Crédit photo : Sylvain Nalet
Christie n’a rien pu faire, Chen Long adore Paris
Alors que les encouragements indonésiens fusent dans le public, c’est bien Chen Long qui empoche la première manche (21-19). Le champion olympique en titre qui est en train de faire de Coubertin son jardin pour la seconde année consécutive montre qu’il est encore bien en vie. Alors que sa fédération mise désormais beaucoup sur un Shi Yuqi, décevant et blessé régulièrement, le roi Chen Long est plus vivant que jamais.
Peut-être avez-vous la vague impression de relire un article des IFB 2018 ? Pas étonnant, Chen Long est en train de refaire le même coup que l’année dernière. Mais celui qui était destiné à occuper le trône après Lin Dan a eu du mal à toujours assumer ce statut et c’est aussi pour cette raison que Shi Yuqi avait hérité de ce rôle. Champion du monde en 2014 et 2015, le géant chinois n’avait plus remporté de titre depuis un an lorsqu’il s’imposait à Paris en 2018. Et depuis un an, il n’a plus levé les bras sur le circuit World Tour. Un chiffre terrible pour un joueur de légende.
Si Jonatan Christie n’avait jamais battu Chen Long en sept confrontations, sa victoire au terme d’un incroyable comeback face à Axelsen hier lui offrait le droit d’y croire. Auteur d’une entame bien meilleure que la veille, c’est bien lui qui mène à la pause (11-9). Mais Chen Long était tout simplement trop fort cette semaine.
Privé d’un quatrième Denmark Open par Kento Momota, Jonatan Christie n’a rien pu faire pour empêcher le Chinois de conserver sa couronne (21-19, 21-12). Difficile d’expliquer comment le champion olympique de Rio peine tant à soulever des trophées le reste de l’année alors que son niveau de jeu à Paris ces deux dernières années est incroyable.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Lee/Shin privent Kim/Kong du titre, Gideon/Sukamuljo
Partenaires d’entraînement, Lee/Shin et Kim/Kong se sont livrés à un véritable combat sur le Court TV. Apprécié ou pas, ce double dames a eu le mérite d’être longtemps indécis. Les deux paires qui se sont affrontées deux fois un bilan égalitaire ont fait des IFB 2019 un premier juge de paix dans leurs confrontations. Longtemps, Kim/Kong ont mené au score (21-16, 12-9) mais la force de frappe surpuissante de Lee/Shin a fini par avoir raison des 8èmes mondiales. En 1h18, les 5èmes mondiales remportent leur premier titre depuis plus d’un an et surtout quatre finales consécutives perdues (16-21, 21-19, 21-12).
La défaite en finale face à Han/Zhou a sûrement calmé les ardeurs fantaisistes des Indonésiens Gideon/Sukamuljo. Plus dans l’efficacité face aux Indiens Rankireddy/Shetty qui ne leur ont pris qu’un set en six confrontations, les Minions ont fait dans la sobriété. Une sobriété relative, un match sans chambrer (lorsque Sukamuljo fait semblant de taper un volant bien en-dehors du cours) n’existant pas dans leur vision du badminton.
Sans les inhabituelles fautes au filet de Sukamuljo, la sentence aurait pu être bien plus lourde. Malgré un premier set serré, les numéros uns mondiaux n’ont pas vraiment tremblé pour remporter leur premier trophée commun à Paris (21-18, 21-16) - Gideon a remporté le tournoi en 2013 avec Kido -. Le sang toujours aussi glacé à l’idée de remporter un trophée, les deux hommes n’ont plus perdu une finale depuis un… ici-même. Depuis, c’est neuf trophés soulevés dont 7 en 2019. 4 défaites en 30 finales, la statistique complètement dingue peut faire pâlir les plus grands champions tous sports confondus et pourtant elle est bien réelle.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Luciole
Le 28/10/2019 Ã 10h41 (0)J'aime beaucoup CL mais il n'est ni Lin Dan ni Lee Chong Wei, il a pas la même faim de titres. Étrangement, ses derniers bons résultats viennent en même temps que la blessure de SYQ. Depuis il ne fait plus de contre-perf (à part aux mondiaux). C'est pas un hasard à mon avis.
zeugma
Le 28/10/2019 Ã 13h30 (0)Lin Dan ne veut clairement pas retourner au combat, dommage, mais il aura marqué ce sport. Pour Chen Long on verra pour moi il est toujours au dessus de SYQ.
Benoit Castela
Le 28/10/2019 Ã 17h58 (0)fpgg2
Le 28/10/2019 Ã 19h41 (0)Vous voulez dire qu'il que la fédération l'empeche de gagner quand Shi Yuqui est là et le "surentraine" (est-ce possible ?) quand SY est blessé ?
Luciole
Le 28/10/2019 Ã 20h50 (0)Alors on peut pas dire qu'elle "surentraine" CL depuis 4 mois mais la gestion du joueur a du changer avec beaucoup plus d'attention et on sait l'influence du mental et du bien être des sportifs sur leurs résultats.
Benoit Castela
Le 28/10/2019 Ã 21h55 (0)