Crédit photo : François Dionisi
Journée parfaite pour Huet
Personne, pas même elle ne pouvait l'imaginer il y a quelques jours encore. Pourtant, à 17 ans seulement, Léonice Huet est devenue aujourd'hui double championne de France seniors de badminton.
De talent, l'Orléanaise n'a jamais été dépourvue, bien au contraire. Coéquipiers comme entraîneurs n'ont jamais manqué de loué sa puissance, sa vitesse, des qualités qui lui ont permis de brûler toutes les étapes depuis un an. Mais de là à imaginer la Junior 1, tout fraîchement sélectionnée en équipe de France pour Kazan, venir cueillir deux médailles d'or à Voiron, il aurait fallu bien du culot.!
Pourtant, malgré déjà 7 matchs en 2 jours, elle a parfaitement profité des ouvertures laissées par les surprises et forfaits successifs. En double dames d'abord, en ouverture de session. Le duo qu'elle forme avec Vimala Heriau n'a laissé aucune chance durant une finale maîtrisée face à une autre paire surprise, Verlaine Faulmann et Margot Lambert (21-15, 21-15). Plus offensives et surtout décontractées, Heriau/Huet ont mieux géré mentalement l'échéance, conservant notant l'attaque une immense partie du match.
Crédit photo : François Dionisi
Normand, l'équipe de France pour se consoler
À peine le temps de digérer les émotions pour la timide Léonice que, deux heures plus tard, Katia Normand l'attendait déjà sur le court. Ancienne pensionnaire du pôle de Strasbourg contre hôte du pôle de Talence: la bataille des centres de formation avait un goût forcément particulier pour l'Alsacienne. Non sélectionnée en équipe de France après une année 2017 compliquée, Normand affrontait pour sa première finale celle qui avait pris sa place dans le groupe tricolore pour Kazan.
Pas de jalousie au final: durant la diffusion du match, le directeur de la performance Fabrice Vallet a confirmé le forfait de Sashina Vignes pour les championnats d'Europe, remplacée au pied levé par Katia Normand. Mais sur le court, il ne pouvait y avoir qu'une gagnante.
La rencontre aura été arbitrée par un 3ème set. Mais dans le jeu, Léonice Huet n'a jamais - ou presque - lâché son emprise sur son aînée de deux ans. Mais après avoir réussi à arracher le second set d'extrême justesse, Katia Normand a semblé petit à petit lâcher prise.
Fatigue physique ou blessure ? Équipée d'un manchon de compression au mollet droit contrairement à la veille, la joueuse de l'ASPTT Strasbourg n'a pas semblé pouvoir maintenir le rythme dans l'ultime manche. Sans surprise, l'addition est lourde face à la tornade orléanaise (21-17, 19-21, 21-10)
Sa seconde médaille d'or acquise, Léonice Huet célèbre avec retenue. Pourtant, par sa performance, elle marche aujourd'hui dans les pas de Delphine Lansac, dernière joueuse auteur d'une tel doublé à son âge (Saint-Brieuc 2013).
Crédit photo : François Dionisi
Malgré un volant de titre houleux, 1ère couronne méritée pour Claerbout
Lui avait tellement attendu ce sacre après 3 finales perdues (2014, 2016, 2017)) qu'il pouvait se permettre de faire patienter encore un peu son jeune rival du jour. À 25 ans, Lucas Claerbout a enfin décroché le graal national à Voiron, au terme d'une belle bataille avec Toma Junior Popov (21-17, 23-21).
Entre l'offensif prodige fosséen et la machine talençaise, adepte des longs échanges, l'opposition de styles tourne d'abord en faveur du plus expérimenté. Méthodique dans sa construction de l'échange et moins irrégulier que son jeune partenaire en bleu, Claerbout marche sur l'eau dans le premier acte. Popov tentera bien une nouvelle remontada dont il a le secret, mais cette fois, le numéro 4 français ne tombe pas dans le piège.
Basculant du mauvais côté du court au second acte, Lucas Claerbout souffre face à un Popov plus précis et perforant dans ses attaques. Malmené mais toujours dans le coup, le Talençais s'accroche, mais concède bientôt 3 volants de set. Trop tendu à l'image de ce retour précipité à 20-18, ou de ce volant long mal jugé à 20-19, Popov gâche toutefois ses chances.
Le coup de grâce tombe par la main du corps arbitral. Sur le second volant de match, Une attaque de Toma Junior Popov est annoncée ''in'' par le juge de ligne. Les ralentis de la diffusion TV semblent confirmer ce constat. Mais à la surprise générale, l'arbitre de la rencontre déjuge son assistant et donne le titre à Lucas Claerbout.
Une situation confuse, qui provoquera l'attribution d'un carton jaune au jeune fosséen, et qui gâche surtout la célébration d'un titre pourtant mérité par le Talençais, impressionnant pendant 3 jours à Voiron.
Crédit photo : François Dionisi
1 sur 2 pour Gicquel, Kersaudy/Maio seules reconductions
Dans un championnat de France nous ayant vogué de surprise en surprise, ils sont la seule valeur sûre à avoir émergé. Déjà vainqueurs en 2017 à Amiens, Bastian Kersaudy et Julien Maio ont préservé leur couronne nationale en double hommes en haussant le ton face à Gicquel/Rossi (18-21, 21-8, 21-8).
D'abord crispés et surpris par l'audace des jeunes champions d'Europe juniors par équipes, les n°1 français ont eu la force mentale nécessaire pour se ressaisir. Au pied du mur, le duo de l'INSEP a répliqué par une véritable démonstration, profitant de la tension naissante chez le jeune duo adverse pour réciter une partition parfaite point après point.
Il n'aura donc manqué qu'un set à Thom Gicquel pour réussir lui aussi le doublé. Car une heure auparavant, le Breton s'était offert pour la première fois chez les seniors l'ivresse d'un titre national. Lui et Delphine Delrue - déjà vainqueur d'une couronne en 2016 à Rouen, en double dames - ont frustré le revenant Gaëtan Mittelheisser et Émilie Lefel, confirmant leur belle forme du moment après leur titre au Swedish Open il y a 15 jours (23-21, 21-19).
Medor
Le 04/02/2018 à 16h35 (0)En DH Kersaudy et Maio ont été solides
En SH le mieux classé à gagné. Question la tournée asiatique proposée Ã
Corvée et à Rouxel à t elle été bénéfique avant le France?
Pour moi le double dame est vraiment la très grosse surprise
L ambiance est quand même sympa dans cette compétition
GuillaumeChambefort
Le 06/02/2018 Ã 17h58 (0)Katogan
Le 06/02/2018 à 19h42 (0)Méfiance cependant sur les problèmes de joueurs ou de coach qui mettent la, pression plus que de raison.
Pour connaître cet arbitre rattaché à mon club, un très bon arbitre cependant, il est étonnant qu'il est déjugé le juge de ligne.
Pour ce qui est du match en lui-même, j'ai trouvé que Lucas était plus affamé que Toma et malgré l'écart d'âge qui les séparent, d'une combativité hors pair; il nous fait un super comeback sur la fin du 2ème set alors que plus d'un joueur aurait lâché. Le 3ème set aurait-il changé la donne? Même si Toma "déménage", je le trouvais quelque peu émoussé et plus enclin à temporiser. Je trouvais Lucas plus propre dans l'intention.
Gros physique, gros mental; au fond de lui-même, Lucas la voulait cette victoire, il court après depuis si longtemps. Toma aura son heure de gloire sur les France à n'en point douter, les Popov y travaillent tellement et le milieu mise tellement d'espoirs sur lui et les jeunes de sa génération.
GuillaumeChambefort
Le 06/02/2018 Ã 23h24 (0)Je critiquai juste le comportement du coach de Talence qui est selon moi sorti de ses fonctions et n'a pas fait preuve de fair-play.
Oui Lucas a été beaucoup plus combatif. Et Toma un brin nonchalant, mais c'est son style peut-être, mais il montre souvent un gros mental en fin de set. J'aurai aimé voir ce que ça aurait donné à 22/22 car pour moi Toma aurait eu toutes ces chances!
Bravo à Lucas c'est un grand champion!
Medor
Le 07/02/2018 à 7h04 (0)Cela n enlève en rien la qualité de l arbitre mais au contraire cela pourrait les aider car parfois ce n est pas simple.
Jhenry73
Le 07/02/2018 Ã 10h14 (0)LÃ , c'est une finale.
Normalement, chaque officiel est choisi pour ces compétences. Souvent, c'est d'ailleurs l'occasion de valider ceux-ci lors d'un passage de grade.
Alors, pour moi, il eût été plus simple que l'arbitre fasse confiance à son juge de ligne. Même si ce dernier c'était trompé, on n'aurait pas hurlé au vol.
Pour le match en lui-même, Tomi a eu auparavant deux volants de sets qu'il n'a pas su du tout exploiter. Je pense que sa jeunesse y est pour quelque chose, je doute de sa capacité sur ce match à gérer la pression
Medor
Le 09/02/2018 à 16h02 (0)il y a des juges de ligne expérimentés
Cela n'empêche pas que sur surface rapide les joueurs de tennis disposent de challenge
On ne perdrait pas beaucoup de temps avec ça, cela éviterait des discussions Ã
n en plus finir et réglerait rapidement le problème
Je verrai bien ça pour les finales