COURSE OLYMPIQUE 2020 : Quels qualifiés pour Tokyo ? (Septembre 2019)

Publiée par Marius Dirand le mardi 3 septembre 2019 à 12:30
Pusarla V.S.
Crédit photo : Badmania

Belles surprises des Championnats du Monde disputés à Bâle il y a quinze jours, Kantaphon Wangcharoen, Sai Praneeth et le duo Hoki/Kobayashi ont marqué de précieux points en vue des Jeux de l’été prochain. Le bilan après quatre mois de qualifications.

Simple Hommes : Kidambi toujours dans le dur

Mais où est donc passé le Srikanth Kidambi d’il y a deux saisons ? Vainqueur en 2017 de quatre titres Super Series puis éphémère numéro un mondial au printemps 2018, l’Indien serait bien inspiré de retrouver sa forme d’antan. Redescendu à la dixième place mondiale, Kidambi a une nouvelle fois déçu à Bâle, battu en deux petites manches par Kantaphon Wangcharoen en huitièmes de finale des Championnats du Monde.

Conséquence : l’ancien vainqueur des IFB, seulement 29ème du classement, est devancé par quatre compatriotes dans la course à Tokyo, parmi lesquels Sai Praneeth (9) et Prannoy (12) semblent avoir pris le meilleur départ. Demi-finaliste des Mondiaux, le premier devra confirmer sa bonne forme du moment au prochain China Open (WTS1000) dans quinze jours, où il affrontera… Srikanth Kidambi pour son entrée en lice.

Une échéance chinoise qui marquera d’ailleurs le retour de Viktor Axelsen à la compétition. Absent depuis plus de trois mois, le Danois sera opposé à son retour à Kanta Tsuneyama et tentera de faire un premier bond au classement pour, à terme, rejoindre Anders Antonsen (5) dans le top 16. Également de retour, Shi Yuqi tentera de combler l’écart concédé aux peu performants Chen Long et Lin Dan, respectivement 15ème et 16ème du classement.

Médaillé de bronze en Suisse, Kantaphon Wangcharoen totalise dorénavant plus de 32 000 unités et figure à la huitième place d’un classement toujours dominé par Chou Tien Chen. Forfait à Bâle, Brice Leverdez, 23ème, reste parmi les qualifiés provisoires. Le Francilien devance Lucas Claerbout (46) et Thomas Rouxel (58).

Carolina M.
Crédit photo : Aurélie Millauriaux

Simple Dames : Marin de retour

Plus vue depuis janvier dernier et sa blessure contractée au genou, Carolina Marin est bel et bien de retour. Alignée au Vietnam (WTS100) puis en Chine (WTS1000), l’Espagnole tentera de marquer ses premiers points dans la course à la qualification olympique. Redescendue à la 25ème place mondiale, la triple championne du monde et championne olympique en titre aura huit mois pour assurer sa place à Tokyo.

À l’instar de Srikanth Kidambi chez les hommes, Saina Nehwal patine après quatre mois de qualifications. Eliminée dès les huitièmes de finale aux Mondiaux, l’Indienne ne figure qu’au 29ème rang, loin derrière sa compatriote P.V. Sindhu (4). Elle aussi pas très bien embarquée, He Bingjiao (24) reste pour le moment non-qualifiable dans un classement largement dominé par Chen Yufei, du haut de ses 51 165 points.

Seules Européennes placées dans le top 16, Mia Blichfeldt (8) et Evgeniya Kosetskaya (15) font partie des qualifiés provisoires pour le Japon. 62ème avec 10 680 unités au compteur, Qi Xuefei ferait également partie de l’aventure si les choses en restaient là. Respectivement 73ème et 79ème, Marie Batomène et Léonice Huet restent cependant en embuscade.

Double Hommes : Hoki/Kobayashi encore loin

Médaillés d’argent à Bâle, Takuro Hoki et Yugo Kobayashi sont encore loin d’une éventuelle qualification pour Tokyo. 12èmes de la course, les Japonais accusent du retard sur les deux autres paires nippones, Kamura/Sonoda (3) et Endo/Watanabe (6). Tombeurs de Gideon/Sukamuljo au deuxième tour des Mondiaux, le duo coréen Choi/Seo (13) est lui distancé de peu par Ko Sung Hyun et Shin Baek Cheol (10).

Toujours en manque de résultats, le duo trentenaire Goh/Tan (21) reste légèrement en retrait de Chia/Soh (16), sans oublier Ong/Teo (20) en intervalle. Derrière Li/Liu (2), la lutte pour le deuxième ticket chinois s’organisera probablement autour de Han/Zhou (11), Ou/Zhang (19) et He/Tan (24). À nouveau sur les courts, Astrup/Rasmussen (33) ne devront eux pas traîner en route pour s’assurer une place en août prochain.

Misaki M. et Ayaka T.
Crédit photo : Yonex International

Double Dames : Lefel/Tran dans le top 10, Matsutomo/Takahashi lâchent du lest

Toutes deux éliminées dès le deuxième tour des Championnats du Monde, les paires tricolores Lefel/Tran et Delrue/Palermo squattent pourtant le haut du classement, expliqué en partie par un plus grand nombre de tournois disputés. Huitièmes, les premières nommées devancent à l’heure actuelle leurs compatriotes de quatre places et de plus de 3 000 unités. Bolotova/Davletova (13), Piek/Seinen (16) et Birch/Smith (17) pourraient également représenter le Vieux Continent. Battues en huitièmes de finale à Bâle, les s½urs Stoeva (40) ont entamé leur remontée.

Du côté des cadors, la lutte est toujours aussi acharnée à l’intérieur du clan japonais. Respectivement finalistes et vainqueurs des Mondiaux, les tandems Fukushima/Hirota (1) et Matsumoto/Nagahara (2) devancent les championnes olympiques en titre Matsutomo/Takahashi (3) après sept tournois disputés. Neuvièmes du classement, les Coréennes Lee/Shin ne rentrent également pas encore dans les clous, distancées par Kim/Kong (5).

Double Mixte : Gicquel/Delrue toujours bien placés

Comme en double dames, la première paire européenne de mixte est française : sixièmes du classement, Thom Gicquel et Delphine Delrue restent idéalement placés dans la course, loin devant le second tandem tricolore formé par Ronan Labar et Anne Tran (33). Une différence qui tarde à se faire côté anglais : 12ème et 13ème, Ellis/Smith et le couple Adcock ne se lâchent pour le moment pas d’une semelle. Autre lutte à surveiller : celle mettant aux prises les trois duos malaisiens que sont Chan/Goh (5), Tan/Lai (11) et Goh/Lai (18), tous présents dans le top 15 mondial.

Le classement de la course à la qualification olympique ICI

Le mode d'emploi des qualifications ICI

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  • arghoops
    Le 03/09/2019 à 13h17 (0)
    En espérant que Carolina Marin ait appris à la boucler un peu pendant son arrêt...le jeu féminin devient agréable à regarder mais alors elle...ça reste insuportable...
  • keating
    Le 03/09/2019 à 21h09 (0)
    Est-ce que vous pouvez rappeler combien de tournois sont pris en compte ? Parce qu'avec 10 tournois, les DD et MX tricolores ont plusieurs tournois (et donc de points) que leurs concurrrents ...
  • keating
    Le 03/09/2019 à 21h10 (0)
    Et de mon côté, je trouve dommage que Toma Popov Junior ne cherche pas (ou pas encore) à obtenir la qualif, je pense qu'il aurait toutes les chances d'être numéro 1
  • juBu
    Le 03/09/2019 à 22h21 (0)
    Srikanth avait l'air blessé aux championnats du monde, il n'attaquait pas du tout. Il devait être la pour essayer de prendre un minimum de points et limiter l'écart avec ses compatriotes.

    Choi/Seo ont sorti les minions au premier tour (il doit manquer de la ponctuation pour que ce soit exactement :) ).

    Côté SH français, je ne vois vraiment pas Tomi Popov aller chercher la place de Leverdez. Pour le moment, il n'a pas le niveau ni l'experience sur les gros tournois internationaux (pas de victoire en WT300). A voir pour la suite, bien que je pense que l'avenir du bad français en simple doit miser beaucoup plus sur Christo qui lui semble plus à même de faire des résultats au plus haut niveau.

  • ATH-YF
    Le 03/09/2019 à 23h57 (0)
    En SH Vu la forme des joueurs actuel je vois bien Momota prendre des points d'avance pour les qualifs lui assurant un bon seeding. Au pire il aura l'option de lever le pied sur les tournois de son choix, la priorité devenant de maintenir sa condition physique.

    Je m’inquiète pas pour Chen Long, la Chine a de l'expertise quand il s'agit de relever le niveau de ses athlètes pour les occasions qui comptent.

    A voir si Kidambi ne se réserve pas également pour la fin de saison.

    Je pense qu'on rentre dans la période ou l’expérience (de la préparation Olympique) va commencer a se faire sentir. Je ne serai pas surpris que certains vont vouloir brouiller les pistes tactiques afin de ne pas se faire contrer.