spectateurs de Coubertin qui ont pris fait et cause pour le taïwanais, leur champion, trop brouillon, enchaine les fautes directes. Il semble incapable de contrecarrer les plans du soldat de la CBA qui contrôle ce début de rencontre d’une main de maître pour conclure aisément le premier set en 13 petites minutes (21-10).
Les échanges se rééquilibrent légèrement dans le second round. Le chinois semble moins investi, se contentant de maîtriser les débats (11-10) en menant logiquement toute la 2e partie de cette seconde manche jusqu’à se procurer 2 volants de match (20-18).
A cet instant, pas un bookmaker ne se serait risqué à parier tant le joueur de Taiwan parait exténué physiquement, à bout de souffle entre chaque point.
Il semble accuser le coup des 11 sets déjà disputés pour atteindre cette finale. Notamment les deux marathons de plus d’une heure chacun en quart et en demi-finale où il a laissé des plumes pour venir à bout du géant danois Viktor Axelsen (12-21/21-18/21-15) puis de l’increvable indonésien Tommy Sugiarto (14-21/21-18/21-19).
C’est pourtant ce moment que choisit Chou Tien Chen pour faire basculer cette finale somme toute banale en match d’une incroyable intensité.
Crédit : Badmania.fr