Tout savoir sur le badminton

Introduction

> Bienvenue

Bienvenue sur notre page spécialement dédiée à l’histoire du badminton. Origines, spécificités, nations, joueurs d'exception et détails sur le matériel… Vous découvrirez toutes sortes de moments-clés qui ont façonné le développement de ce sport de raquettes composé de cinq catégories : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte. Que vous soyez un joueur chevronné, un amateur enthousiaste ou simplement curieux d'en apprendre davantage, plongez dans un voyage captivant à travers les époques, depuis ses racines anciennes en Asie jusqu’à son essor mondial. Explorez les différents chapitres et préparez-vous à être immergé dans un héritage dynamique qui a transcendé les frontières et captivé des générations de passionnés à travers le monde !

I. Historique et pratique

> I.A. Histoire du badminton

I.A.1 Les origines du badminton

L'histoire du badminton remonte à plusieurs siècles. Elle commence en Asie, où des jeux de volants sont pratiqués dès le Ve siècle avant J.-C.. En Inde, un jeu particulièrement populaire appelé poona se joue par équipe de 2, 3 ou 4 joueurs sur un terrain en forme de sablier, séparé en deux par un filet, et avec un volant en plumes d'oiseau. Des officiers britanniques découvrent cette pratique au début du XIXe siècle, lors d'une de leur expédition en Asie et la ramènent en Angleterre. Puis, en 1873, ces mêmes officiers se retrouvent dans le château du Duc de Beaufort dans la ville de Badminton, au sud-ouest de l’Angleterre. Ils ont envie d’essayer le poona, mais n’ayant pas exactement les mêmes matériaux qu’en Inde, ils utilisent un bouchon de champagne agrémenté de quelques plumes. Satisfaits de leur découverte, les officiers décident de nommer ce jeu badminton en référence au nom de la demeure du Duc, la Badminton House.

Carte du Royaume-Uni
Carte du Royaume-Uni

Cette même année, des règles standardisées sont établies, jetant les bases du badminton moderne. Dans le célèbre magazine londonien The Field, les caractéristiques de la pratique indigène sont présentées pour tenter de les institutionnaliser. C’est une réussite, très vite les premiers adeptes de ce sport apparaissent. Le premier club de badminton au monde, le Bath Badminton Club, est créé à cette même période. En 1876, la pratique continue d’évoluer. Le journaliste anglais, Henry Jones, publie un ouvrage de quelques pages intitulé Les jeux de Lawn-Tennis et de Badminton, qui présente un corpus de règles uniques. Le jeu se joue alors en 15 points, sur un terrain en forme de sablier. Cela relance le développement du badminton, jusqu’à la création en Grande-Bretagne de la Badminton Association en 1893. Cette fédération nationale encadre le règlement de ce sport et permet aux clubs de se développer. Elle organise en 1899 le premier All England Open Badminton Championships pour les doubles hommes, les doubles dames et les doubles mixtes. Les disciplines du simple hommes et du simple dames voient le jour un an plus tard.

I.A.2 Le badminton de nos jours

Au fil des années, le badminton se répand au-delà des frontières britanniques. Les États-Unis sont l'un des premiers pays à adopter ce sport au début du XXe siècle, marquant le début de sa très large diffusion. L'engouement international pour le badminton pousse plusieurs représentants de différentes associations nationales à se réunir à Londres en 1934, afin d’unifier la pratique à l’échelle mondiale. C’est ainsi qu'est fondée la Fédération Internationale de Badminton (FIB). Les pays pionniers sont l’Angleterre, le Danemark, le Canada, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l’Irlande, l’Écosse, le Pays de Galles et la France. Les bases des compétitions internationales ainsi posées, le badminton fait ses débuts olympiques en tant que démonstration en 1972 pour devenir une discipline officielle aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992.

C’est cette dynamique qui a créé le sport compétitif que nous connaissons aujourd’hui. En effet, le badminton moderne est caractérisé par une combinaison exigeante de vitesse, d'agilité et de stratégie. Les volants, qu'ils soient en plumes naturelles ou synthétiques, sont conçus pour offrir une stabilité optimale et une trajectoire rapide, créant ainsi des échanges fulgurants sur le court. Quant aux raquettes, elles ont évolué, adoptant des matériaux qui optimisent la puissance et la précision des coups. Les avancées technologiques jouent également un rôle majeur dans le monde du badminton. Les analyses de données permettent aux joueurs de peaufiner leurs compétences et de perfectionner leurs méthodes de jeu.

Des joueurs d'exception émergent des quatre coins du globe comme Lee Chong Wei, Carolina Marín ou encore Lin Dan, transcendant les frontières pour devenir des icônes de leur sport. De leurs côtés, les compétitions connaissent un engouement grandissant. Des tournois internationaux prestigieux, tels que l’Indonesia Open et les Championnats du monde sont des vitrines de l'élite mondiale. Il ne faut pas oublier que le badminton est devenu un sport accessible à tous les niveaux. Des clubs locaux aux écoles, il offre une opportunité de se dépenser, se sociabiliser et développer des compétences physiques et mentales.

> I.B. Pratique du badminton

I.B.1 En France

Dans l'histoire du badminton, depuis la célèbre partie à Badminton House jusqu'à récemment, on parle très peu de ce sport en France. Pourtant, le club qui crée le premier Open International, en dehors des îles britanniques, est le club normand de Dieppe, donnant ainsi à la France un rayonnement sportif au-delà de ses frontières.

ACTE I : des débuts difficiles

Au XIXe siècle, le développement de la machine à vapeur entraîne d'importants progrès dans les moyens de transport, favorisant les voyages des personnes les plus aisées. Ainsi, de nombreuses plages de la Manche accueillent des touristes anglais, qui finissent d’ailleurs par s’installer dans ces stations balnéaires. Certains expatriés apportent parfois dans leurs bagages raquettes et volants, contribuant à la diffusion du badminton en France. Les débuts de ce sport sont malgré tout difficiles, à l’image du club qui se crée en 1900 à Dieppe, mais qui disparaît rapidement, ne disposant que d’un seul court. Cependant, la création de nouveaux espaces en 1907 permet de relancer la pratique du badminton. C’est ainsi qu’est né le Dieppe Badminton Club. Très vite, il organise de nombreux tournois, dont son futur célèbre tournoi international à la fin de l’année 1908, qui accueillera les meilleurs joueurs britanniques.

Pour en savoir plus, découvrez le dossier réalisé par Badminton Mémoire : Histoire du badminton en France - Des débuts à la Grande Guerre.

Publicité parue dans le magazine de la Fédération anglaise (1908) Crédit : BadmintonMemory
Publicité parue dans le magazine de la Fédération anglaise (1908) Crédit : BadmintonMemory

ACTE II : la belle époque

Le premier Open de France à Dieppe marque une étape significative dans le développement mondial du badminton. Même si les joueurs britanniques dominent sans grande surprise les tableaux, les joueurs de Dieppe se démarquent. Année après année, ils s'entraînent sans relâche, organisant de nombreux tournois et plusieurs matchs d’exhibitions avec comme objectif annuel, le tournoi international. Leurs progrès leur valent des éloges de la part de la Fédération anglaise et surtout de nombreux articles dans la presse. Les efforts paient, en 1911 une française, Mlle Tephany, parvient à se hisser jusqu'en finale de l’Open !

Pour en savoir plus, découvrez le dossier réalisé par Badminton Mémoire : Histoire du badminton en France - Des débuts à la Grande Guerre.


ACTE III : le rideau tombe

Après une visite à Londres pour organiser une rencontre interclubs internationale, une première opposition entre l’équipe d’Ealing et le Dieppe Badminton Club a lieu en janvier 1913. Puis, quelques mois plus tard, se déroule, sans que personne n’en ait conscience, le dernier Open de France. En effet, la Première Guerre mondiale porte un coup fatal au tournoi international. Comme dans le reste de l’Europe, toutes les activités sportives sont suspendues. Il faudra de nombreuses années avant que le badminton ne fasse à nouveau parler de lui en Normandie.

Pour en savoir plus, découvrez le dossier réalisé par Badminton Mémoire : Histoire du badminton en France - Des débuts à la Grande Guerre.

Dirigeants du club de Dieppe Crédit : BadmintonMemory
Dirigeants du club de Dieppe Crédit : BadmintonMemory

I.B.1.a FFBaD

L’essor du badminton en France est interrompu par la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il faut attendre le début des années 1930 pour retrouver des traces de sa pratique sur le territoire. Lors d’un séjour d’affaires effectué outre-Manche pour la société Babolat-Maillot-Witt, Charles Maillot est attiré par la pratique. Il décide de ramener à Lyon des raquettes et des volants. C’est ensuite Charles Fritsch, représentant de la Société lyonnaise, qui est à l’initiative de plusieurs exhibitions. Ces démonstrations donnent un véritable élan, permettant la création de nouveaux clubs dans de grandes villes françaises, comme Lyon et Paris. À la suite de ces événements, la Fédération Française de Badminton (FFBA à l'origine et depuis 2011 FFBaD), qui régit et promeut le badminton en France, est fondée en 1934. Son premier Président est Ernest Féret.

Les débuts de cet organisme national sont brefs. Dès 1941, il est dissous par le régime de Vichy qui cherche à contrôler le mouvement sportif. En 1944, l’organisation de badminton est placée sous la tutelle de la Fédération Française de Tennis. Ce n’est qu’en 1979, suite à une Assemblée Générale Élective, que sa création est officialisée. Des dirigeants sont élus, Claude Lefèvre devient le premier président de cette “nouvelle” fédération. Aujourd’hui, la FFBaD est affiliée au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et est reconnue par le ministère des Sports.

logo CNOSF
CNOSF - Comité National Olympique et Sportif Français

La FFBaD développe la pratique du badminton à tous les niveaux, de l'initiation à la compétition professionnelle. Ses activités englobent un large éventail de disciplines, allant du badminton loisir, pratiqué dans les clubs et dans les écoles, jusqu'au badminton de haut niveau, avec des équipes nationales compétitives et des joueurs participant aux plus grandes compétitions internationales. À travers cela, se traduit un engagement dans la promotion de l'éthique sportive, la lutte contre le dopage et la formation des encadrants et des arbitres. La Fédération organise également des championnats nationaux, des événements internationaux et soutient le développement du sport à l'échelle locale. En effet, elle travaille en étroite collaboration avec les clubs et les acteurs du territoire pour offrir des infrastructures de qualité, des programmes de formation et des compétitions pour les badistes de tout âge et niveau. Ces différents efforts paient. Ce sport olympique est en constante progression, pour la saison 2022-2023, on comptait presque 200 000 licenciés licenciés pour un tiers de femmes et deux tiers d’hommes, contre environ 180 000 licenciés la saison précédente.

I.B.1.b UFOLEP

L'Union Française des Œuvres Laïques d'Éducation Physique (UFOLEP) est une organisation majeure dans le domaine de l'éducation physique et sportive en France. Fondée en 1928 au sein de la Ligue de l’enseignement (mouvement d’éducation populaire), l'UFOLEP est la première fédération multisports du pays. Elle agréée par le ministère des Sports et membre du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Son réseau d’associations et de clubs compte des milliers de membres. Comme la FFBaD en 1941, l’UFOLEP est dissoute par le régime de Vichy en 1942. Elle se relance à partir de 1945, mais fait face à un retour difficile en raison de la disparition des archives durant la guerre. Elle peut néanmoins compter sur ses dix années d’expérience pour continuer son développement des pratiques sportives.

logo ligue de l'enseignement
Ligue de l'enseignement

L'une des caractéristiques principales de l'UFOLEP est sa mission d'ouverture et d'accessibilité. Elle vise à offrir à tous, sans distinction d'âge, de sexe, d'origine ou de capacités, la possibilité de participer à des activités physiques et sportives. Cet engagement, qui se traduit également dans l’éducation, en fait une organisation essentielle pour la promotion de l'inclusion sociale, du bien-être et de la laïcité. L'UFOLEP propose une large gamme d'activités sportives et culturelles, allant des sports traditionnels aux activités plus créatives et artistiques.

Elle organise également des compétitions, des manifestations culturelles et éducatives, des stages de formation… En mettant en avant des valeurs telles que le fair-play, la solidarité, la tolérance et le respect, cette fédération promeut un environnement sportif sain, où l'esprit de compétition coexiste avec le respect des adversaires. En complément, elle s'efforce de sensibiliser à la citoyenneté, en encourageant la participation active des membres dans la vie associative.

I.B.1.c Autres

Le badminton peut également se pratiquer dans d’autres conditions.

- Loisir :

Bien plus qu'un simple sport de compétition, le badminton s'épanouit également en tant qu'activité de loisir appréciée par un public diversifié. Les clubs (qu'ils soient affiliés à la Fédération ou non) proposent des créneaux pour tous. Cette facilité d'accès permet à chacun, indépendamment de son âge ou de son niveau, de s'engager dans une activité physique et ludique. La pratique loisir du badminton favorise une approche détendue du sport, mettant l'accent sur le plaisir plutôt que sur la compétition intense.

- Scolaire :

Le badminton est devenu en quelques années, l'une des pratiques phares du sport scolaire. Il joue un rôle essentiel dans le développement physique et social des élèves. Sa pratique est souvent initiée dans le cadre des cours d'éducation physique et sportive. Accessible et facile à mettre en place, ce sport permet aux élèves de développer des compétences motrices fondamentales telles que la coordination, la vitesse et l'agilité.

L'un des avantages majeurs du badminton à l'école est sa capacité à favoriser l'esprit d'équipe. En jouant en doubles, les élèves apprennent la communication et la collaboration. Pour réussir, ils doivent coordonner leurs mouvements et prendre ensemble des décisions rapides. Il contribue également au développement social en enseignant des valeurs telles que le respect, la tolérance et le fair-play. Les élèves apprennent à respecter les règles du jeu, les adversaires et les partenaires, favorisant ainsi un esprit compétitif sain.

- Structures privées :

De plus en plus de structures privées proposent des terrains de badminton à la location. Cette pratique s'est démocratisée en raison de la flexibilité des horaires qui permet de toucher un large public. Que ce soit après le travail, le week-end ou pendant les vacances, il est facile de trouver des créneaux adaptés à son emploi du temps, pour profiter d'une partie de badminton avec qui l'on veut.

I.B.2 En Europe

Au niveau européen, la pratique du badminton est encadrée par la Confédération Européenne de Badminton, nommée Badminton Europe (BE). Cette association de fédérations nationales est l’une des cinq confédérations composant la Fédération Mondiale de Badminton (BWF). Fondée en 1967 à Francfort, elle occupe une place centrale dans la promotion, le développement et la gestion du badminton. L’une de ses missions principales est d’organiser et de superviser un calendrier de compétitions. Cela englobe une variété d’événements, allant des championnats continentaux aux tournois juniors, en passant par les compétitions par équipes. Ces rencontres sont cruciales pour accompagner les joueurs européens dans leur développement afin de briller sur la scène internationale. Le siège de Badminton Europe se situe dans la ville de Brøndby, dont le pays d'origine ne doit pas vous être inconnu. En effet, c’est au Danemark que se trouve la plus grande nation de badminton du Vieux Continent.

Plusieurs raisons expliquent pourquoi les Scandinaves réussissent à tirer leur épingle du jeu au milieu d’une domination asiatique. Un premier facteur qui peut sembler étonnant, mais qui est pourtant très important, les conditions météorologiques. En effet, avec une météo difficile et n’ayant pas de montagnes à proximité, rendant les sports alpins moins accessibles qu'en Norvège ou en Suède, les Danois se replient logiquement sur les pratiques intérieures. Le décor ainsi planté, c’est ensuite les choix politiques qui permettent un développement vertueux du badminton. Dès le début des années 1970, le pays s’engage dans le développement du “sport pour tous” avec l'implantation de nombreux gymnases. C’est ce qui leur permet de rapidement remporter des titres mondiaux, et ainsi booster encore plus l’expansion de ce sport, comme avec la création d’un centre de formation à Copenhague au début des années 80. La Fédération Danoise a su très tôt inculquer une culture de la victoire et ensuite, voir émerger des champions devenus des icônes de leur discipline comme Peter Gade, numéro un mondial de 1998 à 2001, ou plus récemment Viktor Axelsen, Anders Antonsen, Kim Astrup ou encore Anders Skaarup Rasmussen.

I.B.3 En Asie

Après l’Europe, place à l’Asie, et cette fois aucune nation ne fait figure d’exception, tant la pratique du badminton y est développée sur ce continent. D’ailleurs, dès l’arrivée de la discipline aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992, la domination asiatique est totale. Seul le Danois Thomas Stuer-Lauridsen se détache en décrochant une médaille de bronze en simple. Cette passion pour ce sport se développe petit à petit, notamment grâce aux structures, aux moyens investis et également par une initiation dès le plus jeune âge. Comme une recette magique, le badminton finit par transcender le simple statut de sport pour devenir une véritable passion ancrée dans la culture. Par son approche populaire, il devient une source de fierté nationale avec des joueurs connus au même niveau que le sont certaines stars du football. Et des stars, il y en a, à l’image du Japonais Kento Momota, la Sud-Coréenne An Se Young, les Chinois Chen Long et Lin Dan ou encore la Taïwanaise Taï Tzu Ying.

> I.C Les règles et les coups

I.C.1 Les règles

Au fil du temps, les règles officielles du badminton ont évolué pour rendre sa pratique plus dynamique et accessible. Dimensions du terrain, système de score ou encore position des joueurs : retrouvez les règles principales du badminton ci-dessous.

1 - Le terrain

Que ce soit en simple ou en double, le terrain mesure 13,40 mètres de longueur. C’est la largeur qui diffère en fonction du tableau, 5,18 mètres pour le simple et 6,10 mètres pour le double. Au centre, se dresse un filet, suspendu à une hauteur de 1,55 mètre aux poteaux et de 1,524 mètre au centre. Il divise équitablement le terrain en deux moitiés.

En orange : le terrain de simple / En noir : le terrain de double
En orange : le terrain de simple / En noir : le terrain de double

2 - Avant le match

Chaque rencontre est précédée d’un tirage au sort, le toss, pour connaître le serveur et le placement des joueurs. Le plus souvent effectué avec une pièce, il peut aussi être réalisé à l'aide d'un volant posé sur le filet qu’on laisse tomber sur le sol, l’orientation du bouchon désignant le joueur ou l'équipe gagnant le tirage, qui a alors le choix entre :

  • - servir ou recevoir en premier ;
  • - commencer le premier set de l’un ou de l’autre côté du terrain.

Une fois la décision prise, le joueur ou l’équipe perdante exerce son choix sur l’autre alternative. Donc si le gagnant du tirage décide de commencer sur le demi-terrain de droite, son adversaire peut choisir de servir ou de recevoir.


3 - Le score

Un match est joué en deux sets gagnants de 21 points. Lors de l'échange, un point est marqué par l'un des deux joueurs s'il envoie le volant dans la partie de terrain adverse sans que ce dernier ne soit touché, ou si l'adversaire commet une faute. Lorsque les joueurs atteignent un score de 20-20, la partie continue jusqu’à ce que l’un des adversaires ait deux points d'avance. À 29-29, le premier à 30 est déclaré vainqueur du set. S’il y a un set partout, un troisième est joué pour départager les adversaires. Le camp remportant un set, sert en premier dans la manche suivante. Lors d’un set, le premier joueur atteignant 11 points déclenche une pause de 60 secondes. Puis, entre chaque set, il y a une interruption de jeu de 120 secondes au cours de laquelle les joueurs changent de demi-terrain. Si un troisième set a lieu, un changement de demi-terrain s'opère à la pause des 11 points pour une parfaite équité entre les adversaires.

Si ce système est familier pour tous, avant 2006, le comptage des points est bien différent. En effet, les matchs se jouent en deux sets gagnants de 15 points, 11 points pour le simple dames. Un joueur, ou équipe, peut seulement marquer un point sur son service, donc si le receveur gagne l'échange, son score reste le même. Il récupère simplement le service, pour avoir ensuite une chance de marquer un point. En cas d'égalité à 14 points, 10 en simple dames, le joueur qui est rejoint au score a le choix entre prolonger le set jusque 17, 13 pour les dames, ou finir en un point. Après une période de test de deux ans, ce nouveau système de comptage des points est officiellement adopté par la Fédération Mondiale de Badminton (BWF) en août 2008.


4 - Le service

Délimitation de la zone de service en simple
Délimitation de la zone de service en simple
Délimitation de la zone de service en double
Délimitation de la zone de service en double

Selon le match joué, en simple ou en double, les zones de service diffèrent. En simple, les couloirs latéraux ne faisant pas partie de la zone de jeu autorisée, la zone de service est limitée au rectangle central ainsi qu'au couloir du fond. En double, la zone de service comprend le rectangle central ainsi que le couloir latéral. Une fois le service effectué, la zone de jeu autorisée s'étend à l'ensemble de la surface délimitée. Qu’il serve à droite ou à gauche, le serveur doit envoyer le volant dans la zone adverse diagonalement opposée à la sienne. Il n’a qu’un seul essai et si le volant effleure le haut du filet lors du service, mais que ce dernier tombe malgré tout dans la bonne zone, alors l'échange continue.

Le serveur et le receveur doivent se trouver dans leur zone lors du service, sans toucher les lignes du terrain, alors que le partenaire du serveur et du receveur peuvent se placer comme ils le souhaitent, à condition de ne perturber la vision d'aucun joueur. Tant que le service n'a pas été exécuté, au moins une partie des pieds de chacun, alors en position stationnaire, doit garder un contact avec le sol. Quant au geste du service, il doit être continu avec la raquette inclinée vers le bas et le volant frappé sous la taille. La taille étant une ligne imaginaire, située au niveau de la partie la plus basse de la dernière côte du serveur.

4.1 - Position des joueurs en simple

Lorsque le score du serveur est nul ou pair, il sert à droite. Lorsqu’il est impair, il sert à gauche. Si le serveur gagne l’échange, il entame le point suivant en servant dans la zone opposée à celle de son service précédent. Si c’est le receveur qui marque le point, il reprend le service sans changer de zone.

4.2 - Position des joueurs en double

Le service se fait en fonction du score : si le score est nul ou pair, c’est le joueur se trouvant dans la zone de droite qui sert et si le score est impair, c’est celui qui se trouve dans la zone de gauche qui sert. Les joueurs changent de zone de service seulement lorsqu’ils marquent un point sur leur service et c’est la même personne qui continue de servir. Lorsqu’un point est marqué sur le service de l’adversaire, tout le monde maintient sa position sur le terrain. Ce système permet aux coéquipiers de servir alternativement à chaque changement de serveur.


5 - Les types de faute

Différentes fautes, directes ou indirectes, peuvent être commises, permettant à l'adversaire de marquer un point. Il y a faute si :

  • - le volant est envoyé dans la mauvaise zone de service ;
  • - le serveur a le pied sur une ligne du terrain lorsqu’il sert ;
  • - le partenaire du receveur touche le volant à sa place au service ;
  • - le volant touche le plafond ou un objet immobile ;
  • - le volant tombe en dehors des limites du terrain ;
  • - le volant passe à travers ou sous le filet ;
  • - le volant touche le corps ou les vêtements d’un joueur avant d’être frappé ;
  • - le volant est frappé deux fois de suite par le même joueur ou par le joueur et son partenaire ;
  • - le joueur touche le poteau ou le filet avec sa raquette, son corps ou ses vêtements ;
  • - le joueur empêche l’adversaire d’effectuer son coup ;
  • - le joueur distrait volontairement son adversaire par un cri, un geste, une injure ;
  • - le joueur envahit le terrain adverse lors de sa frappe, sauf s’il suit son geste, c’est-à-dire que le geste se termine dans le terrain adverse, mais que la frappe a été effectuée dans sa partie de terrain.

5.1 - Let

Le terme “let” sert à signifier un arrêt du jeu. Le point est alors rejoué dans les cas suivants :

  • - le service est effectué avant que le receveur ne soit prêt ;
  • - le volant reste accroché au filet alors qu’il l’a franchi (sauf au service) ;
  • - le volant se désintègre pendant l'échange, la base se séparant complètement du reste du volant ;
  • - un élément extérieur vient perturber le jeu (un volant est envoyé par erreur sur le terrain, une personne gêne le joueur…) ;
  • - les adversaires commettent une faute en même temps.

I.C.2 Les coups

Selon les situations de jeu, différents coups peuvent être joués. Voici les possibilités existantes en fonction de la position du joueur sur le terrain.

Zone fond de court :

  • Dégagement défensif : le volant est frappé vers le fond de court adverse en passant au-dessus de l’adversaire. Avec sa trajectoire en cloche, il permet de l'éloigner du filet pour gagner du temps et pouvoir se replacer sur le terrain.
  • Dégagement offensif : coup à la trajectoire tendue, qui a pour objectif de faire reculer l’adversaire tout en le mettant en retard.
  • Amorti : geste offensif à la trajectoire descendante pour placer le volant plus ou moins près du filet, afin d'obliger l’adversaire à se déplacer vers l’avant et à relever le volant.
  • Smash : frappe puissante et rapide, parfois aussi exécutée du milieu du court, qui a pour objectif de finir le point en faisant en sorte que le volant pique vers le sol, ou de mettre la pression sur l'adversaire.
  • Slice : à mi-chemin entre l’amorti et le smash, le volant est frappé rapidement tout en étant frotté par le cordage de la raquette. Cela provoque une trajectoire plongeante avec un fort ralentissement, c’est un coup offensif difficilement anticipable par l’adversaire.

Retrouvez plus d'informations à propos de la zone fond de court.


Zone mi-court :

  • Drive : coup avec une trajectoire proche de l’horizontale, et assez proche du filet. Le geste est très court et très rapide, il résulte souvent de la volonté de prendre l'adversaire de vitesse ou du refus pour les joueurs de lever le volant, ce qui donnerait l’avantage à l'opposant.
  • Block : suite à une frappe rapide de l'adversaire, coup contrôlé qui consiste à bloquer le volant pour lui enlever presque toute vitesse afin qu’il retombe dans la zone avant adverse, derrière le filet.
  • Stick/demi-smash : dérivé du smash, le joueur utilise une gestuelle très courte, avec une puissance modérée. La trajectoire est très descendante, offrant au joueur plus de contrôle, tout en maintenant la pression dans l’échange.
  • Le saut d’interception : saut rapide effectué par le joueur pour intercepter et renvoyer très rapidement le volant afin de prendre de vitesse l’adversaire.
  • Défense longue : suite à un smash adverse, coup avec une trajectoire montante envoyant le volant vers le fond du terrain pour maintenir la distance avec l’adversaire afin de mieux gérer une possible attaque et de prolonger l’échange.
  • Défense tendue/à plat : renvoi du volant horizontalement, à ras du filet, pour contrer une attaque en appliquant de la vitesse au volant et surprendre l’adversaire.
  • Défense courte : coup qui a pour but de faire retomber le volant dans la zone avant adverse, tout en le ralentissant pour maintenir la pression au filet.

Retrouvez plus d'informations à propos de la zone mi-court.


Zone filet :

  • Contre-amorti : effectué suite à un amorti de l’adversaire, ce coup envoie le volant dans la zone avant adverse, proche du filet.
  • Spin : lors d’un contre-amorti, il s’agit de faire tourner le volant en le frottant avec le cordage de la raquette. Le volant devient alors difficilement contrôlable par l’adversaire, qui devra attendre que celui-ci reprenne une trajectoire normale afin de pouvoir le renvoyer correctement.
  • Lift : renvoie défensif du volant, vers l’arrière du terrain adverse, pour se donner du temps grâce à une trajectoire en cloche.
  • Lob : il s’agit de la version offensive du lift, le volant est frappé plus tôt et la trajectoire est plus tendue, tout en restant ascendante. Ce coup a pour but de dépasser l'adversaire.
  • Rush : attaque très rapide au filet, lorsque le volant est légèrement au-dessus de ce dernier, avec la raquette parallèle au sol. Le but est de contrer le volant au niveau du haut du filet avec une trajectoire descendante rapide.
  • Brush : évolution du rush, lorsque le volant est très proche de la bande du filet, plutôt que d’effectuer un mouvement de l’arrière vers le volant, le joueur réalise une frappe « essuie-glace » quasiment parallèle au filet afin d’éviter de le toucher, ce qui consisterait en une faute de jeu.
  • Kill : le volant est joué au filet, au-dessus de la bande. La trajectoire est descendante et rapide afin de terminer l’échange. Le coup est très court et très bref.

Retrouvez plus d'informations à propos de la zone filet.

II. Compétitions

> II.A. Fédérations de badminton

II.A.1 Fédération Française de Badminton

La Fédération Française de Badminton est l’instance chargée de la gestion du badminton en France. Fondée en 1934, elle est rapidement dissoute par le régime de Vichy pour être placée sous la tutelle de la Fédération Française de Tennis en 1944. C’est en 1979 que l’organisme reprend ses fonctions. Suite à son développement croissant, la FFBA, acronyme de l’époque, devient en 2011 la FFBaD. Son objectif est de développer la pratique du badminton au niveau national et de la rendre accessible à tous. Pour ce faire, elle dispose de plusieurs moyens d’actions tels que l’institution de ligues régionales et de comités départementaux, la coordination de la pratique sur le territoire, la formation à l’encadrement des clubs ou encore l’organisation des championnats de France.

Présidents de la Fédération Française de Badminton
1936 M. Ernest Féret
1937 M. Bléry
1938-1960 M. René Mathieu
1960-1962 M. Michel Marret
1962-1969 M. René Pelletier
1969-1984 M. Claude Lefèvre
1984-1988 M. Alain Citoleux
1988-1996 M. Jean Brunet
1996-2012 M. Paul-André Tramier
2012-2016 M. Richard Remaud
2016-2020 M. Florent Chayet
2020- M. Yohan Penel

Pour préparer au mieux ses joueurs, la FFBaD dispose de plusieurs pôles fédéraux répartis à travers le pays. La Fédération possède 9 pôles Espoirs sur le territoire. Il s'agit de structures permanentes concernant les Minimes 2 à Cadets 2, dédiées à l’entraînement intensif des jeunes talents prometteurs. Ces derniers peuvent être recommandés par leur club ou détectés lors des compétitions et de stages organisés par la FFBaD. Sur le même principe, on retrouve les pôles pôles France, l’étape supérieure aux pôles Espoirs, focalisés sur la préparation des athlètes aux compétitions internationales. Il en existe deux, l’un à Strasbourg est spécialisé pour le double, l’autre à Bordeaux se destine au simple.

Si ces structures accompagnent les jeunes joueurs dans leur apprentissage et leur préparation au monde senior, elles jalonnent également les étapes de leur développement, jusqu’à leur possible entrée à l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance, l’INSEP. Placé sous la tutelle du ministère chargé des Sports, il a pour mission de former l’élite du sport français. Ce lieu d’entraînement est aussi un établissement scolaire. Il permet aux sportifs de concilier la pratique du badminton avec la poursuite de leurs études. Si une bonne partie des membres de l’équipe de France s’entraîne à l’INSEP, ce n’est pas une obligation. Les joueurs peuvent s’entraîner hors des structures fédérales et être sélectionnés à l’occasion d’une compétition internationale. En revanche, la préparation de la compétition en question s’effectue généralement au sein de l’INSEP.

Carte des pôles fédéraux de badminton
Carte des pôles fédéraux de badminton

II.A.2 Badminton Europe

Badminton Europe
Badminton Europe

La Confédération Européenne de Badminton, nommée Badminton Europe, BE, est l’instance en charge de la gestion et du développement du badminton en Europe. Son siège est situé au Danemark, dans la ville de Brøndby. L’histoire de cette organisation débute non pas dans le pays scandinave, mais en Allemagne, à Francfort-sur-le-Main, précisément le 27 septembre 1967. Cette confédération est née d’une réunion de onze représentants d’organisations nationales de pays européens et du souhait de créer un championnat d’Europe de badminton. Ces pays, l’Autriche, la Belgique, la Tchécoslovaquie, le Danemark, l’Angleterre, la Finlande, la République Fédérale d’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et la Suisse, sont les membres fondateurs de l’European Badminton Union, EBU, devenue ensuite la Confédération Européenne de Badminton. En 1967, sous la présidence du Suisse Hantz Peter Kruntz, naissent les premiers championnats d’Europe. La France adhère à l’organisation en 1968. Badminton Europe est affiliée à la Fédération Mondiale de Badminton, BWF, et est l’une des cinq confédérations qui la compose.

Sur le plan compétitif, Badminton Europe est responsable de la formation des officiels techniques, c’est-à-dire les arbitres et les juges de ligne. Enfin, et c’est ici sa fonction première, elle organise les compétitions suivantes :

  • - Championnats d’Europe
  • - Championnats d’Europe par équipes
  • - Championnats d’Europe par équipes mixtes
  • - Championnats d’Europe vétérans
  • - Championnats d’Europe juniors
  • - Championnats d’Europe para-badminton
  • - Championnats d’Europe des moins de 17 ans
  • - Championnats d’Europe des moins de 15 ans
  • - Championnats d’Europe des clubs
  • - Circuit européen
Présidents de la Confédération Européenne de Badminton
1967-1968 Hans Peter Kuntz
1969-1977 Stellan Mohlin
1977-1982 Herman Valken
1982-1984 Heinrich Barge
1984-1992 Stan Mitchell
1992-2004 Torsten Berg
2004-2010 Tom Bacher
2010-2013 Poul-Erik Høyer Larsen
2013-2014 João Matos
2014-2019 Gregory Verpoorten
2019-2022 Peter Tarcala
2022-2023 João Matos
2023- Sven Serré

II.A.3 Badminton World Federation

La Badminton World Federation est la Fédération Mondiale de Badminton, BWF, la plus grande instance de ce sport, qui a pour mission la gestion et le développement du badminton dans le monde. Créée en 1934, son siège se situe aujourd’hui dans la capitale malaisienne Kuala Lumpur. La BWF compte en 2024, 201 nations membres issues des cinq confédérations continentales qui lui sont rattachées :

  • - Asie : Badminton Asia Confederation
  • - Europe : Badminton Europe
  • - Amérique : Badminton Pan Am Confederation
  • - Afrique : Badminton Confederation of Africa
  • - Océanie : Badminton Oceania

L’une des fonctions de la BWF est de fixer les règles du badminton, une mission qui se trouve intimement liée à l’histoire de la fédération. Alors que le badminton n’est qu’un loisir dans les années 1880, les règles sont changeantes d’un lieu à l’autre, ce qui pose rapidement problème lorsque le badminton commence à gagner en popularité et que les premières rencontres d’interclubs ont lieu en Angleterre. Ainsi, en 1893 est fondée « The Badminton Association » par 14 clubs anglais, l’association détermine les dimensions du terrain ainsi que certaines règles de jeu. Au fil du temps, clubs et fédérations émergent à travers le monde. Étant une entité anglaise, The Badminton Association ne peut pas les gérer et comprend qu’une entité internationale doit voir le jour pour le bon développement du sport. L’association anglaise propose alors de créer une fédération mondiale de badminton, qui aurait la responsabilité des règles du jeu et le contrôle des divers aspects du sport partout dans le monde, exceptés de petits détails qui peuvent changer selon les fédérations nationales. Le 5 juillet 1934 The badminton Association invite à Londres les neuf associations actives de l’époque comprenant l’Angleterre, le Canada, le Danemark, la France, l’Écosse, l’Irlande, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande et les Pays de Galles. De cette réunion émerge l’International Badminton Federation, IBF, rebaptisée BWF en 2006. Son premier président est l’Anglais Sir George Thomas.

Présidents de la Fédération Mondiale de Badminton
1934-1955 George Alan Thomas
1955-1957 John Plunkett-Dillon
1957-1959 Brigadier Bruce Hay
1959-1961 A. C. J. van Vossen
1961-1963 John McCallum
1963-1965 Nils Peder Kristensen
1965-1969 David Bloomer
1969-1971 Humphrey Chilton
1971-1974 Ferry Sonneville
1974-1976 Stuart Wyatt
1976-1981 Stellan Mohlin
1981-1984 Craig Reedie
1984-1986 Poul-Erik Nielsen
1986-1990 Ian Palmer
1990-1993 Arthur Jones
1993-2001 Lu Shengrong
2001-2005 Korn Dabbaransi
2005-2013 Kang Young-Joong
2013- Poul-Erik Høyer Larsen

Sur le plan compétitif, la BWF organise plusieurs événements, les événements internationaux et les tournois du HSBC BWF World Tour :

Événements internationaux :

  • - Les Jeux olympiques, tous les 4 ans
  • - Les Championnats du monde, tous les ans sauf les années olympiques
  • - Les Championnats du monde juniors, tous les ans
  • - Les Championnats du monde seniors, tous les 2 ans
  • - Les Championnats du monde de para-badminton, tous les 2 ans
  • - La Thomas Cup, compétition par équipes masculines, tous les 2 ans, années paires
  • - L’Uber Cup, compétition par équipes féminines, en même temps que la Thomas Cup
  • - La Sudirman Cup, compétition par équipes mixtes, tous les 2 ans, années impaires

Tournois du HSBC BWF World Tour :

  • - HSBC BWF World Tour Finals
  • - HSBC BWF World Tour Super 1000
  • - HSBC BWF World Tour Super 750
  • - HSBC BWF World Tour Super 500
  • - HSBC BWF World Tour Super 300
  • - HSBC BWF World Tour Super 100
  • - International Challenge
  • - International Series
  • - Futurs Series

Lors de toutes ces rencontres, la BWF est chargée de l’attribution des points, des dotations, des primes et du classement, le BWF World Ranking. Il s’agit du classement officiel de la Fédération, utilisé pour déterminer les qualifications pour les principales compétitions comme les Championnats du monde, les Jeux olympiques, les World Tour Finals… Tous les tirages au sort des tournois organisés par la BWF sont basés sur ce classement.

> II.B. Compétitions internationales

II.B.1 Championnats du monde

Créés en 1977, les Championnats du monde représentent un tournoi organisé tous les ans par la BWF, excepté lors des années olympiques. Auparavant, la compétition avait lieu tous les trois ans, puis tous les deux ans pendant les années impaires. C’est en 2005 qu’elle obtient son caractère annuel. Elle est, derrière les Jeux olympiques, la deuxième compétition la plus prestigieuse. D’ailleurs, l’attribution des points est identique à la seule différence près qu’il existe une petite finale lors des Jeux olympiques et non lors des Championnats du monde, le troisième reçoit donc plus de points.

La Chine domine outrageusement la compétition avec, en 2024, pas moins de 202 médailles récoltées dont 70 en or. À titre indicatif, l’Indonésie, qui est le deuxième pays le plus titré des Championnats du monde, possède 80 médailles dont 23 en or. Trois athlètes se partagent le record de titres mondiaux. Sans surprise, nous retrouvons deux Chinois avec Zhao Yunlei et Lin Dan. Légende du simple homme, Super Dan comme il est surnommé, est champion du monde à cinq reprises (2006, 2007, 2009, 2011, 2013). Sa compatriote Zhao Yunlei possède également cinq titres mondiaux, répartis en double dames (2014, 2015) et en double mixte (2011, 2014, 2015). Probablement moins connu du grand public, le Sud-Coréen Park Joo Bong complète ce tiercé avec ses deux sacres en double hommes (1985, 1991) et ses trois titres en double mixte (1985, 1989, 1991).

II.B.2 Compétitions continentales

Les compétitions continentales sont organisées par les cinq confédérations continentales sur leur territoire respectif. On retrouve les Championnats d’Europe, les Championnats d’Asie, les Championnats panaméricains, les Championnats d’Afrique et les Championnats d’Océanie. Ces championnats peuvent être individuels, par équipes ou par équipes mixtes. Ils font partie du circuit BWF World Tour, et rapportent plus ou moins de points dans le classement mondial selon leur catégorisation :

  • - Championnats d’Asie : Super 1000
  • - Championnats d’Europe : Super 500
  • - Championnats panaméricains : Super 300
  • - Championnats d’Afrique : International Challenge
  • - Championnats d’Océanie : International Challenge

Les championnats par équipes sont qualificatifs pour la Thomas Cup et l’Uber Cup, quant à ceux par équipes mixtes, ils déterminent les meilleures équipes nationales pour une participation à la Sudirman Cup. Il existe également les Jeux (Jeux d’Asie, Jeux européens…) sur les différents continents, où les cinq disciplines du badminton sont représentées. Lorsque les Jeux ont lieu, généralement tous les 4 ans, ils font aussi office de championnat continental. Les épreuves disputées comptent pour le BWF World Ranking, avec un nombre de points attribués équivalent à ceux des championnats continentaux.

Les Championnats d'Asie sont l'un des tournois les plus prestigieux du calendrier international, réunissant les meilleurs joueurs du continent asiatique, souvent dominants sur la scène mondiale. L’événement individuel est organisé par la Confédération asiatique de badminton depuis 1962 et est devenu annuel à partir de 1991. Avec un tiers des médailles récoltées, c’est la Chine qui domine le classement. De son côté, la compétition par équipe masculine débute en 1962 et est disputée pour la dernière fois en 1993. C’est en 2016 que Badminton Asia décide de créer un nouveau championnat par équipes, masculin et, pour la première fois, féminin, qui sert également de tournoi de qualification pour la Thomas Cup et l’Uber Cup. Un autre nouveau tournoi, par équipes mixtes, est lancé en 2017.

Le palmarès des Championnats d'Asie individuels

Année Simple hommes Simple dames Double hommes Double dames Double mixte
2024 Jonatan Christie Wang Zhiyi Liang Weikeng - Wang Chang Baek Ha-na - Lee So-hee Feng Yanzhe - Huang Dongping
2023 Anthony Sinisuka Ginting Tai Tzu-ying Satwiksairaj Rankireddy - Chirag Shetty Yuki Fukushima - Sayaka Hirota Jiang Zhenbang - Wei Yaxin
2022 Lee Zii Jia Wang Zhiyi Pramudya Kusumawardana - Yeremia Rambitan Chen Qingchen - Jia Yifan Zheng Siwei - Huang Yaqiong
2021 Annulé
2020 Annulé
2019 Kento Momota Akane Yamaguchi Hiroyuki Endo - Yuta Watanabe Chen Qingchen - Jia Yifan Wang Yilyu - Huang Dongping
2018 Kento Momota Tai Tzu-ying Li Junhui - Liu Yuchen Yuki Fukushima - Sayaka Hirota Wang Yilyu - Huang Dongping
2017 Chen Long Tai Tzu-ying Li Junhui - Liu Yuchen Misaki Matsutomo - Ayaka Takahashi Lu Kai - Huang Yaqiong
2016 Lee Chong Wei Wang Yihan Lee Yong-dae - Yoo Yeon-seong Misaki Matsutomo - Ayaka Takahashi Zhang Nan - Zhao Yunlei
2015 Lin Dan Ratchanok Intanon Lee Yong-dae - Yoo Yeon-seong Ma Jin - Tang Yuanting Tontowi Ahmad - Liliyana Natsir
2014 Lin Dan Sung Ji-hyun Shin Baek-cheol - Yoo Yeon-seong Luo Ying - Luo Yu Lee Chun Hei - Chau Hoi Wah
2013 Du Pengyu Wang Yihan Ko Sung-hyun - Lee Yong-dae Wang Xiaoli - Yu Yang Ko Sung-hyun - Kim Ha-na
2012 Chen Jin Li Xuerui Kim Gi-jung - Kim Sa-rang Tian Qing - Zhao Yunlei Zhang Nan - Zhao Yunlei
2011 Lin Dan Wang Yihan Cai Yun - Fu Haifeng Wang Xiaoli - Yu Yang Zhang Nan - Zhao Yunlei
2010 Lin Dan Li Xuerui Cho Gun-woo - Yoo Yeon-seong Pan Pan - Tian Qing Chan Peng Soon - Goh Liu Ying
2009 Bao Chunlai Zhu Lin Markis Kido - Hendra Setiawan Ma Jin - Wang Xiaoli Lee Yong-dae - Lee Hyo-jung
2008 Park Sung-hwan Jiang Yanjiao Jung Jae-sung - Lee Yong-dae Yang Wei - Zhang Jiewen Flandy Limpele - Vita Marissa
2007 Taufik Hidayat Jiang Yanjiao Choong Tan Fook - Lee Wan Wah Yang Wei - Zhao Tingting He Hanbin - Yu Yang
2006 Lee Chong Wei Wang Chen Choong Tan Fook - Lee Wan Wah Du Jing - Yu Yang Nova Widianto - Liliyana Natsir
2005 Sony Dwi Kuncoro Wang Chen Markis Kido - Hendra Setiawan Lee Hyo-jung - Lee Kyung-won Sudket Prapakamol - Saralee Thungthongkam
2004 Taufik Hidayat Jun Jae-youn Sigit Budiarto - Tri Kusharjanto Lee Hyo-jung - Lee Kyung-won Kim Dong-moon - Ra Kyung-min
2003 Sony Dwi Kuncoro Wang Chen Lee Dong-soo - Yoo Yong-sung Lee Kyung-won - Ra Kyung-min Nova Widianto - Vita Marissa
2002 Sony Dwi Kuncoro Zhou Mi Ha Tae-kwon - Kim Dong-moon Yang Wei - Zhang Jiewen Zhang Jun - Gao Ling
2001 Xia Xuanze Zhang Ning Tri Kusharjanto - Bambang Suprianto Gao Ling - Huang Sui Kim Dong-moon - Ra Kyung-min
2000 Taufik Hidayat Xie Xingfang Tony Gunawan - Rexy Mainaky Lee Hyo-jung - Yim Kyung-jin Bambang Suprianto - Minarti Timur
1999 Chen Hong Ye Zhaoying Ha Tae-kwon - Kim Dong-moon Ge Fei - Gu Jun Kim Dong-moon - Ra Kyung-min
1998 Chen Gang Ye Zhaoying Ha Tae-kwon - Kang Kyung-jin Ge Fei - Gu Jun Kim Dong-moon - Ra Kyung-min
1997 Sun Jun Yao Yan Antonius Ariantho - Denny Kantono Huang Nanyan - Liu Zhong Zhang Jun - Liu Lu
1996 Jeffer Rosobin Gong Zhichao Ade Sutrisna - Candra Wijaya Finarsih - Eliza Nathanael Tri Kusharjanto - Lili Tampi
1995 Park Sung-woo Ye Zhaoying Cheah Soon Kit - Yap Kim Hock Ge Fei - Gu Jun Liu Jianjun - Ge Fei
1994 Foo Kok Keong Ye Zhaoying Chen Hongyong - Chen Kang Ge Fei - Gu Jun Chen Xingdong - Sun Man
1992 Rashid Sidek Ye Zhaoying Jalani Sidek - Razif Sidek Pan Li - Wu Yuhong Joko Mardianto - Sri Untari
1991 Rashid Sidek Yuliani Sentosa Kim Moon-soo - Park Joo-bong Chung So-young - Hwang Hye-young Park Joo-bong - Chung Myung-hee
1985 Zhao Jianhua Zheng Yuli Kim Moon-soo - Park Joo-bong Kim Yun-ja - Yoo Sang-hee Non disputé
1983 Chen Changjie Yoo Sang-hee He Shangquan - Jiang Guoliang Fan Ming - Guan Weizhen Park Joo-bong - Kim Yun-ja
1976 Hou Jiachang Liang Qiuxia Ade Chandra - Tjun Tjun Regina Masli - Theresia Widiastuti Fang Kaixiang - He Cuiling
1971 Tan Aik Mong Utami Kinard Indra Gunawan - Nara Sudjana Retno Koestijah - Intan Nurtjahja Christian Hadinata - Retno Koestijah
1969 Muljadi Pang Yuet Mui Punch Gunalan - Ng Boon Bee Kang Young-sin - Lee Young-soon Non disputé
1965 Dinesh Khanna Angela Bairstow Narong Bhornchima - Chavalert Chumkum Angela Bairstow - Ursula Smith Tan Yee Khan - Angela Bairstow
1962 Teh Kew San Minarni Ng Boon Bee - Tan Yee Khan Happy Herowati - Corry Kawilarang Lim Say Hup - Ng Mei Ling

En Europe, c’est sans grande surprise le Danemark qui domine ces rendez-vous. Par exemple, aux Championnats d’Europe individuels, le pays compte au total 237 médailles en 2024, soit un peu plus de deux tiers des médailles possibles depuis la première édition en 1968. Le constat est encore plus impressionnant pour les Championnats d’Europe par équipes. Depuis ses débuts en 2006, à raison d’une édition tous les deux ans, les Danois n’ont laissé filer que deux médailles d’or.

Le palmarès des Championnats d'Europe individuels

Année Simple hommes Simple dames Double hommes Double dames Double mixte
2024 Anders Antonsen Carolina Marín Kim Astrup - Anders Skaarup Rasmussen Margot Lambert -Anne Tran Thom Gicquel - Delphine Delrue
2022 Viktor Axelsen Carolina Marín Mark Lamsfuß - Marvin Seidel Gabriela Stoeva - Stefani Stoeva Mark Lamsfuß - Isabel Lohau
2021 Anders Antonsen Carolina Marín Vladimir Ivanov - Ivan Sozonov Gabriela Stoeva - Stefani Stoeva Rodion Alimov - Alina Davletova
2018 Viktor Axelsen Carolina Marín Kim Astrup - Anders Skaarup Rasmussen Gabriela Stoeva - Stefani Stoeva Chris Adcock - Gabby Adcock
2017 Rajiv Ouseph Carolina Marín Mathias Boe - Carsten Mogensen Christinna Pedersen - Kamilla Rytter Juhl Chris Adcock - Gabby Adcock
2016 Viktor Axelsen Carolina Marín Mads Conrad-Petersen - Mads Pieler Kolding Christinna Pedersen - Kamilla Rytter Juhl Joachim Fischer Nielsen - Christinna Pedersen
2014 Jan Ø. Jørgensen Carolina Marín Vladimir Ivanov - Ivan Sozonov Christinna Pedersen - Kamilla Rytter Juhl Joachim Fischer Nielsen - Christinna Pedersen
2012 Marc Zwiebler Tine Baun Mathias Boe - Carsten Mogensen Christinna Pedersen - Kamilla Rytter Juhl Robert Mateusiak - Nadieżda Zięba
2010 Peter Gade Tine Baun Lars Paaske - Jonas Rasmussen Valeria Sorokina - Nina Vislova Thomas Laybourn - Kamilla Rytter Juhl
2008 Kenneth Jonassen Xu Huaiwen Lars Paaske - Jonas Rasmussen Lena Frier Kristiansen - Kamilla Rytter Juhl Anthony Clark - Donna Kellogg
2006 Peter Gade Xu Huaiwen Jens Eriksen - Martin Lundgaard Hansen Gail Emms - Donna Kellogg Thomas Laybourn - Kamilla Rytter Juhl
2004 Peter Gade Mia Audina Jens Eriksen - Martin Lundgaard Hansen Mia Audina - Lotte Bruil-Jonathans Nathan Robertson - Gail Emms
2002 Peter Rasmussen Yao Jie Jens Eriksen - Martin Lundgaard Hansen Jane F. Bramsen - Ann-Lou Jørgensen Jens Eriksen - Mette Schjoldager
2000 Peter Gade Camilla Martin Jens Eriksen - Jesper Larsen Donna Kellogg - Joanne Goode Michael Søgaard - Rikke Olsen
1998 Peter Gade Camilla Martin Simon Archer - Chris Hunt Rikke Olsen - Marlene Thomsen Michael Søgaard - Rikke Olsen
1996 Poul-Erik Høyer Larsen Camilla Martin Jon Holst-Christensen - Thomas Lund Lisbeth Stuer-Lauridsen - Marlene Thomsen Michael Søgaard - Rikke Olsen
1994 Poul-Erik Høyer Larsen Lim Xiaoqing Simon Archer - Chris Hunt Lim Xiaoqing - Christine Magnusson Michael Søgaard - Catrine Bengtsson
1992 Poul-Erik Høyer Larsen Pernille Nedergaard Jon Holst-Christensen - Thomas Lund Lim Xiaoqing - Christine Magnusson Thomas Lund - Pernille Dupont
1990 Steve Baddeley Pernille Nedergaard Jan Paulsen - Henrik Svarrer Dorte Kjær - Nettie Nielsen Jon Holst-Christensen - Grete Mogensen
1988 Darren Hall Kirsten Larsen Jens Peter Nierhoff - Michael Kjeldsen Dorte Kjær - Nettie Nielsen Steen Fladberg - Gillian Clark
1986 Morten Frost Helen Troke Steen Fladberg - Jesper Helledie Gillian Clark - Gillian Gowers Martin Dew - Gillian Gilks
1984 Morten Frost Helen Troke Martin Dew - Mike Tredgett Karen Chapman - Gillian Clark Martin Dew - Gillian Gilks
1982 Jens Peter Nierhoff Lene Køppen Stefan Karlsson - Thomas Kihlström Gillian Gilks - Gillian Clark Martin Dew - Gillian Gilks
1980 Flemming Delfs Liselotte Blumer Stefan Karlsson - Claes Nordin Nora Perry - Jane Webster Mike Tredgett - Nora Perry
1978 Flemming Delfs Lene Køppen Ray Stevens - Mike Tredgett Nora Perry - Anne Statt Mike Tredgett - Nora Perry
1976 Flemming Delfs Gillian Gilks Ray Stevens - Mike Tredgett Gillian Gilks - Susan Whetnall Derek Talbot - Gillian Gilks
1974 Sture Johnsson Gillian Gilks Willi Braun - Germany Roland Maywald Margaret Beck - Gillian Gilks Derek Talbot - Gillian Gilks
1972 Wolfgang Bochow Margaret Beck Willi Braun - Germany Roland Maywald Gillian Gilks - Judy Hashman Derek Talbot - Gillian Gilks
1970 Sture Johnsson Eva Twedberg Elo Hansen - Per Walsøe Margaret Boxall - Susan Whetnall David Eddy - Susan Whetnall
1968 Sture Johnsson Irmgard Latz David Eddy - Roger Powell Margaret Boxall - Susan Whetnall Tony Jordan - Susan Whetnall

Ces différentes compétitions continentales occupent une place essentielle dans le calendrier international et sont des événements clés pour les joueurs. Elles permettent de :

  • - Détecter et promouvoir les talents régionaux émergents, qui aspirent à briller sur la scène mondiale.
  • - Préparer les athlètes pour les compétitions internationales, avec une préparation de haute intensité.
  • - Renforcer la compétitivité régionale, en offrant une plateforme de compétition régulière pour augmenter le niveau de jeu dans chaque région et contribuer à une plus grande compétitivité globale.
  • - Promouvoir le sport à travers le continent, en attirant l'attention des médias et en suscitant l'intérêt du public, pour aider à populariser le badminton.

II.B.3 HSBC BWF World Tour

HSBC BWF World Tour
HSBC BWF World Tour

Le HSBC BWF World Tour est le nom donné au circuit professionnel principal des tournois internationaux de la BWF. Il est annoncé le 19 mars 2017 et entre en vigueur le 1er janvier 2018 pour la période 2018-2021, dans le but de remplacer les tournois HSBC BWF Super Series et HSBC BWF Grand Prix. Il est d’ailleurs reconduit en 2022 pour la période 2023-2026.

Le circuit est divisé en 6 niveaux :

  • 1. HSBC BWF World Tour Finals : il rassemble les huit meilleurs joueurs de simple ainsi que les huit meilleures paires de doubles dames, hommes et mixte.
  • 2. HSBC BWF World Tour Super 1000 : All England, China Open, Indonesia Open, Malaysia Open.
  • 3. HSBC BWF World Tour Super 750 : China Masters, Denmark Open, Yonex French Open, India Open, Japan Open, Singapore Open.
  • 4. HSBC BWF World Tour Super 500 : Australian Open, Canada Open, Korea Open, Arctic Open, Hong Kong Open, Indonesia Masters, Japan Masters, Malaysia Masters, Thailand Open.
  • 5. HSBC BWF World Tour Super 300 : German Open, Korea Masters, Spain Masters, Syed Modi International, Swiss Open, Chinese Taipei Open, Thailand Masters, Macau Open, U.S. Open, Orleans Masters, Hylo Open.
  • 6. HSBC BWF World Tour Super 100 : leur nombre et leur attribution sont décidés par la BWF chaque année.

Les pays qui accueillent les tournois du BWF World Tour sont renouvelés tous les quatre ans.

Le classement est basé sur les performances d'un joueur ou d'une paire sur les 52 semaines précédentes, seuls les 10 meilleurs résultats sont retenus. Le classement « Race » pour les World Tour Finals ne prend en compte que les tournois du HSBC BWF World Tour de l'année en cours. Les dotations varient selon le grade du tournoi et le tour atteint.

II.B.3.a IFB

Au sein de ce circuit, on retrouve les Internationaux de France de Badminton, French Open à l’international, créés en décembre 1908 à Dieppe. Itinérant pendant de nombreuses années, avec une interruption entre 1914 et 1934, le tournoi reprend en 1935 s’installe à Paris en 1989. Organisé par la FFBaD, il fait d’abord partie d’une étape du circuit européen, pour ensuite intégrer le nouveau circuit des BWF Super Series en 2007. Puis, lors de la réorganisation du circuit mondial en 2018, il en fait logiquement partie et figure au 3e plus haut niveau, pour devenir un Super 750. Ce tournoi permet aujourd’hui à la France de rayonner parmi les plus grandes nations de badminton.

IFB - Yonex Internationaux de France de Badminton
IFB - Yonex Internationaux de France de Badminton

En 2024, si l’Angleterre domine le classement avec 110 victoires, le pays a majoritairement acquis ses titres entre 1908 et 1978. Depuis cette époque, c’est la Chine qui a repris le flambeau. Elle commence à faire parler d’elle en 1989, en remportant les cinq tableaux en une édition. Mais, elle domine réellement le tournoi depuis les années 2000 avec déjà 58 médailles à son actif. Derrière ces deux nations, on retrouve le Danemark et la France, avec respectivement 44 et 42 victoires.

II.B.4 Para-badminton

Version adaptée du badminton destinée aux personnes en situation de handicap, le para-badminton voit le jour dans les années 1990, lorsque des joueurs allemands décident d’adapter les règles de ce sport de raquette. La fédération internationale, International Badminton Association for the Disabled, qui sera renommée ensuite Para-Badminton World Federation, PBWF, est créée en 1995. Par la suite, une première compétition européenne voit le jour en 1998. La PBWF rejoint ensuite la Fédération Mondiale de Badminton, en 2011.

Règles et compétitions

Le para-badminton comprend six catégories, classées en fonction du type et du degré de handicap des joueurs. Ces catégories permettent de garantir une compétition équitable et équilibrée :

  • - WH1 (Wheelchair 1) : Pour les joueurs en fauteuil roulant avec une limitation fonctionnelle significative au niveau des membres inférieurs et du tronc.
  • - WH2 (Wheelchair 2) : Pour les joueurs en fauteuil roulant avec une limitation fonctionnelle modérée au niveau des membres inférieurs et du tronc.
  • - SL3 (Standing Lower 3) : Pour les joueurs debout avec une déficience des membres inférieurs. L'athlète marche ou court avec un boitement dû au handicap ou à l’absence d’un membre inférieur.
  • - SL4 (Standing Lower 4) : Pour les joueurs debout avec une déficience des membres inférieurs moins sévères. L'athlète peut marcher avec une légère mou, mais se déplace de manière fluide.
  • - SU5 (Standing Upper 5) : Pour les joueurs debout avec une limitation dans la fonction de base du membre supérieur ou l’absence d’un membre supérieur. Cela peut concerner le « bras raquette » ou le « bras non-raquette » mais les critères sont différents.
  • - SH6 (Short Stature) : Pour les joueurs de petite taille, 145 cm maximum pour les hommes et 137 cm maximum pour les femmes.

Les règles du para-badminton sont globalement similaires à celles du badminton, avec quelques adaptations pour tenir compte des différentes catégories de handicap. Par exemple, pour les joueurs en fauteuil roulant, la surface de jeu est limitée à un demi-terrain en simple et la zone avant est exclue. Le para-badminton dispose de son propre circuit de compétitions, avec des tournois internationaux régis par la BWF. Les athlètes peuvent participer à des championnats continentaux, des Championnats du monde et d'autres événements majeurs. Depuis les Jeux paralympiques de Tokyo 2021, le para-badminton est également devenu une discipline paralympique officielle, offrant une reconnaissance et une visibilité accrues aux athlètes.

Le para-badminton en France

Lorsque l’on parle du para-badminton en France, l’un des pionniers de son développement est David Toupé. Alors qu’il joue au badminton à haut niveau et qu’il fait partie des jeunes espoirs de l’INSEP, il est écarté de la structure en 1998. Il décide alors de s’impliquer dans son club qui évolue en Nationale 1. Quelques années plus tard, en 2003, David est victime d’un accident de ski. Devenu paraplégique, il découvre le para-badminton en rééducation. Très impliqué, il pousse ensuite auprès de sa fédération pour développer cette pratique sportive en France. Ainsi, les règles sont importées sur notre territoire en 2004 et en 2011, sans oublier la création de France Parabadminton, FRAP, en 2011 également, qui donne un élan certain à la discipline. Après des premières médailles européennes et mondiales dès 2006, David Toupé devient le premier français à remporter un titre de champion du monde, en double avec l’Allemand Thomas Wandschneider, en 2013 à Dortmund. Ce bel élan va également s’accroître grâce à la création des premiers championnats de France para-badminton, à Colomiers en décembre 2014. Au fil des années, le collectif France voit émerger de nouveaux talents. Récemment entré au programme des Jeux paralympiques, aux JO de Tokyo 2021, le para-badminton français détient déjà ses premières médailles grâce au titre de Lucas Mazur en simple hommes SL4 et à la médaille d'argent de Lucas Mazur et Faustine Noël en double mixte SL3-SU5.

Lucas Mazur est LA figure française de la discipline. Victime d’un AVC à l’âge de 3 ans, il développe une malformation à la cheville. Après avoir testé plusieurs disciplines, c’est dans le badminton qu’il s’épanouit pleinement. Dès 17 ans, il décroche son premier titre européen. En 2016, Lucas est élu joueur handisport international de l’année, une belle récompense pour le triple champion du monde et sextuple médaillé d’or européen. Il accroît un peu plus sa domination lorsqu’il devient le premier champion paralympique en simple hommes SL4. Performant dans les trois tableaux, mais surtout en simple hommes SL4, le numéro un mondial pendant de nombreuses semaines compte plus de trente titres sur le circuit international et le HSBC BWF Para Badminton World Circuit.

II.B.5 Jeux Olympiques

Au badminton, les Jeux olympiques représentent la compétition ultime en termes de prestige et d’attribution de points. Le tournoi est co-organisé par le Comité Internationale Olympique, CIO, et la BWF. Après une première apparition en 1972 en tant que sport de démonstration, l’histoire continue en 1992, aux Jeux olympiques de Barcelone. Lors de cette édition, le badminton fait ses premiers pas dans la cour des grands. À l’époque, seulement quatre disciplines sont pratiquées, le simple hommes, le simple dames, le double hommes et le double dames. Quatre ans plus tard, à Atlanta, le double mixte intègre la compétition. Si auparavant les perdants des deux demi-finales étaient récompensés par une troisième place, en 1996, les petites finales font leur apparition pour déterminer un seul médaillé de bronze.

Pictogramme des Jeux olympiques - Paris 2024
Pictogramme des Jeux olympiques - Paris 2024

Sportivement, la Chine domine assez largement la discipline avec 52 médailles dont 22 en or, alors que le reste des 11 nations titrées se partagent 84 médailles. On se souvient notamment des JO de Londres en 2012, où la Chine a remporté l’or dans les 5 tableaux, un grand chelem historique. L’athlète la plus médaillée est également Chinoise, il s’agit de Gao Ling, médaillée de bronze en double dames à Sydney en 2000, double championne olympique en double mixte en 2000 et 2004 et vice-championne olympique en double dames en 2004. Plus largement, les nations asiatiques ont la mainmise sur la compétition. Elles détiennent 120 médailles sur les 136 possibles, soit presque 90 % des récompenses attribuées. Côté français, la meilleure performance jamais réalisée revient à Hongyan Pi, qui a atteint les quarts de finale en 2008 à Pékin.

Le palmarès des médaillés d'or aux Jeux olympiques

Année Simple hommes Simple dames Double hommes Double dames Double mixte
1992 Alan Budikusuma Susi Susanti Kim Moon-soo - Park Joo-bong Chung So-young - Hwang Hye-young Non organisé
1996 Poul-Erik Høyer Larsen Bang Soo-hyun Rexy Mainaky - Ricky Subagja Ge Fei - Gu Jun Kim Dong-moon - Gil Young-ah
2000 Ji Xinpeng Gong Zhichao Tony Gunawan - Candra Wijaya Ge Fei - Gu Jun Zhang Jun - Gao Ling
2004 Taufik Hidayat Zhang Ning Ha Tae-kwon - Kim Dong-moon Yang Wei - Zhang Jiewen Zhang Jun - Gao Ling
2008 Lin Dan Zhang Ning Markis Kido - Hendra Setiawan Du Jing - Yu Yang Lee Yong-dae - Lee Hyo-jung
2012 Lin Dan Li Xuerui Cai Yun - Fu Haifeng Tian Qing - Zhao Yunlei Zhang Nan - Zhao Yunlei
2016 Chen Long Carolina Marín Zhang Nan - Fu Haifeng Misaki Matsutomo - Ayaka Takahashi Tontowi Ahmad - Liliyana Natsir
2021 Viktor Axelsen Chen Yufei Lee Yang - Wang Chi-lin Greysia Polii - Apriyani Rahayu Wang Yilyu - Huang Dongping
2024 Viktor Axelsen An Se Young Lee Yang - Wang Chi-lin Chen Qingchen - Jia Yifan Zheng Siwei - Huang Yaqiong

II.B.6 Compétitions par équipes

Au-delà des Championnats et Jeux continentaux évoqués précédemment, il existe également des compétitions par équipes réunissant des nations du monde entier. Pour les trois compétitions, la Thomas Cup, l’Uber Cup et la Sudirman Cup, chaque rencontre comprend cinq matchs : un simple hommes, un simple dames, un double hommes, un double dames et un double mixte. Lors des matchs à élimination directe, après les phases de poule, la première équipe arrivée à trois points est déclarée vainqueur.

La Thomas Cup

Créée en 1949, la Thomas Cup est le championnat du monde de badminton par équipes masculines. Elle doit son nom à Sir George Alan Thomas, président fondateur de l’IBF, devenue BWF en 2006. La compétition se déroule tous les deux ans, les années paires, et réunit les meilleures équipes nationales. Son format évolue au fil du temps. Actuellement, les nations se qualifient en fonction de leurs performances dans les championnats continentaux par équipes. Les cinq vainqueurs continentaux, ainsi que les demi-finalistes d'Asie et d'Europe, les hôtes et les champions en titre, obtiennent une qualification automatique. Les places restantes sont attribuées d’après le classement mondial par équipes BWF, calculé à partir du classement mondial cumulé des trois meilleurs joueurs en simple et des deux meilleures paires en double de chaque pays. Lors des phases finales, seize équipes sont réparties dans quatre poules, et disputent des rencontres composées de trois matchs de simple et deux matchs de double.

Si la Malaisie remporte la première édition de la Thomas Cup, c’est l’Indonésie et la Chine qui prennent ensuite le contrôle du classement, avec, en 2024, respectivement 14 et 11 victoires en 33 éditions. Au milieu de la domination asiatique, on retrouve le Danemark. Vainqueur en 2016, il devient le premier pays européen à décrocher un titre lors d’une compétition majeure par équipes. En 2014, la France a tout de même réussi l’exploit d’arriver en quarts de finale de la Thomas Cup, stoppée par le Japon, qui remporte son premier titre cette année-là.

Année Vainqueur Finaliste
1949 Malaisie Danemark
1952 Malaisie États-Unis
1955 Malaisie Danemark
1958 Indonésie Malaisie
1961 Indonésie Thaïlande
1964 Indonésie Danemark
1967 Malaisie Indonésie
1970 Indonésie Malaisie
1973 Indonésie Danemark
1976 Indonésie Malaisie
1979 Indonésie Danemark
1982 Chine Indonésie
1984 Indonésie Chine
1986 Chine Indonésie
1988 Chine Malaisie
1990 Chine Malaisie
1992 Malaisie Indonésie
1994 Indonésie Malaisie
1996 Indonésie Danemark
1998 Indonésie Malaisie
2000 Indonésie Chine
2002 Indonésie Malaisie
2004 Chine Danemark
2006 Chine Danemark
2008 Chine Corée du Sud
2010 Chine Indonésie
2012 Chine Corée du Sud
2014 Japon Malaisie
2016 Danemark Indonésie
2018 Chine Japon
2020 Indonésie Chine
2022 Inde Indonésie
2024 Chine Indonésie

L’Uber Cup

En 1957, quelques années après la création de la Thomas Cup, a lieu la première édition de l’Uber Cup, le championnat du monde de badminton par équipes féminines. La compétition fait référence à une ancienne joueuse britannique, Betty Uber, qui a l’idée d’organiser un tournoi féminin similaire à ce qui existe chez les hommes. Il se déroule en même temps que la Thomas Cup avec une organisation semblable à celle de son homologue masculin. Même constat du côté des vainqueurs, les pays asiatiques sont largement devant, à la seule différence que chez les femmes c’est la Chine qui se détache avec 16 victoires, suivie du Japon avec 6 victoires. Si le Danemark s’est invité parmi les détenteurs d’un trophée de la Thomas Cup, ici ce sont les États-Unis qui détiennent trois médailles d’or.

Année Vainqueur Finaliste
1957 États-Unis Danemark
1960 États-Unis Danemark
1963 États-Unis Angleterre
1966 Japon États-Unis
1969 Japon Indonésie
1972 Japon Indonésie
1975 Indonésie Japon
1978 Japon Indonésie
1981 Japon Indonésie
1984 Chine Angleterre
1986 Chine Indonésie
1988 Chine Corée du Sud
1990 Chine Corée du Sud
1992 Chine Corée du Sud
1994 Indonésie Chine
1996 Indonésie Chine
1998 Chine Indonésie
2000 Chine Danemark
2002 Chine Corée du Sud
2004 Chine Corée du Sud
2006 Chine Pays-Bas
2008 Chine Indonésie
2010 Corée du Sud Chine
2012 Chine Corée du Sud
2014 Chine Japon
2016 Chine Corée du Sud
2018 Japon Thaïlande
2020 Chine Japon
2022 Corée du Sud Chine
2024 Chine Indonésie

La Sudirman Cup

La Sudirman Cup est le championnat du monde par équipes mixtes, nommé en l'honneur de Dick Sudirman, joueur et entraîneur de badminton indonésien. Inaugurée en 1989, cette compétition bisannuelle rassemble les meilleures équipes nationales mixtes du monde. Elle a lieu les années impaires, en alternance avec la Thomas Cup et l’Uber Cup. Un nouveau format est mis en œuvre lors de l’édition 2023, 16 équipes, intégrant des équipes qualifiées lors des championnats continentaux par équipes mixtes et du classement par équipes mixtes, sont réparties dans quatre poules. Les deux meilleurs de chaque poule sont ensuite qualifiés pour les quarts de finale dans des rencontres à élimination directe. Depuis les débuts de la Sudirman Cup, le vainqueur et le finaliste sont toujours des pays asiatiques, sauf en 1999 et en 2011 où le Danemark est parvenu en finale. En 2023, la Chine a remporté 13 des 18 éditions possibles.

Année Vainqueur Finaliste
1989 Indonésie Corée du Sud
1991 Corée du Sud Indonésie
1993 Corée du Sud Indonésie
1995 Chine Indonésie
1997 Chine Corée du Sud
1999 Chine Danemark
2001 Chine Indonésie
2003 Corée du Sud Chine
2005 Chine Indonésie
2007 Chine Indonésie
2009 Chine Corée du Sud
2011 Chine Danemark
2013 Chine Corée du Sud
2015 Chine Japon
2017 Corée du Sud Chine
2019 Chine Japon
2021 Chine Japon
2023 Chine Corée du Sud

> II.C. Compétitions nationales

II.C.1 Interclubs nationaux

Sport individuel par excellence, le badminton a également la particularité de proposer des compétitions par équipe pour tous les badistes licenciés auprès de la Fédération Française de Badminton (FFBaD). En étant membre d'un club, un adhérent peut intégrer une équipe de championnat. Si chaque comité départemental est relativement libre dans l'organisation de ses différents championnats, qui peuvent être mixtes mais également masculin ou féminin, les championnats régionaux et nationaux se disputent en intégralité dans une formule mixte.

Interclubs TOP12
Interclubs TOP12

Les interclubs nationaux sont répartis sur quatre niveaux : Nationale 3, Nationale 2, Nationale 1 et TOP 12, le plus haut niveau actuel. L'ensemble de ces divisions respecte un règlement commun. A l'issue de la saison, des promotions et relégations permettent d'établir le classement final de chaque division, et ainsi procéder à la répartition des équipes qui composeront les différents échelons de la saison suivante, de la plus haute division qu'est le TOP 12 jusqu'au plus bas niveau départemental de l’ensemble du territoire.

TOP 12

Réparties en deux poules de six, les douze meilleures équipes du championnat de France Interclubs s’affrontent tout au long de la saison dans un format de match aller-retour, soit 10 rencontres jouées par club. Chaque rencontre est composée de huit matchs : deux simples hommes, deux simples dames, un double hommes, un double dames et deux doubles mixtes. Chaque équipe doit être composée d’au moins trois hommes et trois femmes, chaque joueur ne pouvant jouer que deux matchs maximum par rencontre. Une victoire rapporte cinq points, un match nul trois points et une défaite un seul point. Afin de rendre attractif l’ensemble des matchs d’une rencontre, un système de bonus a été mis en place. Une victoire sur le score de 8-0 permet à l’équipe concernée de repartir avec un point de bonus offensif, soit six points au total. En cas de défaite sur le score de 3-5, l’équipe vaincue bénéficie elle aussi d’un point de bonus (défensif), soit deux points au total.

Au terme des dix journées de saison régulière, le dernier de chaque poule est relégué à l’échelon inférieur, en Nationale 1, tandis que les deux premiers clubs des deux groupes rejoignent la phase finale déterminant le champion de France Interclubs de la saison en cours. La formule, organisée sur deux jours consécutifs, voit le premier de chaque poule affronter le second de l’autre poule, les vainqueurs se rejoignent en finale tandis que les vaincus se disputent la troisième place. Si le format en huit matchs est identique à celui de la saison régulière, deux spécificités existent : le premier à remporter 5 matchs est déclaré vainqueur, les matchs restants à jouer ne sont pas disputés. En cas d’égalité à l’issue de la rencontre, et afin de départager les deux équipes, un neuvième match nommé “mixte en or” est joué.
Badminton Club Fos - Champion de France 2023-2024
Badminton Club Fos - Champion de France 2023-2024

De 1938 à 1979, le championnat de France Interclubs est divisé par sexe, avec la présence d’un championnat par équipe masculine et d’un championnat par équipe féminine. Dès 1979 et la première saison officielle du championnat de France par équipe mixte, le Racing Club de France se positionne comme un club moteur de ce championnat, remportant les sept premières éditions. Avec onze titres de champion de France Interclubs, le club francilien n’est devancé que par un club : Issy-les-Moulineaux Badminton Club et ses treize titres. De 2014 à 2023 (aucun titre de champion de France n’a été décerné en 2020 et 2021 suite à la pandémie de la Covid-19), le Badminton Club Chambly Oise domine le championnat, s’imposant à huit reprises d’affilée, devenant ainsi le club avec le plus grand nombre de titres consécutifs. En 2024, sous l’impulsion de Toma Junior et Christo Popov, le Badminton Club Fos met un terme à la suprématie camblysienne.

Nationale 1 à Nationale 3

Pour espérer atteindre les sommets du championnat de France Interclubs, les différentes équipes doivent batailler aux échelons inférieurs dans un premier temps, dans un système pyramidal récompensant les clubs les plus réguliers. La Nationale 1, antichambre de l’élite, se compose de deux poules de six équipes. Une rencontre de barrage entre le premier et le second de chaque poule détermine quels clubs feront partis des douze meilleurs de l’hexagone tandis que le dernier de chaque poule est automatiquement relégué en Nationale 2. Le troisième échelon, la Nationale 2 se compose de six poules de six équipes. Pour espérer rejoindre la division supérieure, les premiers de chaque poule se retrouvent le temps d’un week-end dans le format suivant : un mini-championnat composé de deux poules de trois équipes, le premier de chaque poule rencontre le second de l’autre poule. Les deux vainqueurs rejoignent la Nationale 1 lors de l’exercice suivant. Au niveau des relégations, la sentence est identique au championnat de Nationale 1, le dernier de chaque poule descend en Nationale 3 qui se compose quant à elle de douze poules de six équipes. A l’issue de la saison régulière, les douze premiers clubs sont répartis dans trois nouvelles poules. Un mini-championnat se disputant sur un week-end détermine les six équipes promues, soit les deux premiers de chaque poule. Côté descente, les deux derniers retrouvent le championnat régional.

II.C.2 Championnats de France

Disputés chaque année, les championnats de France individuels représentent le graal ultime de tous badistes à l’échelle nationale. Organisées à différentes périodes de la saison, ces compétitions récompensent les meilleurs joueurs de leur catégorie : seniors, jeunes, vétérans et parabadistes.

Seniors

Disputés pour la première fois en 1949, dans une France en pleine reconstruction, les championnats de France Seniors couronnent le/les meilleur(s) joueurs de chaque discipline : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames, double mixte. Dans un sport jeune et en plein développement sur le territoire national, plusieurs badistes ont marqué de leur empreinte cette compétition, remportant à maintes reprises les championnats de France. Recordman du nombre de médailles d’or, Christian Badou totalise pas moins de 40 médailles d’or, tous tableaux confondus entre 1960 et 1977. Partageant les courts de double mixte avec Christian Badou, Viviane Bonnay-Beaugin détient de son côté le plus grand total de titres de championne de France Seniors avec 34 médailles d’or à son actif.

Les années 1990 sont quant à elles marquées par la suprématie de Sandra Dimbour. Qualifiée à trois reprises pour les Jeux olympiques (1992, 1996, 2000), la native de Saint-Denis (France) brigue 28 médailles dont 16 du plus beau métal. Manuel Dubrulle a de son côté dominé le badminton masculin, recensant 13 titres de champion de France.Le badminton moderne a été marqué par la domination de Brice Leverdez en simple hommes. Moteur sur la scène internationale dans un sport de plus en plus médiatisé, l’ancien joueur de l’équipe de France s’est imposé à neuf reprises en simple hommes, dont huit titres consécutifs entre 2008 et 2015. Cette génération a également vu l’ascension de Baptiste Carême (neuf titres) et Ronan Labar (huit médailles d’or), avant de laisser place à une nouvelle vague très talentueuse : Thom Gicquel, Delphine Delrue, Christo Popov, Toma Junior Popov, …

Année Simple hommes Simple dames Double hommes Double dames Double mixte
2024 Christo Popov Léonice Huet Christo Popov - Toma Jr Popov Margot Lambert - Anne Tran Tom Lalot-Trescarte - Elsa Jacob
2023 Toma Jr Popov Qi Xuefei Julien Maïo - William Villeger Margot Lambert - Anne Tran Thom Gicquel - Delphine Delrue
2022 Christo Popov Qi Xuefei Christo Popov - Toma Jr Popov Margot Lambert - Anne Tran Thom Gicquel - Delphine Delrue
2021 Arnaud Merklé Yaëlle Hoyaux Lucas Corvée - Ronan Labar Flavie Vallet - Émilie Vercelot Ronan Labar - Rosy Oktavia Pancasari
2020 Christo Popov Qi Xuefei Thom Gicquel - Ronan Labar Vimala Hériau - Margot Lambert Thom Gicquel - Delphine Delrue
2019 Brice Leverdez Marie Batomene Bastian Kersaudy - Julien Maïo Delphine Delrue - Léa Palermo Thom Gicquel - Delphine Delrue
2018 Lucas Claerbout Léonice Huet Bastian Kersaudy - Julien Maïo Vimala Hériau - Léonice Huet Thom Gicquel - Delphine Delrue
2017 Lucas Corvée Delphine Lansac Bastian Kersaudy - Julien Maïo Émilie Lefel - Anne Tran Ronan Labar - Audrey Fontaine
2016 Lucas Corvée Perrine Le Buhanic Bastian Kersaudy - Gaëtan Mittelheisser Delphine Delrue - Léa Palermo Gaëtan Mittelheisser - Audrey Fontaine
2015 Brice Leverdez Sashina Vignes Waran Baptiste Carême - Ronan Labar Delphine Lansac - Émilie Lefel Ronan Labar - Émilie Lefel
2014 Brice Leverdez Sashina Vignes Waran Baptiste Carême - Ronan Labar Delphine Lansac - Stacey Guérin Laurent Constantin - Laura Choinet
2013 Brice Leverdez Delphine Lansac Baptiste Carême - Gaëtan Mittelheisser Delphine Lansac - Anne Tran Ronan Labar - Laura Choinet
2012 Brice Leverdez Hongyan Pi Baptiste Carême - Sylvain Grosjean Hongyan Pi - Émilie Lefel Baptiste Carême - Audrey Fontaine
2011 Brice Leverdez Perrine Le Buhanic Baptiste Carême - Sylvain Grosjean Laura Choinet - Weny Rasidi Baptiste Carême - Laura Choinet
2010 Brice Leverdez Hongyan Pi Svetoslav Stoyanov - Erwin Kehlhoffner Laura Choinet - Weny Rahmawati Baptiste Carême - Laura Choinet
2009 Brice Leverdez Hongyan Pi Svetoslav Stoyanov - Sébastien Vincent Élodie Eymard - Julie Delaune Baptiste Carême - Laura Choinet
2008 Brice Leverdez Hongyan Pi Svetoslav Stoyanov - Erwin Kehlhoffner Élodie Eymard - Weny Rahmawati Svetoslav Stoyanov - Élodie Eymard
2007 Simon Maunoury Hongyan Pi Svetoslav Stoyanov - Mihaïl Popov Élodie Eymard - Weny Rahmawati Svetoslav Stoyanov - Élodie Eymard
2006 Simon Maunoury Hongyan Pi Erwin Kehlhoffner - Thomas Quéré Élodie Eymard - Weny Rahmawati Svetoslav Stoyanov - Hongyan Pi
2005 Jean-Michel Lefort Hongyan Pi Erwin Kehlhoffner - Thomas Quéré Élodie Eymard - Weny Rahmawati Jean-Michel Lefort - Weny Rahmawati
2004 Nabil Lasmari Tatiana Vattier Bertrand Gallet - Jean-Michel Lefort Tatiana Vattier - Viktoria Hristova Svetoslav Stoyanov - Viktoria Hristova
2003 Jean-Michel Lefort Élodie Eymard Manuel Dubrulle - Mihaïl Popov Tatiana Vattier - Viktoria Hristova Svetoslav Stoyanov - Viktoria Hristova
2002 Nabil Lasmari Tatiana Vattier Vincent Laigle - Svetoslav Stoyanov Amélie Decelle - Élodie Eymard Svetoslav Stoyanov - Viktoria Hristova
2001 Bertrand Gallet Tatiana Vattier Bertrand Gallet - Jean-Michel Lefort Amélie Decelle - Élodie Eymard Manuel Dubrulle - Tatiana Vattier
2000 Nabil Lasmari Tatiana Vattier Bertrand Gallet - Jean-Michel Lefort Amélie Decelle - Élodie Eymard Sydney Lengagne - Christelle Szynal
1999 Bertrand Gallet Élodie Eymard Manuel Dubrulle - Vincent Laigle Sandra Dimbour - Tatiana Vattier Manuel Dubrulle - Tatiana Vattier
1998 Nabil Lasmari Sandra Dimbour Manuel Dubrulle - Vincent Laigle Sandra Dimbour - Sandrine Lefèvre Sydney Lengagne - Sandrine Lefèvre
1997 Bertrand Gallet Sandra Dimbour Manuel Dubrulle - Vincent Laigle Sandra Dimbour - Christelle Szynal Manuel Dubrulle - Sandrine Lefèvre
1996 Bertrand Gallet Sandra Dimbour Manuel Dubrulle - Vincent Laigle Sandrine Lefèvre - Virginie Delvingt Stéphane Renault - Christelle Mol
1995 Jean-Frédéric Massias Sandra Dimbour Manuel Dubrulle - Vincent Laigle Christelle Mol - Tatiana Vattier Manuel Dubrulle - Virginie Delvingt
1994 Étienne Thobois Sandra Dimbour Christophe Jeanjean - Manuel Dubrulle Sandra Dimbour - Christelle Mol Manuel Dubrulle - Virginie Delvingt
1993 Étienne Thobois Sandra Dimbour Jean-Frédéric Massias - Christophe Jeanjean Sandrine Lefèvre - Élodie Mansuy Manuel Dubrulle - Virginie Delvingt
1992 Jean-Frédéric Massias Sandra Dimbour Jean-Frédéric Massias - Christophe Jeanjean Sandrine Lefèvre - Élodie Mansuy Christophe Jeanjean - Virginie Delvingt
1991 Étienne Thobois Christelle Mol Franck Panel - Stéphane Renault Christelle Mol - Virginie Delvingt Christophe Jeanjean - Virginie Delvingt
1990 Franck Panel Christelle Mol Franck Panel - Stéphane Renault Sandra Dimbour - Christelle Mol Pascal Jorssen - Sandra Dimbour
1989 Franck Panel Sandra Dimbour Pascal Pak - Christophe Jeanjean Virginie Delvingt - Christelle Mol Pascal Jorssen - Sandra Dimbour
1988 Christophe Jeanjean Élodie Mansuy Benoît Pitte - Christophe Jeanjean Cécilia Brun - Fabienne Chaboussie Jean-Claude Bertrand - Anne Méniane
1987 Stéphane Renault Rosita Rios Benoît Pitte - Christophe Jeanjean Cécilia Brun - Fabienne Chaboussie Kiet Truong - Sylvie Debienne
1986 Benoît Pitte Anne Méniane Jean-Claude Bertrand - Kiet Truong Anne Méniane - Sylvie Debienne Jean-Claude Bertrand - Anne Méniane
1985 Benoît Pitte Anne Méniane Benoît Pitte - Christophe Jeanjean Anne Méniane - Sylvie Debienne Jean-Claude Bertrand - Anne Méniane
1984 Benoît Pitte Anne Méniane Benoît Pitte - Christophe Jeanjean Anne Méniane - Vivane Beaugin-Bonnay Jean-Claude Bertrand - Anne Méniane
1983 Jean-Claude Bertrand Catherine Lechalupé Jean-Claude Bertrand - Quan Tong Lam Patricia Choel - Catherine Lechalupé Jean-Claude Bertrand - Catherine Lechalupé
1982 Benoît Pitte Anne Méniane Patrice Lehouerou - Yves Corbel Anne Méniane - Catherine Lechalupé Jean-Claude Bertrand - Catherine Lechalupé
1981 Jean-Claude Bertrand Catherine Lechalupé Marc Faraggi - Quan Tong Lam Michèle Bontemps - Catherine Lechalupé Quan Tong Lam - Sylvie Robert
1980 Joël Guéguen Anne Méniane Patrice Lehouerou - Yves Corbel Fabienne Chaboussie - Anne Méniane Yves Corbel - Yveline Hue
1979 Joël Guéguen Anne Méniane Patrice Lehouerou - Yves Corbel Michèle Bontemps - Anne Méniane Jean-Claude Bertrand - Anne Méniane
1978 Joël Guéguen Anne Méniane Patrice Lehouerou - Yves Corbel Michèle Bontemps - Anne Méniane Jean-Claude Bertrand - Anne Méniane
1977 Alain Baquet Viviane Beaugin Christian Badou - Yves Corbel Viviane Beaugin - Yveline Hue Christian Badou - Viviane Beaugin
1976 Christian Badou Viviane Beaugin Christian Badou - Yves Corbel Viviane Beaugin - Yveline Hue Christian Badou - Viviane Beaugin
1975 Christian Badou Viviane Beaugin Christian Badou - Yves Corbel Viviane Beaugin - Jacqueline Lebas Christian Badou - Viviane Beaugin
1974 Christian Badou Viviane Beaugin Christian Badou - Yves Corbel Viviane Beaugin - Annie Causse Vallet Christian Badou - Viviane Beaugin
1973 Christian Badou Viviane Beaugin Christian Badou - Yves Corbel Viviane Beaugin - Lisa Mauhourat Christian Badou - Viviane Beaugin
1972 Christian Badou Viviane Beaugin Christian Badou - Yves Corbel Viviane Beaugin - Annie Causse Vallet Christian Badou - Viviane Beaugin
1971 Christian Badou Viviane Beaugin Christian Badou - Alain Oleskiewicz Mireille Laurent - Lisa Mauhourat Christian Badou - Viviane Beaugin
1970 Christian Badou Viviane Beaugin Christian Badou - Alain Baquet Viviane Beaugin - Dominique Vauclin Christian Badou - Viviane Beaugin
1969 Christian Badou Viviane Beaugin Gérard Vallet - Yves Corbel Viviane Beaugin - Martine Villerme Christian Badou - Viviane Beaugin
1968 Christian Badou Viviane Beaugin Gérard Vallet - Yves Corbel Viviane Beaugin - Martine Villerme Christian Badou - Viviane Beaugin
1967 Christian Badou Mireille Laurent Gérard Vallet - Yves Corbel Viviane Beaugin - Martine Villerme Christian Badou - Viviane Beaugin
1966 Christian Badou Martine Villerme Gérard Vallet - Yves Corbel Mireille Laurent - Jeannie Boivin Gérard Vallet - Annie Causse Vallet
1965 Christian Badou Viviane Beaugin Gérard Vallet - Yves Corbel Annie Causse Vallet - Françoise Le Quellenec Christian Badou - Viviane Beaugin
1964 Christian Badou Jeannie Boivin Ghislain Vasseur - Christian Badou Annie Causse Vallet - Françoise Le Quellenec Christian Badou - Christine Groene
1963 Ghislain Vasseur Annie Causse Vallet Joël Le Houerou - Yves Corbel Annie Groene - Annie Causse Vallet Gérard Vallet - Annie Causse Vallet
1962 Ghislain Vasseur France Groene Ghislain Vasseur - Christian Badou Annie Causse Vallet - Françoise Le Quellenec Yves Corbel - Annie Causse Vallet
1961 Christian Badou Jeannie Boivin Mathieu Ghislain Vasseur - Christian Badou France Groene - Jacqueline Lebas Robert Maurice Mathieu - Jeannie Boivin Mathieu
1960 Christian Badou Jeannie Boivin Mathieu Michel Le Renard - Paul Ailloud Annie Causse Vallet - Jacqueline Lebas Robert Christian Badou - Annie Causse Vallet
1959 Ghislain Vasseur Annie Groene Vasseur Henri Pellizza - Maurice Mathieu Régina Augry - Annie Groene Vasseur Ghislain Vasseur - Annie Groene Vasseur
1958 Ghislain Vasseur Annie Groene Vasseur Ghislain Vasseur - Pierre Lenoir Régina Augry - Marie-Josée Nicol Ghislain Vasseur - Josée Izabelle
1957 Ghislain Vasseur Mireille Laurent Henri Pellizza - Maurice Mathieu Annie Groene Vasseur - Josée Izabelle Henri Pellizza - Mireille Laurent
1956 Ghislain Vasseur Mireille Laurent Ghislain Vasseur - Pierre Lenoir Régina Augry - Nicole Kozlowski Ghislain Vasseur - Josée Izabelle
1955 Henri Pellizza Régina Augry Henri Pellizza - Maurice Mathieu Yvonne Girard - Mireille Laurent Henri Pellizza - Noëlle Ailloud
1954 Henri Pellizza Noëlle Ailloud Henri Pellizza - Maurice Mathieu Noëlle Ailloud - Jeannie Boivin Mathieu Henri Pellizza - Noëlle Ailloud
1953 Henri Pellizza Noëlle Ailloud Henri Pellizza - Paul Ailloud Noëlle Ailloud - Jeannie Boivin Mathieu Henri Pellizza - Noëlle Ailloud
1952 Henri Pellizza Annie Gibon Lefeu Henri Pellizza - Paul Ailloud Noëlle Ailloud - Jeannie Boivin Mathieu Henri Pellizza - Noëlle Ailloud
1951 Paul Ailloud Noëlle Ailloud Michel Le Renard - Maurice Mathieu Non disputé Michel Le Renard - Noëlle Ailloud
1950 Henri Pellizza Noëlle Ailloud Henri Pellizza - Bernard Minet Noëlle Ailloud - Andrée Gremillet Henri Pellizza - Andrée Gremillet
1949 Henri Pellizza Noëlle Ailloud Paul Ailloud - Emile Maillot Non disputé Henri Pellizza - Andrée Gremillet

Jeunes

A l’instar des championnats de France Séniors, les meilleurs jeunes badistes de l’hexagone se disputent les titres de champions de France des différentes catégories de jeunes, dans les cinq disciplines. La première édition des championnats de France Jeunes est organisée en 1979 pour la catégorie Juniors uniquement. Deux ans plus tard (1981), le format s’agrandit avec l’arrivée des joueurs Cadets, suivi en 1984 de la catégorie Minimes. Pour finir, c’est en 1993 que la catégorie Benjamins est introduite aux championnats de France Jeunes pour la première fois. Chaque catégorie d’âge, regroupant deux années, est déterminée par l’âge des licenciés :

  • - Benjamins (11-12 ans)
  • - Minimes (13-14 ans)
  • - Cadets (15-16 ans)
  • - Juniors (17-18 ans)

Vétérans

Si les badistes les plus prometteurs de leur génération ont l’occasion de briller et de confirmer les attentes, un championnat de France à destination des licenciés des catégories Vétérans a également lieu. La première édition est organisée lors de la saison 1955-1956 et regroupe l’ensemble des participants dans un unique tableau. C’est à partir de l’édition 1997 que la séparation par catégorie d’âge prend forme, avec deux catégories dans un premier temps : V1 et V2. Deux ans plus tard, un nouveau découpage est établi, allant de V1 à V4. Dans le but de proposer un niveau de jeu homogène en fonction des âges, le nombre de catégories s’enrichit, pour atteindre neuf catégories d’âge lors de l’exercice 2020-2021. Cette compétition décerne désormais les titres de champions de France des cinq disciplines à l’ensemble des catégories d’âge :

  • - Vétérans 1 (35-39 ans)
  • - Vétérans 2 (40-44 ans)
  • - Vétérans 3 (45-49 ans)
  • - Vétérans 4 (50-54 ans)
  • - Vétérans 5 (55-59 ans)
  • - Vétérans 6 (60-64 ans)
  • - Vétérans 7 (65-69 ans)
  • - Vétérans 8 (70-74 ans)
  • - Vétérans 9 (75 ans et plus)

Parabad

Discipline très récente (création dans les années 1990 en Allemagne), le parabadminton s’est considérablement développé ces dernières années en France. Cinq ans avant l’apparition du parabadminton aux Jeux olympiques de Tokyo, la première édition des championnats de France Parabadminton s’installe à Troyes lors de la saison 2015-2016 avec six catégories différentes. D’année en année, la compétition se développe, ouvrant de plus en plus de catégories pour répondre aux attentes. L’édition 2021, disputée à Carquefou, est marquée par l’apparition des catégories DA (Déficients Auditifs).

II.C.3 Tournois nationaux

Les compétitions individuelles organisées sur l’ensemble du territoire permettent à chaque licencié de la Fédération Française de Badminton de se mesurer aux autres compétiteurs. Jeune, vétéran, badiste expérimenté ou débutant, une multitude de tournois se dispute chaque week-end en France. Des tournois plus élitistes permettent aux meilleurs joueurs nationaux, mais également aux badistes les plus prometteurs de leur génération de s’affronter.

Tournois FFBaD

A l’instar de l’ensemble des sports individuels, chaque licencié est libre de participer (ou non) aux tournois disputés sur le territoire national. Majoritairement organisées par les clubs, ces compétitions peuvent également être mises en place par les comités départementaux ou les Ligues (instance régionale), à destination uniquement des badistes licenciés de la Fédération Française de Badminton. Se déroulant généralement sur les deux jours d’un même week-end, le tournoi est constitué de plusieurs tableaux dans chacune des disciplines, segmentés par niveau en se basant sur la moyenne de chaque participant. Un joueur d’un niveau National (N1, N2 ou N3) ne pourra ainsi pas affronter un badiste d’un niveau départemental (D7, D8 ou D9), par exemple.

Malya Hoareau - ASPTT Strasbourg
Malya Hoareau - ASPTT Strasbourg

A travers le pays, chaque licencié peut donc trouver un tournoi correspondant à ses critères de recherches : catégorie d’âge avec des tournois uniquement dédiés aux Vétérans et/ou Jeunes, des tournois réservés pour les parabadistes, … et dans la plupart des cas des tournois ouverts aux Seniors mais acceptant les catégories Vétérans et Jeunes. Le format de compétition est à l’appréciation de l’organisateur, la formule “phase de poule puis élimination directe” restant la formule la plus courante et la plus appréciée par les compétiteurs. En fonction du stade atteint (vainqueur, finaliste, demi-finaliste, …), chaque badiste obtient un nombre de points lui permettant d’ajuster sa moyenne et son classement, et ainsi pouvoir rencontrer des joueurs d’un niveau proche du sien lors des prochains tournois auxquels il prendra part.

Circuit FFBaD

Lors de la création du Circuit FFBaD en 2016, la Fédération Française de Badminton souhaite mettre en place un circuit de six tournois répartis sur l’ensemble de la saison et du territoire à destination des joueurs classés N1. Répondant à un cahier des charges établi par la FFBaD, l’organisation d’une de ces six étapes assure au club organisateur un plateau de jeu relevé et l’exclusivité de la date dans le calendrier fédéral. Concernant les joueurs, une dotation financière minimale, un niveau de jeu homogène et une organisation aboutie doivent être garantis. A l’issue de chaque étape, un classement individuel par tableau est mis à jour selon le barème suivant (ndlr, pour la saison 2023-2024) : 100 points pour le vainqueur, 83 points pour le finaliste, 67 points pour les demi-finalistes, 50 points pour les places 5 à 8, 33 points pour les places 9 à 16, 10 points pour les places 17 et +. Au-delà de ce classement individuel général, le club organisateur s’engage, à travers le respect du cahier des charges, à offrir une dotation minimale de 500€ pour le(s) vainqueur(s) de chaque tableau tandis que le(s) finaliste(s) sont récompensés à hauteur de 250€.

Une fois la dernière étape du Circuit FFBaD disputée, un classement général est établi, permettant à la Fédération Française de Badminton de récompenser financièrement les joueurs ayant récolté le plus de points sur l’ensemble de la saison (ndlr, pour la saison 2023-2024). En simple hommes et dames, le premier du classement remporte 750€ tandis que le second se voit octroyer une dotation de 500€. En double hommes et double dames, les deux premiers de chaque tableau sont récompensés à hauteur de 500€ chacun tandis que les troisièmes et quatrièmes bénéficient de 350€ chacun. En double mixte enfin, le premier joueur masculin remporte 500€ contre 350€ pour le second badiste homme. La dotation est répartie de façon identique pour les deux premières joueuses du classement général.

Circuit Jeunes

Désireuse de créer une émulation auprès des plus jeunes badistes français, la Fédération Française de Badminton a instauré un Circuit dédié aux catégories d’âges Benjamin, Minime et Cadet. Historiquement appelé TNJ (Trophée National Jeune), ce rendez-vous s’intitule désormais CEJ pour Circuit Elite Jeunes. Réparti par année de naissance des participants, ce circuit se compose de six étapes pour les Benjamins 1, Benjamins 2 et Minimes 1, tandis que les Minimes 2, Cadets et Cadets 2 ne prennent part qu’à trois étapes par saison.

A l’instar du Circuit FFBaD à destination des badistes classés parmi les meilleurs N1, ce circuit bénéficie de son propre classement général, mis à jour à l’issue de chaque étape et permettant notamment de valider la qualification des 12 meilleurs Benjamins des disciplines de simple pour les prochains championnats de France Jeunes.

Arthur Chardain / Crédit photo : Randy Berends Photography
Arthur Chardain / Crédit photo : Randy Berends Photography

> II.D. Meilleurs joueurs/joueuses

II.D.1 France

Le badminton français a vu émerger plusieurs joueurs de haut niveau, qui ont marqué l’histoire. Parmi eux, Brice Leverdez, numéro 1 français en simple hommes pendant 15 ans entre 2008 et 2023, a atteint la 19e place mondiale. Il compte dans son palmarès neuf titres de champion de France, dont huit consécutifs entre 2008 et 2015, et une quinzaine de titres internationaux. Exploit historique pour un joueur européen, le Français a battu à deux reprises le numéro un mondial et légendaire Lee Chong Wei, notamment lors du premier tour des Championnats du monde 2017. Thomas Rouxel, Lucas Corvée, Ronan Labar, Delphine Lansac et Emilie Lefel sont également des figures importantes du badminton sur notre territoire, avec des victoires notables en compétitions européennes et mondiales. La génération actuelle n’est pas en reste non plus. Notre sport est fièrement représenté à l’international sur plusieurs tableaux. La paire Thom Gicquel/Delphine Delrue sont les premiers médaillés d’or aux Championnats d’Europe individuels. Ils sont d’ailleurs suivis de près par les joueuses de double dames Margot Lambert et Anne Tran, qui ont remporté ce titre la même année. Ces deux joueuses font également partie des plus grandes, ayant atteint leur meilleur classement, en juin 2024, le 14e rang mondial.

Une fratrie contribue également à la visibilisation du badminton dans notre pays et au-delà de ses frontières, les frères Christo Popov et Toma Junior Popov. Leur jeune âge ne les empêche pas de rivaliser avec les plus grands. En 2024, Christo Popov a décroché le prestigieux German Open (Super 300) et son frère aîné a égalé le meilleur classement mondial français, celui de Brice Leverdez, en atteignant la 19e place mondiale en simple hommes. Deux autres badistes très prometteurs, Arnaud Merklé et Alex Lanier, font grande impression aussi. Le plus jeune des deux, Alex, a déjà un palmarès bien rempli. À 16 ans et 138 jours, il remporte le Lithuanian International et devient ainsi le plus jeune joueur européen à remporter un tournoi senior. Un an plus tard, après sa médaille d’or au Canada Open, il devient également le plus jeune vainqueur d’un tournoi du HSBC BWF World Tour Super 100.

II.D.2 Europe

Au fil des années, l’Europe a su se développer pour se faire une place parmi les nations asiatiques et amener de plus en plus de joueurs au plus haut niveau. Un pays se détache particulièrement des autres, le Danemark. C’est Thomas Stuer-Lauridsen qui ouvre la voie, avec une médaille de bronze obtenue dès les premiers Jeux olympiques de 1992 puis deux à l’occasion des Championnats du monde. Peter Gade prend ensuite le relais, dominant le circuit européen et mondial, ce qui lui permet de se classer numéro un mondial entre 1998 et 2001. Autres joueurs danois notables, Jan Ø. Jørgensen, un ancien champion d'Europe et médaillé mondial, ainsi que Tine Baun, également championne d'Europe et tombeuse de nombreuses badistes chinoises sur le circuit mondial. Le Danemark performe aussi bien en simple qu’en double, à l’image de Christinna Pedersen. Médaillée d’argent olympique en double dames et de bronze en double mixte, elle a occupé les plus hautes places du classement mondial. Comme beaucoup de ses pairs, elle maîtrise parfaitement le circuit européen avec ses six médailles d’or aux Championnats d’Europe. N’oublions pas le double hommes, discipline dans laquelle Mathias Boe et Carsten Mogensen se sont illustrés pendant de longues années, raflant au passage une deuxième place aux Jeux olympiques et deux médailles lors des Championnats du monde.

La génération suivante s’affirme également lors des plus gros rendez-vous, avec l’une des figures de proue du badminton moderne, Viktor Axelsen. On ne compte plus ses victoires, tant son palmarès est rempli de dizaines de titres les plus prestigieux. Son statut lui confère une influence qui va bien au-delà des frontières européennes. Il a permis un coup de projecteur énorme sur notre continent. Ce n’est pas le seul à briller, d’autres joueurs deviennent également des références aux yeux du plus grand nombre, comme Anders Antonsen, Kim Astrup ou encore Anders Skaarup Rasmussen. Même si le Danemark domine la discipline, d’autres nations ont quelques représentants. En plus de la France, on retrouve aussi l’Espagne avec Carolina Marín et ses exploits hors-normes. Triple championne du monde, septuple championne européenne et médaillée d’or olympique, en 2024 c’est la première Européenne à réaliser de telles performances. Spécialiste du double dans les années 80/90, on peut aussi nommer l’Anglaise Gillian Clark. Habituée des rendez-vous les plus importants, elle collectionne par dizaine les médailles aux Jeux du Commonwealth et aux Championnats d’Europe. Jamais très loin des terrains, elle commente maintenant sur la BWF TV. Tous ces joueurs contribuent à l'essor et à la popularité du badminton sur le territoire européen. Leurs succès établissent de nouveaux standards et aident à attirer davantage de soutien et d'investissement dans le sport à travers l'Europe.

II.D.3 Monde

De nombreux joueurs de différentes nationalités ont dominé le sport à travers les générations. On vous a déjà présenté des athlètes aux carrières exceptionnelles comme Lin Dan, Lee Chong Wei, Carolina Marín, Viktor Axelsen… Mais connaissez-vous d’autres figures emblématiques comme les Indonésiens Marcus Fernaldi Gideon et Kevin Sanjaya Sukamuljo ? Surnommés « les Minions » en raison de leur petite taille et de leur rapidité sur le court, ils sont célèbres pour leur vitesse et leur créativité. Les anciens numéros un mondiaux ont dominé le circuit mondial, remportant de nombreux titres Super Series et Masters et établissant des records de victoires. Le duo chinois Cai Yun et Fu Haifeng a également laissé une marque indélébile. Ensemble, ils ont remporté quatre titres de champions du monde (2006, 2009, 2010, 2011) et une médaille d'or olympique en 2012. Actuellement, de nombreux joueurs font toujours trembler les plus hautes sphères du badminton. Ultra-dominants il y a quelques années, et toujours présents sur le circuit, les Indonésiens Mohammad Ahsan et Hendra Setiawan continuent de faire parler leur expérience accumulée en double hommes. Surnommés "The Daddies" (Les Papas) car ils ont tous deux fondé une famille, ils peuvent compter sur leur triple titre de champions du monde (2013, 2015, 2019).

Chez les femmes, le duo chinois Chen Qing Chen et Jia Yi Fan est tout aussi redoutable. Du prestigieux Super 1000 au Super 300 en passant par le HSBC BWF World Tour Finals, elles collectionnent les médailles d'or. En 2023, elles sont d’ailleurs devenues le premier double féminin à remporter quatre médailles d'or dans l'histoire des Championnats du monde. Une autre paire chinoise très influente, mixte cette fois, Zheng Si Wei et Huang Ya Qiong et leur dizaine, et dizaine de médailles. S’ils connaissent par cœur le circuit HSBC BWF World Tour, ils ne sont pas moins familiers des Championnats du monde, cinq médailles, des Jeux d’Asie, deux médailles, ou même des Jeux olympiques, deux médailles. Le tableau du simple dames est tout autant rempli de talents. Une joueuse fait figure d’exception à ce niveau dans son pays, l’Indienne Pusarla Venkata Sindhu. En 2016, sa médaille d’argent aux Jeux olympiques de Rio l’a propulsée sur le devant de la scène, faisant d’elle l’une des sportives les plus influentes en Inde. Nouvel exploit en 2018, elle devient la sportive la mieux payée au monde, hors tennis. On peut citer aussi An Se Young, Akane Yamaguchi, Chen Yu Fei, Tai Tzu Ying… Des figures toutes plus emblématiques les unes que les autres. Ces badistes exemplaires dominent non seulement les classements mondiaux, mais redéfinissent également les standards du jeu. Leur impact va au-delà des victoires et des titres, ils inspirent des millions de fans et de jeunes athlètes à travers le globe, contribuant à la popularité et au développement du badminton à l'échelle mondiale.

II.D.4 Badminton Hall of Fame

Le Badminton Hall of Fame, établi par la BWF et situé dans la capitale malaisienne Kuala Lumpur, célèbre les figures emblématiques du sport pour leurs contributions exceptionnelles, tant sur le terrain qu'en dehors. Inauguré en 1996, ce panthéon honore les athlètes et les personnalités qui ont marqué l'histoire de ce sport par leurs performances et leur influence. Parmi les membres les plus célèbres, Lin Dan est reconnu pour ses deux médailles d'or olympiques et ses cinq titres de champion du monde, faisant de lui l'un des plus grands joueurs de tous les temps. Lee Chong Wei, son rival de longue date, est également une légende avec ses trois médailles d'argent olympiques et ses 349 semaines en tant que numéro un mondial. Du côté des femmes, Susi Susanti d'Indonésie, la première championne olympique en simple dames en 1992, et la Chinoise Gao Ling, connue pour ses exploits en double dames et en double mixte, figurent parmi les membres éminents.

Le Hall of Fame inclut également des personnalités qui ont œuvré en coulisses pour promouvoir et développer le badminton à l'échelle mondiale. Par exemple, Punch Gunalan, ancien joueur et entraîneur malaisien, est reconnu pour son rôle dans la promotion du sport à l'international. Un joueur ou une personnalité doit être nommé pour être intronisé. Le comité de la BWF examine ensuite son éligibilité avant que la recommandation ne soit soumise au conseil de la BWF pour délibération finale. Les candidats doivent s’être retirés du sport depuis au moins cinq ans. Toutefois, le comité peut, dans des circonstances particulières, prendre en considération des candidats encore actifs dans le sport. Sans surprise, c’est la Chine qui a le plus de représentants nationaux au compteur, avec 20 joueurs/personnalités en 2024.

> II.E. Meilleures nations

II.E.1 Europe

En Europe, un pays domine outrageusement le badminton : le Danemark ! Véritable sport national aux côtés du handball notamment, le sport de raquettes a su se faire une place dans l’échiquier du badminton international, faisant trembler les équipes nationales asiatiques les plus importantes. Portée par des joueurs majeurs, l’équipe danoise s’invite ainsi régulièrement sur les podiums des différentes compétitions par équipe, avec une victoire notable en 2016 en Thomas Cup. Avec un taux de présence sur les podiums avoisinant les 50% sur l’ensemble des compétitions internationales par équipes (Sudirman, Thomas et Uber Cup), le Danemark se classe logiquement comme première nation européenne. Une domination (presque) sans partage, comme en attestent les palmarès des différentes compétitions continentales par équipe.

Le palmarès des championnats d'Europe par équipe mixte

Année Or Argent Bronze
2023 Danemark France Allemagne / Angleterre
2021 Danemark France Allemagne / Russie
2019 Danemark Allemagne Pays-Bas / Russie
2017 Danemark Russie Allemagne / Angleterre
2015 Danemark Angleterre Allemagne / Russie
2013 Allemagne Danemark Angleterre / Russie
2011 Danemark Allemagne Angleterre / Russie
2009 Danemark Angleterre Pologne / Russie
2008 Danemark Angleterre Pologne
2006 Danemark Pays-Bas Angleterre
2004 Danemark Pays-Bas Allemagne
2002 Danemark Angleterre Pays-Bas
2000 Danemark Angleterre Pays-Bas
1998 Danemark Angleterre Suède
1996 Danemark Suède Angleterre
1994 Suède Danemark Angleterre
1992 Suède Danemark Angleterre
1990 Danemark Suède Angleterre
1988 Danemark Suède Angleterre
1986 Danemark Angleterre Suède
1984 Angleterre Danemark Suède
1982 Angleterre Suède Danemark
1980 Danemark Angleterre Suède
1978 Angleterre Danemark Suède
1976 Danemark Angleterre Suède
1974 Angleterre Danemark Suède
1972 Angleterre Danemark Allemagne de l'Ouest

A l’exception de la défaite surprise face à l’Allemagne en 2013, le Danemark domine sans conteste les championnats d’Europe par équipes mixtes depuis la fin des années 1990. Sur les 27 éditions disputées, jamais l’équipe danoise n’aura été absente des podiums avec un bilan démentiel de 19 médailles d’or, sept médailles d’argent et une médaille de bronze. Nation majeure dans l’essor du badminton sur le Vieux Continent, l’Angleterre aura également connu une période glorieuse, dans les années 1970-1980, s’appuyant sur une densité remarquable sur les tableaux de doubles pour briguer 24 médailles dont cinq en or. Sur le déclin depuis environ 10 ans, l’Angleterre a vu deux autres puissances sportives européennes s’inviter dans la lutte avec l’ogre danois. L’Allemagne tout d’abord, qui n’a plus quitté les podiums européens depuis 2011 : une victoire, deux places de finaliste et quatre médailles de bronze. Si la Russie a également joué un rôle de trouble-fête lors de la dernière décennie, c’est bien la France qui se place dorénavant comme deuxième nation phare en Europe ! Finaliste en 2021 et 2023, l’équipe de France s’appuie sur la force de frappe de sa jeunesse dorée, emmenée par Thom Gicquel, Delphine Delrue ou encore la fratrie Popov, Christo et Toma Junior. Un nouveau statut pour la France, dixième du classement par équipe établi par la BWF, dominé par la Chine. Le Danemark se classe septième, l’Allemagne quatorzième.

II.E.2 Asie

A l'instar du football en Europe ou encore du basket-ball aux États-Unis, le badminton est une véritable religion sur le continent asiatique, poussant les plus jeunes enfants à pratiquer ce sport pour imiter leurs idoles, et devenir un jour parmi les meilleurs badistes du monde. Une concurrence maximale et un rythme d'entraînement intense qui tire vers le haut toute une génération, et donc par conséquence toute une nation. Puissance mondiale dans de nombreux domaines, la Chine domine sans contestation possible le tableau des médailles des plus grandes compétitions au monde. Vainqueur (ndlr, au 01/07/2024) à elle seule de la moitié des médailles d'or distribuées lors des Jeux olympiques et championnats du monde, la Chine impose également sa supériorité dans les compétitions par équipe. Sans surprise, la Chine se classe (ndlr, au 02/04/2024) ainsi au premier rang du classement par équipe. Derrière l'ogre chinois, la supériorité asiatique se confirme, plusieurs pays parvenant à se faire une place de choix sur les podiums des compétitions majeures, individuelles ou par équipe.

Parmi ces nations, mention spéciale à l'Indonésie. Place forte du badminton, l'Indonésie, réputée pour la ferveur du public local lors des compétitions internationales qu'elle organise, est parvenue à contrarier la supériorité chinoise sur les compétitions individuelles majeures dans la discipline du double hommes. Unique tableau non dominé par la Chine aux nombres de médailles d'or sur les championnats du monde et Jeux olympiques (ndlr, au 01/07/2024), le double hommes a vu au travers du savoir-faire indonésien un concurrent à la hauteur de la Chine. Six fois finalistes et vainqueur de la Sudirman Cup en 1989, l'Indonésie est devancée au classement par la Corée du Sud, présent en finale à neuf reprises (sur 18 éditions) pour un bilan de quatre victoires et cinq défaites. Portée par une maîtrise tactique en double, la Corée du Sud s'appuie également sur le talent de la soliste An Se Young pour prendre place au second rang du classement BWF par équipe. Derrière ce trio infernal, la Malaisie et le Japon s'impose eux-aussi comme des pays majeurs de l'histoire du badminton international, suivis par l'Inde dans l'ère moderne.

> II.F. Classement

Élément indissociable d’une pratique sportive en compétition, le classement a pour objectif de hiérarchiser chaque joueur en fonction de ses derniers résultats dans le but de proposer des compétitions avec un niveau de jeu homogène, regroupant les badistes au classement proche dans une même catégorie. En France ou à l’international, les compétiteurs y portent une attention particulière avec un objectif commun : tutoyer les sommets.

II.F.1 France

En France, le classement individuel (https://badmania.fr/classement.html) permettant d’instaurer une hiérarchie dans les différentes disciplines est général et l’ensemble des catégories d’âge (Jeunes, Senior et Vétérans) sont donc regroupés dans un seul et unique classement. Cette classification est répartie en quatre niveaux, eux-mêmes divisés en trois sous-niveaux :

  • - le niveau National se compose des séries N1, N2 et N3
  • - le niveau Régional est identifié par les séries R4, R5 et R6
  • - le niveau Départemental suit avec les séries D7, D8 et D9
  • - le niveau Promotion ferme la marche avec les séries P10, P11 et P12
Un badiste licencié à la FFBaD n’ayant pris part à aucune compétition sera considéré comme NC, signifiant Non Classé

Chaque licencié à la Fédération Française de Badminton bénéficie d’un classement pour chacune des disciplines : simple, double et mixte. Cette hiérarchie, appelée CPPH pour Classement Par Points Hebdomadaire est mise à jour chaque jeudi en fonction des compétitions disputées la semaine précédente. Lors de chaque compétition, en fonction du niveau global du tournoi et du stade atteint, le joueur remporte un nombre de points lui permettant d’améliorer la moyenne de la discipline concernée si ce résultat se classe parmi les six meilleures performances des 52 dernières semaines. Une progression du cumul de ces six meilleurs résultats permet à chaque badiste de progresser dans la hiérarchie nationale, jusqu’à atteindre les sommets.

II.F.2 BWF

Le classement international, établi par la Fédération Mondiale de Badminton (BWF, pour Badminton World Federation), permet d’obtenir une hiérarchie de l’ensemble des joueurs participant aux compétitions internationales. Ce classement, réalisé pour chacune des disciplines (simples, doubles et mixte) est décliné en sept versions :

  • - Classement mondial
  • - Classement HSBC Race to World Tour Finals : réservé aux tournois du circuit BWF World Tour disputés sur l’année civile et permettant de déterminer les joueurs/paires qualifiés pour le World Tour Finals, compétition regroupant les huit meilleurs joueurs/paires de chaque discipline
  • - Classement mondial Junior
  • - Classement mondial par équipe : mis à jour tous les trois mois en fonction des classements individuels des joueurs de chaque pays
  • - Classement qualificatif pour les Jeux olympiques et les championnats du monde
  • - Classement mondial parabadminton : réservé aux parabadistes
  • - Classement qualificatif pour les Jeux paralympiques et les championnats du monde parabadminton

Le classement mondial est le plus populaire et permet de connaître le classement individuel des badistes de chaque discipline, en fonction des tournois disputés dans le monde entier. Selon son grade, sa dotation et le stade atteint par chaque badiste, un tournoi rapporte un certain nombre de points.

Tournoi Vainqueur Finaliste 1/2 finaliste 1/4 finaliste 1/8 finale 1/16 finale 1/32 finale 1/64 finale 1/128 finale
Grade 1
Championnats du monde 14500 12500 10500 8200 6000 3700 1450 750 300
Jeux olympiques 14500 12500 10500 8200 6000 3700 1450 750 300
Grade 2
Niveau 1 (World Tour Finals) 14000 12000 10000 7800 5700 3500 1400 720 280
Niveau 2 (si dotation augmentée de 500,000$ minimum) / (Super 1000) 13500 11500 9500 7400 5400 3300 1350 670 270
Niveau 2 (si dotation augmentée de 250,000$ à 499,999$) / (Super 1000) 12700 10800 9000 7000 5100 3150 1270 630 250
Niveau 2 (Super 1000) 12000 10200 8400 6600 4800 3000 1200 600 240
Niveau 3 (Super 750) 11000 9350 7700 6050 4320 2660 1060 520 210
Niveau 4 (Super 500) 9200 7800 6420 5040 3600 2220 880 430 170
Niveau 5 (Super 300) 7000 5950 4900 3850 2750 1670 660 320 130
Niveau 6 (Super 100) 5500 4680 3850 3030 2110 1290 510 240 100
Grade 3
International Challenge 4000 3400 2800 2200 1520 920 360 170 70
International Series 2500 2130 1750 1370 920 550 210 100 40
Future Series 1700 1420 1170 920 600 350 130 60 20

Mis à jour chaque mardi, le classement additionne les dix meilleures performances réalisées lors des 52 semaines passées. Lorsqu’un athlète dispute plus de dix compétitions, il doit donc gagner un nombre de points supérieur à sa plus basse performance enregistrée pour espérer progresser au classement mondial. Lorsqu’un badiste entre dans le TOP 32 de sa discipline, il est assuré de participer directement aux plus grands tournois de la planète dont les tableaux principaux ne comportent que 32 joueurs par discipline. Il s’agit donc d’un palier important pour les athlètes en quête d’excellence.

III. Matériel

> III.A. Marques majeures

Indispensable pour une pratique du badminton dans de bonnes conditions, l’équipement complet, allant de la raquette aux chaussures en passant par les tenues ou encore les volants, a su évoluer au fil des décennies. En poussant le curseur de la performance au maximum, les plus grandes marques spécialistes proposent un large panel de matériel, pour les compétiteurs les plus aguerris, mais également pour les badistes débutants.

YONEX

Marque numéro une dans le monde, Yonex est devenue au fil des décennies une entreprise renommée dans l'univers du badminton, spécialisée dans la fabrication de matériel pour les joueurs de tous niveaux. Lors de sa création en 1946, au Japon, par Minoru Yoneyama, la Yoneyama Company, Ltd. fabrique dans un premier temps des flotteurs en bois et des filets de pêche. L'arrivée de nouvelles technologies contraint l'entreprise à stopper sa production, pour finalement se tourner quelques années plus tard dans la conception de raquettes de badminton, initialement à destination d'autres marques. Les années 1960 marquent un tournant pour la marque japonaise, avec la fabrication en 1961 de la première raquette de badminton estampillée Yoneyama. Quatre ans plus tard, elle se lance dans la production de volants en plumes, puis révolutionne à nouveau le marché mondial en concevant la première raquette en aluminium en 1968, ponctuée de l'apparition du « T-Joint ». C'est en 1974 que l'entreprise japonaise devient officiellement Yonex, en référence au nom du fondateur et de la volonté forte de l'entreprise de s'exporter mondialement ( « Yon » pour « Yoneyama » et « ex » pour « export » ). Pionnier, Yonex propose à la vente dès 1978 sa première raquette en carbone, la Carbonex 8, passant sous la barre symbolique des 100 grammes.

Logo Yonex
Logo Yonex

Yonex s'est ainsi imposé comme un leader incontesté dans l'industrie du badminton, grâce à son engagement envers l'innovation, la qualité et la performance. Avec des décennies d'expertise et de recherche approfondie, Yonex conçoit et fabrique désormais une large gamme de produits : raquettes, chaussures, volants, vêtements, cordages ou encore bagagerie, un catalogue complet pour répondre aux besoins des joueurs professionnels et amateurs du monde entier. Reconnue pour ses technologies de pointe, de nombreux badistes parmi les meilleurs de la planète ont décidé de faire confiance à la marque nippone pour les accompagner au quotidien. C'est notamment le cas du Danois Viktor Axelsen, champion olympique en 2021 et 2024, mais également des légendes Lee Chong Wei et Lin Dan. Depuis des générations, des équipes nationales renommées et parmi les meilleures au monde ont collaboré ou collaborent encore avec la firme japonaise.

VICTOR

Créée en 1968 par Chen Den-Li, VICTOR est une marque taïwanaise connue dans un premier temps sous le nom de Victory Badminton Association (VBA). Uniquement dédiée à la conception et la commercialisation de volants plumes lors de son lancement, l'entreprise s'appuie sur les connaissances et les compétences de son fondateur pour établir un processus de fabrication standardisé pour une production homogène et qualitative. En seulement deux ans, la VBA s'impose comme le plus gros revendeur de volants plumes sur le sol taïwanais, permettant son développement sur la scène internationale. L'année 1976 permet à la société, dirigée par Chen Den-Li, de prendre un nouveau virage avec l'ouverture de sa propre usine de fabrication de raquettes. Cette même année, la Victory Badminton Association devient officiellement VICTOR et confirme dans les mois qui suivent ses ambitions par la mise en place d'un réseau international, permettant la commercialisation de ses produits sur l'ensemble du continent asiatique, mais également au Canada et sur le sol européen, en Autriche et en Allemagne de l'Ouest.

Chen Den-Li
Chen Den-Li

En 1983, cinq ans après son principal concurrent Yonex, l'entreprise VICTOR produit et commercialise sa première raquette 100 % carbone, profitant également de cette année pour proposer à la vente sa première ligne de vêtements. Entre 1989 et 1992, l'entreprise taïwanaise délocalise progressivement une partie de ses lignes de production sur le sol chinois et continue d'innover avec, en 1992, la création de sa première paire de chaussures dédiée à la pratique du badminton. Fort de son savoir-faire et de sa renommée internationale grandissante, VICTOR s'affirme comme l'un des acteurs majeurs de la conception et la commercialisation de matériel de badminton. Icône internationale et véritable star locale, la joueuse Taï Tzu Ying utilise depuis de nombreuses années l'équipement de la marque VICTOR, à l'instar des légendes indonésiennes Hendra Setiawan et Mohammad Ahsan, triple champions du monde.

LI-NING

La marque Li-Ning tient son nom de son fondateur, le gymnaste chinois Li Ning. Détenteur de six médailles (dont trois en or) lors des Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984, la star chinoise met fin à sa carrière internationale en 1988 et fonde deux ans plus tard la marque éponyme, se spécialisant dans la conception et la commercialisation de vêtements et de chaussures de sport. Au fil des années, la firme asiatique a su se développer et devenir un acteur majeur de plusieurs sports tel que le basket-ball, la course à pied, mais également le badminton à la fin des années 2000.

Pusarla Venkata Sindhu
Pusarla Venkata Sindhu

En s'appuyant sur l’engouement sportif et le fort potentiel économique du badminton sur le continent asiatique, Li-Ning développe rapidement sa branche badminton pour se placer comme la marque n°3 au monde, derrière Yonex et Victor. Équipementier de la Fédération Chinoise de Badminton (CBA) durant plusieurs années, la marque Li-Ning a accompagné certains des meilleurs joueurs et joueuses de la planète comme Lin Dan, Chen Long, Cai Yun, Fu Haifeng et bien d'autres, permettant d'accroître sa visibilité et sa notoriété à l'échelle du globe. Li-Ning équipe actuellement de nombreux joueurs du Top 20 mondial : Jonatan Christie, Anthony Sinisuka Ginting, Loh Kean Yew, P.V. Sindhu, Yuta Watanabe ou encore les Danois Kim Astrup et Anders Skaarup Rasmussen.

BABOLAT
Pierre Babolat
Pierre Babolat

D’origine française, Babolat est la plus ancienne firme internationale spécialisée dans les sports de raquette. Créée en 1875 par Pierre Babolat, l'entreprise lyonnaise se spécialise dans la conception de cordes pour raquettes de tennis. Fabriqués à base de boyaux naturels, ces cordages deviennent rapidement la référence mondiale, principalement dans l'univers du tennis. L'entreprise familiale continue son expansion au fil des décennies, sous l'impulsion de Paul Babolat, petit-fils du fondateur, qui instaure un réseau de distribution international dans les années 1950. Durant plus de cent ans, Babolat se concentre sur l'univers des cordages et des accessoires, pour finalement déboucher en 1995 à la création de la première raquette de badminton, un an après l'apparition du premier cadre dédié à la pratique du tennis.

L'année 1998 est marquée par la catastrophe aérienne d'un vol reliant New-York à Genève, dans lequel se trouvait Pierre Babolat, alors âgé de 52 ans. Sous Marc Rubellin, gérant par intérim, l'entreprise française dévoile en 2000 la machine à corder SENSOR, véritable référence internationale. Eric Babolat, fils de Pierre Babolat, reprend les commandes de la firme lyonnaise en 2001 et conçoit deux ans plus tard la première paire de chaussures de la marque, dédiée au tennis, en partenariat avec Michelin, fleuron de l'industrie française. Le premier modèle spécialisé pour le badminton voit le jour en 2009. Depuis le début des années 2010, Babolat s'efforce de proposer des produits innovants, qualitatifs et accessibles au plus grand nombre.

FZ FORZA

À l’origine de la marque danoise FZ FORZA, Mads Christiansen, ex-badiste professionnel auréolé d’une médaille de bronze en double hommes lors des championnats du monde 1985. Désireuse de proposer une alternative de qualité aux marques asiatiques, la firme scandinave, créée en 1990, base son modèle économique sur des produits innovants à des prix raisonnables et pour tous les profils. Pari gagnant pour FZ FORZA, qui devient en l’espace de cinq ans la marque n°1 sur le territoire danois. Cette croissance rapide permet de s’exporter à l’international, s’implantant dans plus de vingt pays au fil des années 2000, principalement en Europe.

Logo FZ FORZA
Logo FZ FORZA

La création du siège social de FZ FORZA Asie en 2011 marque un nouveau tournant dans le développement de l’entreprise, ambitieuse de s’installer durablement dans le paysage économique du badminton international. Les années passant, FZ FORZA continue son développement jusqu’au début de l’année 2019, marquée par le placement en liquidation judiciaire du groupe Active Sportswear, détenteur de la distribution de plusieurs marques sur le sol danois, dont FZ FORZA. Quelques jours après cette annonce, Sports Group Denmark, notamment distributeur de Mizuno et VICTOR, se positionne pour le rachat de FZ FORZA. En octobre de la même année, les marques FZ FORZA et VICTOR nouent un partenariat d’envergure, souhaitant profiter du savoir-faire et de l’expertise de chacune des deux marques sur le continent européen et asiatique.

Et bien d’autres…

Si Yonex et VICTOR se placent comme les deux plus grands fabricants de matériel de badminton au monde, de nombreuses marques fleurissent le microcosme du badminton. Continent où ce sport est roi, l’Asie a vu éclore ces dernières décennies une multitude d’entreprises dédiées à la fabrication d’équipements de badminton. Kawasaki, Mizuno, ou encore GOSEN ont notamment vu le jour au Japon, FELET en Malaisie, mais également Flypower en Indonésie. Propulsés par le groupe français Decathlon, les produits Kuikma (anciennement Perfly) font office d’exception sur le Vieux Continent, aux côtés de la firme anglaise RSL. Ashaway (Etats-Unis) et Oliver (Australie) sont eux aussi parvenus à se faire une place dans cet univers.

> III.B. Raquettes et cordages

III.B.1 Raquettes

Essence même de la pratique du badminton, la raquette de badminton est à n’en pas douter la partie de l’équipement ayant vécu le plus de transformations au fil des décennies. Le commencement de ce sport se fait à l’aide de raquettes en bois, s’inspirant fortement de l’ancêtre du badminton, le Battledore and Shuttlecock. Si cette pratique loisir se jouait à l’aide d’une raquette au tamis recouvert d’un tissu tendu, le badminton se pare de cordes, à base de boyaux d’animaux (voir ci-dessous). Le bois compose de son côté l’ensemble de la raquette, du manche au tamis, également appelé zone de frappe. Une bande de cuir recouvre la base de la raquette pour une meilleure prise en main. Durant plusieurs décennies, les raquettes sont donc conçues à base de ce matériau noble, mais le poids, l’encombrement et le prix de cette matière poussent les fabricants à innover et c’est ainsi que les premières raquettes en aluminium font leur apparition. Sous l’impulsion de Yonex tout d’abord, inventeur de la première raquette en aluminium en 1968. Plus résistantes et nettement moins chères à produire, les raquettes en aluminium conservent malgré tout le manche en bois, seule partie de la raquette à traverser les époques et les évolutions technologiques. Le développement du badminton à l’international se poursuivant, les firmes spécialisées dans la conception d’équipements s’activent en coulisses pour optimiser les performances des raquettes. La fin des années 1970 marquent un nouveau tournant avec la commercialisation des premières raquettes en carbone. A nouveau, l’entreprise japonaise Yonex se positionne comme pionnière et parvient à produire la première raquette de badminton passant sous la barre symbolique des 100 grammes. Très léger et sujet à un meilleur transfert d’énergie, le carbone ouvre la voie aux améliorations technologiques.

Schéma d'une raquette de badminton
Schéma d'une raquette de badminton

Depuis cette nouvelle évolution, l’aluminium et le carbone sont utilisés pour la fabrication de l’ensemble des raquettes de badminton. L’aluminium se destine majoritairement aux raquettes dites “scolaires”, avec une robustesse supérieure et un prix d’achat plus faible. Ce matériau est également présent sur une grande partie des raquettes à destination des plus jeunes badistes et utilisant les raquettes “minibad” et “junior”. La majorité des raquettes utilisées dans le monde sont en carbone et mesure 675 millimètres. Si quelques modèles peuvent malgré tout varier de quelques millimètres, la taille des raquettes s’est standardisée à l’inverse du poids qui oscille entre 60 et 95 grammes. Sujet à l’inflation et au développement de nouveaux procédés technologiques, le prix d’une raquette a significativement augmenté et se situe entre 20 € pour un modèle d'entrée de gamme en acier/aluminium et plus de 250 € pour les modèles les plus onéreux.

Avec l’apparition des raquettes en carbone, les perspectives de développement technologique sont nombreuses ! Capables d’influer sur le comportement de ces multiples fibres de carbone, les marques sont désormais en mesure de commercialiser des raquettes aux profils diamétralement opposés en modulant à leur guise trois critères déterminants. Le premier concerne la rigidité de la tige, partie située entre la tête de raquette et le manche. Plus cette tige est souple, plus elle offre du confort et de la tolérance à son utilisateur. A contrario, une raquette rigide demande une exigence technique et physique supérieure pour un gain indéniable de précision et de réactivité. Un entre-deux (semi-rigide) est un compromis entre performance et confort. L’équilibre de la raquette, exprimé en millimètres et calculé en partant de la base du manche, permet de son côté de déterminer la tendance offensive ou défensive. Une raquette équilibrée “en tête” promet des attaques et des frappes plus percutantes, mais l’inertie de la tête de raquette engendre un manque de maniabilité. En revanche, une raquette dite “en manche” est gage de maniabilité, de contrôle et convient principalement aux joueurs défensifs. A l’instar de la tige, un compromis existe avec l’équilibre “neutre”. Sans réel point fort, cet équilibre a cependant l’avantage de ne pas pénaliser les utilisateurs de ce type de raquette. Pour finir, le poids général de la raquette, exprimé en intervalles de cinq grammes, affine le profil de chaque raquette pour lui apporter un surplus de maniabilité, de puissance ou de précision.

L’association de ces trois critères majeurs met ainsi en avant des qualités répondant aux exigences du badminton moderne et s’adaptant aux évolutions des styles de jeu. Au fil de la dernière décennie, le badminton de haut-niveau s’est métamorphosé, passant d’un style très offensif à un style plus patient et axé sur la vitesse. De nombreuses technologies voient ainsi le jour pour accroître les capacités de chaque raquette et pousser le curseur de la performance à son maximum. En 2013, Yonex frappe un grand coup avec le record du monde du smash le plus rapide. Le Malaisien Tan Boon Heong, spécialiste du double hommes, est mis à contribution par la marque japonaise pour tester sa nouvelle raquette, la Nanoray Z-Speed. Dans un environnement adapté, le badiste professionnel enregistre un smash à 493 km/h ! Dix ans plus tard, le fabricant nippon récidive lors de la promotion de son modèle phare, la Nanoflare 1000 Z. Cette fois-ci, c’est l’Indien Satwiksairaj Rankireddy qui enregistre le smash le plus rapide, pulvérisant l’ancien record avec 565 km/h.

III.B.2 Cordages

Élément indissociable de la raquette puisqu’il s’agit du seul élément de la raquette en contact direct avec le volant, le cordage s’est métamorphosé au fil des décennies, devenant un paramètre à part entière dans le choix de son équipement, à l’instar des chaussures et de la raquette. Souvent sous-estimée par les badistes, la détermination du couple cordage/tension représente pourtant 50 % de la performance générale du cadre. Précurseur dès la fin des années 1800 et les balbutiements du tennis et du badminton, l’entreprise française Babolat devient l’un des principaux fabricants et fournisseurs de cordages, conçus à base de boyaux naturels, le plus souvent de mouton ou de vache. Si le cordage en boyaux naturels est devenu un produit de prestige, mais toujours d’actualité dans le monde de la balle jaune, le cordage de badminton est désormais composé de matériaux synthétiques. Un matériau plus résistant pour une durabilité largement améliorée et des propriétés diverses et variées.

Cordage d'une raquette de badminton
Cordage d'une raquette de badminton

En associant un noyau multifilaments à une gaine extérieure, les fabricants peuvent proposer différents diamètres de cordage, autrement appelé la jauge. Plus la jauge du cordage est épaisse plus le cordage sera durable, mais les sensations en jeu seront moindres. À l’inverse, un cordage plus fin est plus facilement sujet à la casse, mais offre un toucher optimal. Si la jauge la plus classique se situe à 0,70 mm avec le célèbre Yonex BG 65, proposant un bon compromis entre durabilité et polyvalence, les cordages les plus fins se munissent d’un diamètre de 0,61 mm, tandis que les cordages les plus épais et les plus robustes iront jusqu’à 0,73 mm.

En complément de la jauge, le profil du cordage a un impact direct sur les performances. Les cordages lisses au toucher n’apportent pas autant de contrôle et d’accroche qu’un cordage granuleux, qui est de son côté moins puissant et tolérant sur les frappes du fond du court. En fin de processus, la tension appliquée sur le cordage permet de déterminer le profil général et ses atouts majeurs. Exprimée en kilogrammes en France, la tension joue un rôle primordial et une bonne connaissance des avantages et inconvénients de chaque tension est essentielle. Une tension faible, en dessous de 10 kg, est gage de tolérance et de confort avec un effet “trampoline” maximal pour une longueur de volant plus facilement trouvée. À contrario, le contrôle et la précision du volant sont impactés négativement. Les sensations inversent se produisent avec une tension plus élevée, au-dessus de 12 kg. Moins tolérante en fond de court, une forte tension offre en revanche un contrôle, une précision et une répulsion maximum. Un badiste débutant et/ou en recherche de puissance se tournera ainsi vers une tension faible, tandis qu’un compétiteur averti en quête de contrôle pourra s’orienter vers une tension plus élevée.

> III.C. Chaussures

Si la raquette de badminton est la représentation même de ce sport, les chaussures dédiées à cette pratique relèvent d’une technicité comparable, pour un niveau de performance maximale… Mais également de sécurité. (Trop) souvent, les pratiquants novices comptent sur leur paire de chaussures de course à pied pour la pratique du badminton. Une décision à risque tant la course à pied et le badminton sont éloignés dans leurs contraintes. Sport d’opposition, le badminton dépend des choix faits par votre adversaire et donc d’une incertitude totale avant chaque frappe. Cette incertitude contraint les badistes à prendre rapidement une décision et à l’appliquer immédiatement. Déplacement vers l’avant, vers l’arrière ou sur les côtés, interception, saut, reprise d’appui, etc… Autant de mouvements possibles nécessitant une prise de conscience sur le choix de son matériel, et plus précisément de ses chaussures, afin de protéger au mieux les chevilles.

Entrée de gamme ou modèle plus évolué, une paire de chaussures dédiée à la pratique du badminton se compose de trois éléments majeurs : la tige, la semelle intermédiaire et la semelle extérieure. Cette dernière, seule partie de la chaussure en contact direct avec le sol, influe directement sur les performances avec une recherche d’adhérence de tous les instants. Conçue en caoutchouc, certaines marques en ont fait leur spécialité comme Babolat, qui s’est associé au début des années 2000 à une autre entreprise française de renommée internationale : Michelin, réputée pour la qualité de ses pneumatiques. Placée juste au-dessus, la semelle intermédiaire est responsable de l’amorti de la chaussure, c'est-à-dire sa capacité à encaisser les chocs causés par les reprises d’appui et les réceptions. Le Power Cushion + par exemple, développé par Yonex, a su convaincre les joueurs les plus avertis par sa capacité d’absorption et de transmission d’énergie. Un travail de recherche et développement conséquent mais indispensable.

Schéma d'une chaussure de badminton
Schéma d'une chaussure de badminton

La tige définit, quant à elle, le profil global de la paire de chaussures et son orientation. Pour pieds fins, larges ou de taille standard, les marques décuplent leur modèle pour satisfaire le plus grand nombre de badistes. Au-delà de la taille du chaussant, chaque paire de chaussures peut être classée dans une catégorie en fonction de ses aptitudes. Si les chaussures les plus légères sont catégorisées comme favorisant le dynamisme, certaines mettent en avant des capacités de maintien et/ou de stabilité. Les modèles dits “confort” optent pour la robustesse et un poids plus élevé. Il convient ensuite de trouver la pointure idéale, pour un maintien efficace tout en évitant une compression trop importante.

> III.D. Tenues vestimentaires

Dans le monde du badminton, les tenues vestimentaires sont également très importantes. Elles permettent aux joueurs de performer au mieux sur le terrain, de représenter leur club, ou encore de se distinguer en fonction de leurs goûts. Différentes marques sont spécialisées dans le domaine, comme Yonex, VICTOR, Li-Ning, FZ FORZA et Kawasaki. Chacune propose un style différent, mais toutes ont pour but d’offrir la meilleure expérience de jeu possible. Afin de correspondre aux exigences de notre sport, les vêtements doivent répondre à un certain nombre de critères :

- Respirabilité et confort :

Les matériaux légers et respirants sont à privilégier, ils favorisent la circulation de l'air et évacuent l'humidité de la peau. Les tissus techniques comme le polyester ou le nylon sont souvent recommandés pour leur capacité à garder le joueur au frais et au sec, même pendant les matchs les plus intenses.

- Liberté de mouvement :

Cette caractéristique est essentielle pour un sport qui nécessite des déplacements rapides et des changements de direction soudains. Il est mieux d’opter pour des vêtements qui offrent une coupe ajustée, mais pas trop serrée, permettant une amplitude maximale sans entraver les mouvements.

- Éléments techniques :

Certains vêtements peuvent également comporter des éléments techniques spécifiques pour améliorer les performances. On peut rechercher des détails tels que des inserts en mesh pour une meilleure aération, des technologies pour réguler la température du corps ou pour réduire les frictions du vêtement.

Au-delà de leurs caractéristiques techniques, les tenues vestimentaires sont également réglementées lors des rencontres officielles. Il est mentionné que la tenue d’un joueur doit se composer d’un short, d'un shorty de sport, d’une jupe ou d’une robe et d’un haut, la longueur du short ne devant pas dépasser le dessus du genou. Il existe d’autres spécificités, comme l’interdiction de porter un couvre-chef, excepté un bandeau sportif, dont la largeur ne doit néanmoins pas dépasser 8 cm. Dans les rencontres à plus haut niveau, les joueurs de double doivent porter des tenues similaires ou avec des couleurs identiques. Autre aspect réglementé, les championnats nationaux et internationaux, qui imposent des tenues d’équipe. Chaque joueur est alors habillé de la même façon. Il n’y a que les chaussures et la raquette qui ne sont pas concernées, les badistes gardent le matériel de la marque qui les sponsorise, qu'elle soit similaire ou pas à la marque d’équipe.

Pour s’approprier un peu plus son vêtement, il est possible d’y ajouter un marquage. Ce type de service est également disponible, à plus grande échelle, pour les clubs. De la sélection de la pièce textile à la pose du logo, il est possible de créer le produit qui correspond à chaque entité. Pour les joueurs, porter un vêtement similaire renforce la cohésion et le sentiment d’appartenance. Quant au nom du club ou son logo qui apparaît dessus, il permet de développer son image et d’accroître sa visibilité lors des rencontres officielles. Là encore, les inscriptions apposées sur les vêtements sont encadrées. Que ce soit un marquage de nom ou de sponsor, leur emplacement (épaule, manche, cœur, dos…) est contrôlé, comme leur nombre et leur taille.

Pour en savoir plus sur la réglementation des tenues vestimentaires, rendez-vous sur le document complet de la FFBaD.

> III.E. Volants

Indispensable pour pratiquer le badminton, le volant se démarque des autres projectiles utilisés en sport de raquettes par sa composition et son comportement en jeu. La première version du volant de badminton trouve ses origines en Angleterre, lors de la création de la pratique par des officiers anglais de retour des Indes et ayant fait la découverte du poona. N’ayant pas les outils adéquats, ils décident de planter plusieurs plumes d’oies dans un bouchon d’une bouteille de champagne, et c’est ainsi que naquit le volant de badminton. Les volants modernes se composent désormais tous d’une jupe et d’un bouchon, en contact direct avec la raquette. Au fil des décennies, du développement de ce sport et de sa professionnalisation, le marché des volants de badminton s’est considérablement métamorphosé, proposant désormais plusieurs sortes de projectiles.

III.E.1 Volants plumes

Utilisé lors de la majorité des compétitions sur le territoire (liste des volants homologués par la FFBaD), mais également sur les plus grandes compétitions internationales, le volant plume, comme son nom l’indique, tient sa particularité d’être fabriqué à base de vraies plumes d’oies ou de canards. Plus solides et plus régulières, les plumes d’oies composent les volants de qualité supérieure tandis que les plumes de canards sont destinées aux volants dits d’entraînement. Composé de seize plumes provenant toutes de la même aile de l’animal pour une qualité de vol optimale, ce projectile pèse environ cinq grammes. La fabrication à base de matériaux naturels impacte directement le comportement du volant en jeu. En fonction de la température, du taux d'humidité ou encore de l’altitude, un volant plume aura une trajectoire différente. Ainsi, les volants plumes sont, à ce jour, proposés à différentes vitesses. En France, trois vitesses sont utilisées avec une majorité écrasante de volants en “vitesse 77”. Il s’agit de la vitesse de référence tandis qu’un volant “vitesse 78” est plus rapide et convient lorsque les températures descendent. A l’inverse, un volant en “vitesse 76” est plus lent et est privilégié en période de forte chaleur ou en altitude. Loués pour leur qualité de vol régulier et la vitesse générée, les volants plumes sont cependant extrêmement fragiles et les meilleurs joueurs de la planète peuvent parfois être amenés à changer de volants après seulement quelques points. Cette fragilité, couplée à la production difficilement mécanisable, à la forte hausse du nombre de pratiquants et aux différentes crises de grippe aviaire, font de ce consommable un produit onéreux, nécessitant des alternatives.

PMP Control Evo 2
PMP Control Evo 2

III.E.2 Volants hybrides

Récemment, et après l’échec des volants en carbone, une nouvelle catégorie de volants a vu le jour : le volant hybride ! Très présent en Europe suite à l’apparition de la référence Kawasaki King Kong 500 et de sa production automatisée, ce nouveau volant souhaite mettre en avant les avantages d’un volant plume, sans les inconvénients liés à la fragilité et la durée de vie. Pour y parvenir, ce volant se compose d’un bouchon classique sur lequel est intégré la base d’une jupe en plastique, élément indispensable pour gagner en robustesse. La partie haute de la jupe se compose quant à elle de seize plumes, à l’instar d’un volant plume ordinaire. Moins onéreux, plus robuste, ce volant hybride, peu démocratisé à l’heure actuelle sur le continent asiatique, se rapproche de la trajectoire de vol d’un volant plume. L’inconvénient majeur de ce modèle est la non-homologation pour les compétitions officielles, contraignant les badistes à les utiliser uniquement lors des séances d’entraînement.

III.E.3 Volants synthétiques

Le volant plastique, utilisé dans le cursus scolaire, est souvent le volant de la découverte du badminton. Plus robuste, avec une durée de vie de plusieurs heures, il représente une alternative aux volants plumes, mais reste malgré tout limité dans son utilisation. Les compétitions officielles organisées sous le giron de la Fédération Française de Badminton n’autorisant que les volants plumes, le volant plastique est par conséquent réservé pour une pratique majoritairement loisir. La composition en plastique de sa jupe, dans son intégralité, lui octroie une résistance maximale aux impacts. Le diamètre de cette jupe à son extrémité peut varier, influant directement le comportement du volant en vol, avec un volant plus ou moins rapide. La trajectoire d’un volant plastique diffère de celle d’un volant plume, malgré la volonté de certaines marques de se rapprocher au maximum des sensations des volants plumes. Afin d'anticiper la pénurie plus que probable des plumes naturelles, certaines marques travaillent depuis plusieurs années au développement de volants 100 % synthétiques, dont les trajectoires seraient similaires à celles des volants naturels. Les recherches seraient tellement avancées qu'il serait question qu'une compétition estampillée BWF World Tour se joue avec ce type de volants dans un avenir proche.

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Sources

> Bibliographie