Crédit photo : Li-Ning International
Le coup de grâce brésilien
L'élimination en quarts de finale des Jeux Olympiques 2016 face à P.V. Sindhu aura donc signé ce qui pourrait être la dernière apparition d'une des reines du badminton chinois sur les courts. 4 ans après le crève-coeur d'une défaite en finale face à sa rivale et amie Li Xuerui, cette absence du podium auriverde restera comme la désillusion de trop pour une joueuse talentueuse mais pas épargnée par les blessures ... et la concurrence.
C'est notamment sur Instagram que la protégée de Chen Jin a choisi d'officialiser la fin de sa carrière internationale. "Les 4640 jours au sein de l'équipe nationale de badminton chinoise resteront à jamais gravés dans mes souvenirs. Pendant cette période, j'ai connu la gloire d'un titre de championne du monde, les chutes et les désillusions. J'ai appris à encaisser les coups durs, car je savais que mon plus grand adversaire, c'était moi-même."
12 ans entre ombre et lumière
Dominer les aléas de la vie au sein d'une délégation où rien n'est pardonné : le parcours de Wang Yihan au sein de l'équipe nationale de Chine force le respect tant il s'imprègne d'une abnégation sans faille.
Nous sommes en 2008 : le simple dames chinois rayonne encore et toujours. Les vieilles lionnes Zhang Ning et Xie Xingfang (future madame Lin Dan) se disputent le titre olympique en finale à Pékin. Alors qu'un changement de génération se profile, tous les regards se tournent vers une jeune joueuse de 20 ans à l'allonge exceptionnelle. Championne du monde 2006 chez les juniors, Wang Yihan est très (trop ?) vite annoncée comme la future crack de l'équipe nationale de Chine. Avec une morphologie et un jeu qui rappellent à beaucoup son illustre aînée Zhang Ning, toute la Chine espère une transition fluide, et un prolongement de l'âge d'or du simple dames chinois.
Continuité il y aura, mais pour Wang Yihan, tout n'est pas si rose sur le plan individuel. Vainqueur en 2009 de son seul All England face à Tine Rasmussen, puis de la première de ses 3 Sudirman Cup deux mois plus tard, l'envol semble pourtant inéluctable. Mais l'échec au 3ème tour des mondiaux 2009 (Hyderabad) sonne le début d'une année de traversée du désert. La période Printemps-Été 2010 tourne au cauchemar : mise en échec tournoi après tournoi, elle prend une part active au camouflet de la défaite en Uber Cup face à la Corée du Sud (la Chine avait remporté chaque édition de la compétition depuis 1996). Tête de série 1 aux mondiaux parisiens, elle s'incline à nouveau au 3ème tour.
Crédit photo : Li-Ning International
Les doutes, puis la gloire
Pointée du doigt, la nouvelle reine aux pieds d'argile est un temps menacée par un départ forcé de l 'équipe nationale chinoise. Wang Xin et Wang Shixian sont notamment sélectionnées à sa place aux Jeux d'Asie 2010. Mais la grave blessure de Wang Lin sauve sa place en équipe nationale. Wang Yihan ne laisse pas passer sa dernière chance. Se consolant avec un doublé Denmark et French Open en Octobre 2010, elle reprend sa marche en avant et décroche son premier titre mondial quelques mois plus tard (Août 2011).
Dominatrice - enfin - sur le circuit, Wang Yihan n'avait toutefois pas prévu l'émergence brutale de Li Xuerui en 2011/2012. L'étoile filante chinoise la prive de la médaille d'or olympique à Londres (2012), mais ne l'empêchera pas en revanche de remporter les Jeux d'Asie 2014. Mais l'émergence de sa cadette la condamne tout de même à un rôle de lieutenant jusqu'à l'échec de Rio 2016. Pas de quoi faire oublier le joli palmarès d'une joueuse auréolée de 19 titres Super Series qui aura - presque - tout gagné.
Avec la blessure longue durée de Li Xuerui et la retraite de Wang Yihan, la Chine se prépare elle à une douloureuse période de transition. À moins que de nouveaux talents se révèlent d'ici les mondiaux de Glasgow 2017 ?
FransV
Le 17/09/2016 Ã 21h07 (0)Il apparait claire qu'avant les JO elle avait le soutien et la confiance de la CBA.
Pour Glasgow coté SD, en 1 an sortit deux filles capables de titiller les autres asiat et CM ?
Non, ça arrivera trop vite Glasgow.
Ivan Cappelli
Le 18/09/2016 à 10h58 (0)Je reste en tout cas inquiet pour nos 3 reines précédentes :
- Wang Yihan à la retraite
- Wang Shixian disparue des radars, inscrite sur aucun tournoi majeur d'ici Novembre
- Li Xuerui qui ne rejouera pas avant le All England 2017 (en étant optimiste ...), et qui devra faire ce que Wang Lin ou Wang Xin n'ont pas réussi à faire : revenir d'une grave blessure.
FransV
Le 20/09/2016 à 2h48 (0)He Bingjiao, c'est pas complétement le même type de jeu.
Il y a la puissance, mais il y a plus de fautes.
En plus He, elle a un autre bulldozer en face ...Carolina Marin.