Crédit photo : Sylvain Nalet
Quand ça ne veut pas…
On l’avait déjà vu vendredi, quand Taï Tzu Ying et le duo Gideon/Sukamuljo avaient fait leurs valises plus tôt que prévu suite à des pépins physiques apparus dès la phase de groupes. La tendance s’est confirmée ce dimanche : pour le dernier tournoi de la saison en terre chinoise, les monstres de l’année 2018 n’étaient décidément pas à la fête. Défaits pour la première fois en huit confrontations par leurs compatriotes Wang Yilyu et Huang Dongping (23-21, 16-21, 21-18), Zheng Siwei et Huang Yaqiong faisaient une croix sur un dixième titre cette saison, et abandonnaient une couronne qui était la leur ces deux dernières années.
On se disait alors que Kento Momota, plein de maîtrise hier, se devait d’être l’exception confirmant la règle. Il n’en était rien. Jamais dans le coup face à un Shi Yuqi qui avait certainement à c½ur d’effacer ses trois défaites de rang face au Nippon en 2018, le numéro un mondial subissait à Guangzhou la plus lourde défaite de sa saison (21-12, 21-11). Revenu de très loin hier, le Chinois, vainqueur du All England puis finaliste malheureux des derniers mondiaux, confirmait qu’à défaut de régularité, il restait l’un des tous meilleurs.
Sindhu, le délic ?
Elle aussi était au centre de toutes les attentions. P.V. Sindhu, double vice-championne du monde, vice-championne olympique, est celle que l’on compare déjà à un certain Lee Chong Wei lors des grands rendez-vous. Finaliste cette saison des championnats du monde, des Jeux d’Asie, de ceux du Commonwealth mais, aussi, de l’India et du Thailand Open, l’Indienne partait ce dimanche, face à Nozomi Okuhara, avec un petit handicap légitime et une frilosité qui ne demandait qu’à réapparaître.
Largement devant puis tout aussi rapidement rattrapée par l’enjeu (14-6 puis 16-16), le scénario de la première manche ne laissait d’ailleurs augurer rien de bon. Mais en forçant la décision une première fois puis en se montrant solide tout au long de la seconde manche, Sindhu sortait enfin la tête de l’eau (21-19, 21-17). Un rude combat de plus d’une heure qui ne suffira certainement pas à gommer une seconde partie de saison peu satisfaisante, mais qui aura le mérite de remettre l’Indienne de 23 ans sur les bons rails.
Également dans le dur ces trois derniers mois, Li Junhui et Liu Yuchen ont conclu à domicile une année 2018 qui, à défaut d’une ultra-domination réservée à Gideon/Sukamulljo, leur aura réservé les plus grands titres : parés d’or aux derniers championnats du monde, ainsi qu’aux championnats d’Asie, les Chinois, également grands artisans du sacre de la CBA lors de la dernier Thomas Cup, ont offert le troisième titre à l’Empire du Milieu pour conclure ce dimanche de finales face à Endo/Watanabe (21-15, 21-11).
Nozomi Okuhara et Kento Momota battus, Misaki Matsutomo et Ayaka Takahashi étaient venu éviter, un peu plus tôt, le zéro pointé pour le Japon. Défaites à deux reprises cette année par le tandem coréen Lee/Shin, les championnes olympiques ont cette fois trouvé la clé (21-12, 22-20) et redonné au pays du Soleil-Levant quelques couleurs. Vainqueurs en 2014, les numéros deux mondiales ont une nouvelle fois confirmé que leur discipline restait chasse-gardée nippone…
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