Crédit photo : Sylvain Nalet
Le Japon joue les patrons
La Malaisie, tirage idéal pour les premiers de poule a hérité de l’ogre japonais en quart de finale. Sur le papier, seule la paire Ong/Teo en double hommes représentaient une réelle menace pour les Nippons. Avec deux victoires en autant de confrontations face à Kamura/Sonoda, les Malaisiens sont un vrai danger. Ils ont encore une fois prouvé leur capacité à inquiéter les meilleures paires mondiales. Mais dans ce superbe duel, les numéros deux mondiaux ont été d’une justesse impériale dans les moments cruciaux. La perte du premier set (21-13) n’aura été qu’un espoir éphémère pour les coéquipiers d’un Lee Chong Wei toujours absents.
En prenant le premier match (13-21, 23-21, 26-24) sans concéder un volant de match, les joueurs de la NBA annonçaient la couleur. La suite n’aura été que leçon de la part des solistes japonais. Nozomi Okuhara, d’abord, face à Soniia Cheah (21-16, 21-13) puis Kento Momota ensuite, le numéro un mondial pour assurer la qualification en demie face à Lee Zii Jia (21-16, 21-18). L’Empire du Soleil Levant retrouvera l’Indonésie, passée entre les gouttes face à Taïwan.
Taipei prend les simples, l’Indonésie fait la différence en double
En difficulté face au Danemark, l’Indonésie n’a, semble-t-il, pas les armes pour regarder les meilleurs solistes internationaux dans les yeux cette semaine. Encore une fois face à Taipei, amené par Taï Tzu Ying et Chou Tien Chen, ni Tunjung, ni Christie n’ont fait le poids (21-16, 21-14 et 21-11, 21-13). A ce moment-là, Taipei menait 2-1, après la victoire de Gideon/Sukamuljo face à Lee/Wang en ouverture (21-17, 21-17).
Trop fébrile pour concurrencer la force de frappe indonésienne en double, Taipei allait craquer. Balayées par Polii/Rahayu, Pai/Wu prenaient une correction (21-13, 21-7) alors que les irréguliers Jordan/Oktavianti - dans un bon jour - ne laissaient pas la moindre chance à Wang/Hsieh (21-17, 21-15). Dans la douleur, l’Indonésie prend le dernier billet pour le dernier carré et ira défier le Japon.
Brian Yang corrige Leverdez, le Canada sans pitié
Tout avait si bien commencé… Dans le duel qui opposait les deux meilleures équipes du groupe 2 pour la 13ème place, la France a parfaitement lancé sa rencontre avant de s’écrouler. Le duo Labar/Gicquel en double hommes écartait la paire Ho-Shue/Yakura en deux sets (21-17, 21-17). Dans le second match, Yaëlle Hoyaux n’avait que peu de chance d’exister face à Michelle Li, habituée des joutes internationales. Comme annoncé, la Canadienne inflige une lourde correction à la Talençaise (21-4, 21-7) et remet son pays dans la course.
Lorsque c’est au tour de Brice Leverdez d’entrer dans la danse, large favori de son match face au jeune Brian Yang (17 ans) tout se gâte. Très loin du compte, le Cristolien est apparu emprunté après ses deux marathons. Le Canadien prend des initiatives dans le jeu et ne laisse aucune chance à un Leverdez totalement passif. Impuissant et sans réaction, le 34ème mondial prend une leçon. A la surprise générale, Yang s’offre la plus belle victoire de sa toute jeune carrière (21-12, 21-14) et place le Canada sur orbite avant les deux dernières rencontres.
En toute logique, la confiance était donnée à Emilie Lefel et Anne Tran en double dames. Malgré la victoire décisive de Delrue/Palermo face aux Pays-Bas, les numéros unes reprennaient leur place. Opposées à la paire Honderich/Tsai qui les a privé du titre au Brésil en début de mois, les tricolores ont connu une nouvelle déconvenue. Alors que les Bleues s'étaient imposées lors des deux premières confrontations, c’est une seconde défaite consécutive en l’espace de quelques semaines. Qui plus est, bien plus lourde que la première (21-11, 21-17) et synonyme de 14ème place pour la France, juste derrière son adversaire canadien.
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