Cher Lin Dan,
Lorsque j'ai appris que tu bénéficiais d'une Wild-card te permettant de participer à " tes" championnats du monde de Badminton 2013 à Guanghzou, je ne te cache pas que j'ai éprouvé à la fois de la satisfaction, mais aussi de la crainte. La crainte que tu ne te montres pas à la hauteur du champion que tu es, la crainte que tu jettes le déshonneur sur ton statut d'icône en n'utilisant ta patte gauche de légende que pour éclaircir le chemin d'un de tes compatriotes vers les sommets.
J'étais sceptique. J'avais tord. Je n'y croyais pas après avoir vu tes deux premiers tours, et je pensais que tu te contenterais de nettoyer la route de ton compatriote et successeur Chen Long. Et pourtant, ce dernier s'est écarté, te laissant la route libre vers la finale. Comme tout le monde - car je suis sentimental - j'espérais que tu y retrouves ton ami Lee Chong Wei. En partie parce que vos retrouvailles valent systématiquement le détour, mais aussi pour un rêve que tu ne partageras jamais : celui de voir enfin ce héros de la Malaisie te vaincre dans une grande échéance, lui qui a tant souffert de ton écoeurante domination.
Pardonne moi. J'ai du coeur, je fais dans le sentiment. Ce n'est visiblement pas ton cas. Mais comment te le reprocher ? On ne devient pas une légende avec un coeur d'or. On grave son nom dans le marbre à la force de sa volonté, on écrit son histoire avec le sang de ses ennemis. Et encore une fois aujourd'hui, le coeur de Lee Chong Wei saignera longtemps. Dieu-sait que cette finale a mis du temps à démarrer. Après trois batailles en trois manches interminables, Ahsan/Setiawan (6) ont eu le bon goût de vous laisser la place, à Chong Wei et toi, en écartant rapidement Boe/Mogensen (3 - 21-13, 22-20).
J'étais sceptique. J'avais tord. Je n'y croyais pas après avoir vu tes deux premiers tours, et je pensais que tu te contenterais de nettoyer la route de ton compatriote et successeur Chen Long. Et pourtant, ce dernier s'est écarté, te laissant la route libre vers la finale. Comme tout le monde - car je suis sentimental - j'espérais que tu y retrouves ton ami Lee Chong Wei. En partie parce que vos retrouvailles valent systématiquement le détour, mais aussi pour un rêve que tu ne partageras jamais : celui de voir enfin ce héros de la Malaisie te vaincre dans une grande échéance, lui qui a tant souffert de ton écoeurante domination.
Pardonne moi. J'ai du coeur, je fais dans le sentiment. Ce n'est visiblement pas ton cas. Mais comment te le reprocher ? On ne devient pas une légende avec un coeur d'or. On grave son nom dans le marbre à la force de sa volonté, on écrit son histoire avec le sang de ses ennemis. Et encore une fois aujourd'hui, le coeur de Lee Chong Wei saignera longtemps. Dieu-sait que cette finale a mis du temps à démarrer. Après trois batailles en trois manches interminables, Ahsan/Setiawan (6) ont eu le bon goût de vous laisser la place, à Chong Wei et toi, en écartant rapidement Boe/Mogensen (3 - 21-13, 22-20).
Lorsque j'ai appris que tu bénéficiais d'une Wild-card te permettant de participer à " tes" championnats du monde de Badminton 2013 à Guanghzou, je ne te cache pas que j'ai éprouvé à la fois de la satisfaction, mais aussi de la crainte. La crainte que tu ne te montres pas à la hauteur du champion que tu es, la crainte que tu jettes le déshonneur sur ton statut d'icône en n'utilisant ta patte gauche de légende que pour éclaircir le chemin d'un de tes compatriotes vers les sommets.
J'étais sceptique. J'avais tord. Je n'y croyais pas après avoir vu tes deux premiers tours, et je pensais que tu te contenterais de nettoyer la route de ton compatriote et successeur Chen Long. Et pourtant, ce dernier s'est écarté, te laissant la route libre vers la finale. Comme tout le monde - car je suis sentimental - j'espérais que tu y retrouves ton ami Lee Chong Wei. En partie parce que vos retrouvailles valent systématiquement le détour, mais aussi pour un rêve que tu ne partageras jamais : celui de voir enfin ce héros de la Malaisie te vaincre dans une grande échéance, lui qui a tant souffert de ton écoeurante domination.
Pardonne moi. J'ai du coeur, je fais dans le sentiment. Ce n'est visiblement pas ton cas. Mais comment te le reprocher ? On ne devient pas une légende avec un coeur d'or. On grave son nom dans le marbre à la force de sa volonté, on écrit son histoire avec le sang de ses ennemis. Et encore une fois aujourd'hui, le coeur de Lee Chong Wei saignera longtemps. Dieu-sait que cette finale a mis du temps à démarrer. Après trois batailles en trois manches interminables, Ahsan/Setiawan (6) ont eu le bon goût de vous laisser la place, à Chong Wei et toi, en écartant rapidement Boe/Mogensen (3 - 21-13, 22-20).
J'étais sceptique. J'avais tord. Je n'y croyais pas après avoir vu tes deux premiers tours, et je pensais que tu te contenterais de nettoyer la route de ton compatriote et successeur Chen Long. Et pourtant, ce dernier s'est écarté, te laissant la route libre vers la finale. Comme tout le monde - car je suis sentimental - j'espérais que tu y retrouves ton ami Lee Chong Wei. En partie parce que vos retrouvailles valent systématiquement le détour, mais aussi pour un rêve que tu ne partageras jamais : celui de voir enfin ce héros de la Malaisie te vaincre dans une grande échéance, lui qui a tant souffert de ton écoeurante domination.
Pardonne moi. J'ai du coeur, je fais dans le sentiment. Ce n'est visiblement pas ton cas. Mais comment te le reprocher ? On ne devient pas une légende avec un coeur d'or. On grave son nom dans le marbre à la force de sa volonté, on écrit son histoire avec le sang de ses ennemis. Et encore une fois aujourd'hui, le coeur de Lee Chong Wei saignera longtemps. Dieu-sait que cette finale a mis du temps à démarrer. Après trois batailles en trois manches interminables, Ahsan/Setiawan (6) ont eu le bon goût de vous laisser la place, à Chong Wei et toi, en écartant rapidement Boe/Mogensen (3 - 21-13, 22-20).
Es-tu vraiment humain ?
Es-tu vraiment humain ?
Comment fais-tu cela ? Comment trouves-tu ces ressources ? Comment peux-tu simplement disparaître un an, vivre une vie normale en exhortant le Badminton de te laisser profiter de ta famille, et revenir, comme une fleur, cueillir le succès qu tu as toujours eu ? Je t'admire autant que je t'envie Dan, et je ne dois pas être le seul.
Pourtant, quand Chong Wei a pris pour la troisième fois en trois ans les commandes du match en emportant le premier set à la régulière (21-16), j'ai eu une nouvelle fois la naïveté de croire que tu ne pourrais pas le faire. Que physiquement, ton corps ne survivrait pas au rythme d'enfer ton ami et rival. Mais tu avais bien préparé ton affaire, n'est ce pas ? Et si Chong Wei peut être élevé au rang de demi-dieu de la discipline, tu en restes la divinité suprême, au sommet de ton olympe.
Il faut bien dire que Chong Wei t'as facilité la tâche en seconde manche. Disons-le franchement : je crois qu'il te craint. Comment peux-tu laisser 7 points en 11 échanges (11-1) à ton adversaire simplement en laissant tomber le volant largement dans le terrain ? Je l'ignore, peut-être le sais-tu. Toujours est-il que j'ai alors compris que ce serait encore une fois compliqué pour Chong Wei.
Pourtant, quand Chong Wei a pris pour la troisième fois en trois ans les commandes du match en emportant le premier set à la régulière (21-16), j'ai eu une nouvelle fois la naïveté de croire que tu ne pourrais pas le faire. Que physiquement, ton corps ne survivrait pas au rythme d'enfer ton ami et rival. Mais tu avais bien préparé ton affaire, n'est ce pas ? Et si Chong Wei peut être élevé au rang de demi-dieu de la discipline, tu en restes la divinité suprême, au sommet de ton olympe.
Il faut bien dire que Chong Wei t'as facilité la tâche en seconde manche. Disons-le franchement : je crois qu'il te craint. Comment peux-tu laisser 7 points en 11 échanges (11-1) à ton adversaire simplement en laissant tomber le volant largement dans le terrain ? Je l'ignore, peut-être le sais-tu. Toujours est-il que j'ai alors compris que ce serait encore une fois compliqué pour Chong Wei.
Comment fais-tu cela ? Comment trouves-tu ces ressources ? Comment peux-tu simplement disparaître un an, vivre une vie normale en exhortant le Badminton de te laisser profiter de ta famille, et revenir, comme une fleur, cueillir le succès qu tu as toujours eu ? Je t'admire autant que je t'envie Dan, et je ne dois pas être le seul.
Pourtant, quand Chong Wei a pris pour la troisième fois en trois ans les commandes du match en emportant le premier set à la régulière (21-16), j'ai eu une nouvelle fois la naïveté de croire que tu ne pourrais pas le faire. Que physiquement, ton corps ne survivrait pas au rythme d'enfer ton ami et rival. Mais tu avais bien préparé ton affaire, n'est ce pas ? Et si Chong Wei peut être élevé au rang de demi-dieu de la discipline, tu en restes la divinité suprême, au sommet de ton olympe.
Il faut bien dire que Chong Wei t'as facilité la tâche en seconde manche. Disons-le franchement : je crois qu'il te craint. Comment peux-tu laisser 7 points en 11 échanges (11-1) à ton adversaire simplement en laissant tomber le volant largement dans le terrain ? Je l'ignore, peut-être le sais-tu. Toujours est-il que j'ai alors compris que ce serait encore une fois compliqué pour Chong Wei.
Pourtant, quand Chong Wei a pris pour la troisième fois en trois ans les commandes du match en emportant le premier set à la régulière (21-16), j'ai eu une nouvelle fois la naïveté de croire que tu ne pourrais pas le faire. Que physiquement, ton corps ne survivrait pas au rythme d'enfer ton ami et rival. Mais tu avais bien préparé ton affaire, n'est ce pas ? Et si Chong Wei peut être élevé au rang de demi-dieu de la discipline, tu en restes la divinité suprême, au sommet de ton olympe.
Il faut bien dire que Chong Wei t'as facilité la tâche en seconde manche. Disons-le franchement : je crois qu'il te craint. Comment peux-tu laisser 7 points en 11 échanges (11-1) à ton adversaire simplement en laissant tomber le volant largement dans le terrain ? Je l'ignore, peut-être le sais-tu. Toujours est-il que j'ai alors compris que ce serait encore une fois compliqué pour Chong Wei.
J'ai encore une fois été naïf lorsque ton ami de Kuala Lumpur a mené 10-6 dans le troisième. Peut-être craquerais-tu, finalement, comme je l'avais prédis ? Mais non, tu n'es définitivement pas de ce monde. Et Lee Chong Wei est lui bien humain, suffisamment pour être rattrapé par le doute, le traumatisme de 10 années dans ton ombre, et lorsque tu as changé de côté avec l'avantage (11-10), j'ai su autant que tu l'as probablement su toi aussi que tu avais gagné.
J'ai encore une fois été naïf lorsque ton ami de Kuala Lumpur a mené 10-6 dans le troisième. Peut-être craquerais-tu, finalement, comme je l'avais prédis ? Mais non, tu n'es définitivement pas de ce monde. Et Lee Chong Wei est lui bien humain, suffisamment pour être rattrapé par le doute, le traumatisme de 10 années dans ton ombre, et lorsque tu as changé de côté avec l'avantage (11-10), j'ai su autant que tu l'as probablement su toi aussi que tu avais gagné.
Ironie du sort : ni toi ni moi n'avions prévu que ce diable de Lee Chong Wei craquerait. Comme moi, tu imaginais peut-être une nouvelle cavalcade à travers la salle après une fin épique. Mais celle-ci a été tragique. Comme moi, je t'ai vu bouleversé par la douleur autant physique que mentale d'un Chong Wei qui doit commencer à se dire qu'il ne sera jamais convié sur la plus haute marche du podium. Pas à Osaka, l'année prochaine. Ni à Stuttgart, en 2015. Et cette détresse s'est matérialisée par ces crampes, cette incapacité de Chong Wei a repartir à l'assaut. A accepter peut-être, de te voir à nouveau célébrer ce titre de l'inimaginable, cette cinquième couronne que certains diront que tu as volé au Malaisien.
Il y a un an, lorsque tu as dompté à nouveau ton ami en finale à Londres, j'avais titré ici même que tu étais sans égal, mais aussi sans pitié. Mais quand je t'ai vu passer de l'autre côté du court pour t'inquiéter de la santé de ton ami, comme tu l'avais fait en finale du All England, je me suis rappelé que, finalement, par certains aspects, tu étais bien humain. Aurais-je tord donc, de te déifier ? Ne serais-tu pas alors tout simplement, à jamais, le meilleur ? Je pense que toi et moi connaissons déjà la réponse.
Félicitations, et à bientôt à Paris, j'espère,
Un admirateur.
Il y a un an, lorsque tu as dompté à nouveau ton ami en finale à Londres, j'avais titré ici même que tu étais sans égal, mais aussi sans pitié. Mais quand je t'ai vu passer de l'autre côté du court pour t'inquiéter de la santé de ton ami, comme tu l'avais fait en finale du All England, je me suis rappelé que, finalement, par certains aspects, tu étais bien humain. Aurais-je tord donc, de te déifier ? Ne serais-tu pas alors tout simplement, à jamais, le meilleur ? Je pense que toi et moi connaissons déjà la réponse.
Félicitations, et à bientôt à Paris, j'espère,
Un admirateur.
Ironie du sort : ni toi ni moi n'avions prévu que ce diable de Lee Chong Wei craquerait. Comme moi, tu imaginais peut-être une nouvelle cavalcade à travers la salle après une fin épique. Mais celle-ci a été tragique. Comme moi, je t'ai vu bouleversé par la douleur autant physique que mentale d'un Chong Wei qui doit commencer à se dire qu'il ne sera jamais convié sur la plus haute marche du podium. Pas à Osaka, l'année prochaine. Ni à Stuttgart, en 2015. Et cette détresse s'est matérialisée par ces crampes, cette incapacité de Chong Wei a repartir à l'assaut. A accepter peut-être, de te voir à nouveau célébrer ce titre de l'inimaginable, cette cinquième couronne que certains diront que tu as volé au Malaisien.
Il y a un an, lorsque tu as dompté à nouveau ton ami en finale à Londres, j'avais titré ici même que tu étais sans égal, mais aussi sans pitié. Mais quand je t'ai vu passer de l'autre côté du court pour t'inquiéter de la santé de ton ami, comme tu l'avais fait en finale du All England, je me suis rappelé que, finalement, par certains aspects, tu étais bien humain. Aurais-je tord donc, de te déifier ? Ne serais-tu pas alors tout simplement, à jamais, le meilleur ? Je pense que toi et moi connaissons déjà la réponse.
Félicitations, et à bientôt à Paris, j'espère,
Un admirateur.
Il y a un an, lorsque tu as dompté à nouveau ton ami en finale à Londres, j'avais titré ici même que tu étais sans égal, mais aussi sans pitié. Mais quand je t'ai vu passer de l'autre côté du court pour t'inquiéter de la santé de ton ami, comme tu l'avais fait en finale du All England, je me suis rappelé que, finalement, par certains aspects, tu étais bien humain. Aurais-je tord donc, de te déifier ? Ne serais-tu pas alors tout simplement, à jamais, le meilleur ? Je pense que toi et moi connaissons déjà la réponse.
Félicitations, et à bientôt à Paris, j'espère,
Un admirateur.