IFB 2019 : Mais qui es-tu An Se Young ?

Publiée par Benoit Castela le samedi 26 octobre 2019 à 13:29
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Crédit photo : Sylvain Nalet

C'est déjà le dernier carré des Internationaux de France 2019. Dans une première session bien matinale, An Se Young n'a pas tardé à réveiller une salle sans doute émerveillée par la précocité de la Coréenne. Une fin de session qui a aussi vu la chute des tenantes du titres et numéros unes mondiales Matsumoto/Nagahara. Rendez-vous dans un peu plus d'une heure pour le dénouement des cinq dernières demi-finales.

An Se Young apprend vite, Chen Long est le boss

“Le talent n’a pas d’âge”. Le fameux adage repris par le joueur du Paris Saint-Germain Kylian Mbappé a pris tout son sens lorsque l’adolescente Coréenne An Se Young a rejoint la première finale de sa carrière dans un World Tour 750 a tout juste 17 ans. Le vol pour Séoul programmé ce soir au départ de Roissy se fera sans la 16ème mondiale. Celle qui a le même âge qu’un certain Christo Popov n’apparaît plus sur la scène des juniors depuis plus de deux ans. Et il est fort probable qu’An ne soit pas non plus en Nouvelle-Zélande l’année prochaine pour fêter sa majorité sur les terres de son premier sacre en World Tour.

Loin d’être favorite face à la numéro deux mondiale Akane Yamaguchi, elle a rapidement donné le ton. Peu entamée physiquement par sa semaine, la Japonaise a étonnement souffert dans un domaine qu’elle affectionne. Impressionnante de maturité, An Se Young a parfois manqué de lucidité notamment au moment de conclure dans le second set. Au bord des crampes, assise derrière la chaise de l’arbitre alors qu’elle vient de sauver deux volants de set et qu’elle s’offre enfin un volant de match, elle commet une erreur de jeunesse au pire des moments. Mais la Coréenne apprend vite. Sur son second volant de match, sa patience est récompensée (21-17, 23-21).

Alors choix délibéré afin de protéger la nouvelle perle de Corée ou prodige passée sous les radars ? Bien sûr, la réponse est évidente. En phase d’apprentissage depuis le début de l’année dernière chez les séniors, elle a gravi les échelons pour se retrouver cette semaine à la 16ème place mondiale. Une chose est sûre, Tokyo l’attend déjà et la pauvre Sung Ji Hyun, blessée, semble déjà condamnée.

On en connaît un qui n’avait pas spécialement envie de traîner pour valider son billet. Dans l’autre tableau de simple, chez les hommes, Chen Long a livré une partition de patron face à Antony Ginting. Le score (21-19, 21-18) est loin de refléter ce qu’il s’est passé sur le Court TV. D’abord parce que le tenant du titre a mené de bout en bout le premier set. Mais aussi parce qu’il a fait ce qu’il a voulu dans le second. Deuxième set loin d’être terminé lorsque l’Indonésien mène 18-12 (!).

Son bilan positif face au Chinois (6-3) n’a pas pesé une seule seconde dans le balance quand Chen enchaînait 9 points pour l’emporter. D’une maîtrise implacable, le champion olympique peut désormais se reposer en attendant l’autre demie.

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Crédit photo : Sylvain Nalet

Le Japon (encore) privé de finale, Gideon/Sukamuljo laissent passer l’orage

L’Empire du Soleil Levant n’a pas pu compter sur Akane Yamaguchi en ouverture pour valider une place en finale. Ce n’est pas non plus par l’intermédiaire de Watanabe/Higashino que la NBA sera représentée pour les grandes finales de demain. Rares sont les paires pouvant inquiéter les doubles champions du monde Zheng/Huang. Si les paires malaisiennes sont parvenues à leur prendre un set cette semaine, les Chinois ont plié mais jamais rompu.

C’est une nouvelle fois le cas. Ils auront également perdu un set ce matin, le second (21-12) après avoir rapidement baissé le pied en terme d’intensité. Au moment de rétablir l’ordre, Zheng Siwei et Huang Yaqiong ont fait respecter leur statut de numéros uns mondiaux et Yuta Watanabe a sans doute un peu payé sa (plus) grande débauche d’énergie depuis mardi (21-12, 12-21, 21-16).

Ils pourraient retrouver en finale les Indonésiens Jordan/Oktavianti, derniers tombeurs en date des Chinois il n’y a pas plus de six jours au Danemark. Ce n’était définitivement pas la matinée du Japon avec l’élimination des doubles championnes du monde et tenante du titre Matsumoto/Nagahara, battues pour la troisième fois consécutive par les Coréennes Kim/Kong (21-15, 16-21, 21-14).

Parfois provocateurs, les Minions et les Taïwanais Liao/Su s’imposaient un respect mutuel de showman. C’était une ambiance bon enfant sur le central alors que les deux paires se répondaient à coups de cris. Malgré les quelques coups d’éclats de Liao/Su, la sentence est la même qu’au Danemark mardi dernier. Gideon/Sukamuljo ont laissé passer l’orage et affiché une maîtrise parfaite des money times avec notamment deux volants de set sauvés (21-18, 23-21). Nouvelle preuve que les numéros uns mondiaux perdent rarement face à des paires aussi fantasques qu’eux, cette victoire leur offrira une nouvelle chance de glaner un premier titre à Paris.

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