Crédit photo : Yonex International
La pression était trop grande pour Ratchanok Intanon
Dans une salle en ébullition, le rêve d’un exploit était permis pour le peuple thaïlandais. Mais la leader du simple dames, Ratchanok Intanon a failli dans sa quête. Après avoir offert le premier point face à la Chine, hier, elle n’a jamais été en mesure de réitérer sa performance face à Akane Yamaguchi. Submergée par la pression ? Peut-être. Toujours est-il qu’elle a semblé pêcher physiquement.
Les deux protagonistes qui vivaient leur 19ème face-à-face n’ont probablement pas livré leur plus belle bataille. Intanon, désireuse de mettre beaucoup de vitesse dans le jeu a parfois payé son agressivité en commettant de grossières fautes. Tout comme son adversaire, la Japonaise Yamaguchi qui n’a pas semblé dans un grand jour.
Pourtant, la joueuse de la NBA, bien plus lucide dans les moments décisifs et capable d’hausser son niveau de jeu n’a jamais été inquiétée dans les money-times. Déçue mais trop fébrile pour espérer mieux, la locale n’a été que l’ombre d’elle-même (21-15, 21-19). Un premier point qui complique encore un peu plus les choses pour le pays hôte, qui se retrouve déjà dos au mur après le premier simple.
Crédit photo : Yonex International
Fukushima/Hirota et Nozomi Okuhara ne laissent rien en route
Alignées pour la première fois cette semaine, Kititharakul/Supajirakul représentaient un gros coup de poker pour le staff Thaïlandais. Face à Fukushima/Hirota, vice-championnes du monde et championnes d’Asie cette année, le choix est osé. Un choix qui s’avère payant après un début de match canon (11-6), mais l’adrénaline va vite redescendre face à la sérénité des Japonaises. Le trou d’air que vont connaître les Thaïlandaises sera fatal (16-13 à 16-20). Leur chance est passée, le double nippon déroule et s’envole pour offrir un second point à son pays (21-18, 21-12).
Le sort de la rencontre déjà scellé, c’est à Nozomi Okuhara, championne du monde en titre et alignée en simple 2 - rendez-vous compte de la force collective du Japon ! - que revenait la tâche de clôturer cette finale. Et malgré des points à couper le souffle, Nitchaon Jindapol, pourtant 12ème mondiale a subi la dure loi de son adversaire (21-12, 21-19).
Nozomi Okuhara est simplement venue achever le récital japonais que beaucoup pressentaient. Le Japon qui a remporté 24 de ses 26 matchs cette semaine, qui n’a perdu aucun set en finale s’est adjugée son premier titre de champion du monde par équipes (féminines) depuis 1981 - la Chine ne participait pas à la compétition -. Un exploit retentissant pour la NBA qui s’affiche toujours un peu plus comme leader du badminton mondial féminin à l’heure actuelle.
Médaillée d’argent, l’équipe de Thaïlande s’en satisfera. A l’image du sourire sur le visage de Jindapol en fin de match, cette médaille historique pour le pays organisateur représente énormément. Poussées par un public fabuleux, les joueuses Thaïlandaises se sont souvent surpassées comme hier face à la Chine.
ATH-YF
Le 27/05/2018 à 0h48 (0)Belle confirmation de cette équipe feminine qui confirme sa montée en puissance.
J’espère qu'on aura des infos lors de leur retour au pays, leur accueil sera assurément memorable.