Crédit photo : Sylvain Nalet
La France éliminée avec les honneurs
Après un échec en poule il y a deux ans, la France retrouvait ce jeudi les quarts de finale de la Thomas Cup. Face à elle le Japon, un adversaire loin d’être inconnu qui l'avait déjà éliminé à ce stade en 2014 (3-1). Nettement outsiders sur le papier, les cinglés devaient sortir le grand jeu pour arriver à renverser l'équipe du soleil levant. Déjà auteurs de nombreux exploits au cours de sa carrière, Brice Leverdez faisait face à la montagne Kento Momota, impressionnant depuis la fin de sa suspension et déjà de retour à la douzième place mondiale.
Alors que d'un côté purement comptable, le Cristolien est défait en deux sets (21-13, 21-11) dans un match où il n'aura pas mené une seule fois, Brice Leverdez a affiché le très beau visage qui lui avait permis d'effacer des membres du top 10 mondial. Momota était bien trop patient et solide en défense pour être inquiété et place le Japon en tête de la rencontre. Face aux toujours très dynamiques Kamura/Sonoda, Bastian Kersaudy et Julien Maio rentrent très bien dans leur match et profitent de la frilosité momentanée de leurs adversaires pour mener à la pause (11-7). La paire japonaise va finalement se réveiller dans la deuxième partie du set en infligeant notamment aux Français cinq points consécutifs avant de l'emporter 21-15.
Le duo nippon ne fait pas la même erreur dans la deuxième manche et accélère à 7-6 pour mener 16-6. Trop fébriles en fin de match, les Français ne peuvent pas empêcher le Japon de faire le break (21-15, 21-9). Dos au mur, l'équipe de France s'en remet à Lucas Corvée, déjà auteur d'une énorme samedi face à Sameer Verma, pour rester en vie. Il était cette fois opposé à Kazumasa Sakai, l'expérimenté 17ème joueur mondial. L'Isséen montre dès le début du match qu'il continue sur sa lancée de la semaine en prenant les devants. Profitant des nombreuses fautes directes de son adversaire, il accélère après la pause et malgré une petite frayeur en fin de manche (4 volants de sets manqués) il finit par empocher celle-ci.
Alors qu'un réveil du joueur nippon était attendu, le deuxième set est quasiment une copie du premier à ceci près que Sakai ne laisse jamais le numéro français prendre le large. Celui-ci ne panique pas et profite d'un dégagé de son adversaire dans le couloir pour placer la France à un point de son adversaire du jour (21-17, 21-19). Alignés dans le deuxième double hommes, Thom Gicquel et Ronan Labar devaient réussir l'impossible face à aux demi-finalistes du dernier All England, Hiroyuki Endo et Yuta Watanabe. Grace notamment à un très bon Thom Gicquel, les Français arrivent à talonner leurs adversaires pendant une bonne partie du set, mais craquent finalement à la fin de celui-ci (21-17).
Bis repetita dans le deuxième où les bleus ne souffrent pas de la comparaison avec les 32ème mondiaux mais ne parviennent pas à prendre les devants. Ces derniers s'imposent finalement au terme d'un échange impressionnant de 62 coups où se sont succédé trois défenses au sol de Yuta Watanabe et une intervention du hawkeye. La France est finalement éliminée dans les mêmes conditions qu'il y a 4 ans mais n'aura pas à rougir tant sa prestation a été convaincante cet après-midi. De son côté, le Japon retrouvera le Danemark en demi-finale demain.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Le Danemark solide face à la Corée, l'Indonésie trop forte pour la Malaisie
Le tenant du titre a su éviter le piège coréen, grâce notamment à un succès du numéro 1 mondial Viktor Axelsen sur son dauphin Son Wan Ho (21-14, 14-21, 22-20) et une victoire au courage de Vittinghus contre Lee Dong Keun (21-8, 15-21, 21-17). Les « Mads » Conrad/Kolding ont également assuré face à Chung/Kim (21-11, 21-19). Plus tôt dans la journée, la Chine s'est imposée contre Taïwan grâce aux victoires de Chen Long (21-18, 10-21, 21-14 face à Chou Tien Chen), Liu/Zhang (21-18, 21-18 face à Lee/Lee et Shi Yuqi (21-18, 21-19 face à Wang Tzu Wei).
Une fois de plus, Lee Chong Wei n'a pas pu assurer la victoire de la Malaisie dans une compétition internationale. Après la victoire du Dato face à Anthony Ginting (21-19, 21-16), les numéros 1 mondiaux Gideon/Sukamuljo ont été solides face à Goh/Tan (21-19, 20-22, 21-13), de même que Jonatan Christie face à Lee Zii Jia (21-15, 11-21, 21-13) et Alfian/Ardianto face à Chia/Teo (21-18, 10-21, 21-9).
Crédit photo : Sylvain Nalet
La Chine et le Japon toujours en course pour le doublé
Pas non plus de surprises du côté de l'Uber Cup ou les quatre têtes de séries se retrouveront en demi-finales. La Chine a disposé du Danemark malgré la victoire de Mia Blichfeldt face à Chen Yufei (21-18, 13-21, 21-12), score final 3-1. Les Chinoises retrouveront la Thaïlande, victorieuse 3-2 de l'Indonésie au cors d'une rencontre hachée où aucun des matchs n'a été vraiment serré. Dans l'autre demi-finale, la Corée sera opposée au Japon.
Les premières ont triomphé du Canada de Michelle Li qui s'est malgré tout imposée face à Sung Ji Hyun (21-14, 21-15), tandis que les Japonaises ont battu une équipe de Taiwan que Tai Tzu Ying avait pourtant bien lancée en battant Akane Yamaguchi (21-19, 21-16).
HawkEye
Le 24/05/2018 à 21h37 (0)keating
Le 24/05/2018 à 21h56 (0)Aegon
Le 25/05/2018 à 7h37 (0)Gicquel étant jeune, et la paire avec labar assez récente (l'an dernier je crois?), ils ont un peu de mal a decollé au classement, malgré le potentiel qui est bien là. EN esperant les revoir plus souvent au haut niveau, qui ici, à fait la différence sur la décision du match.
beatmojo
Le 25/05/2018 à 10h28 (0)HawkEye
Le 27/05/2018 à 13h38 (0)