Crédit photo : Aurélie Millauriaux
Chen Long, retour d’un jeu égaré
Les superlatifs manquent pour décrire ce genre de performance. Chen Long, souvent décrié pour ses performances catastrophiques sur le circuit international et bien loin de son niveau depuis plusieurs mois semble de retour à un niveau qui était le sien il y a quelques années. Coubertin a eu droit à l’homme double champions du monde et champion olympique bien loin de celui qui s’effaçait devant Shi Yuqi aux Mondiaux. Difficile d’ailleurs de ne pas croire dans un coin de sa tête qu’il y aura des consignes pour la finale de demain, mais le désir de voir un match à la hauteur du talent de ces deux hommes prend le dessus.
Fatigué, il faut le reconnaître, Momota a passé une fin de journée difficile sur le Court TV. Personne ne peut lui en vouloir d’avoir été battu par le Chen Long métronome que l’on connaît tous. Si constant depuis des mois, le Japonais, vainqueur au Danemark la semaine dernière a connu un coup de fatigue, en témoigne la poche de glace dans sa nuque au changement de côté. Le Chinois qui n’avait plus atteint une finale sur le circuit (hors Championnat d‘Asie) depuis plus d’un an est de retour sur la voie du succès après sa victoire face au numéro un mondial (21-18, 21-8).
A l’heure de dresser un bilan sur cette rencontre, le constat est terrible pour un Momota épuisé et jamais vraiment en capacité d’inquiéter son adversaire. Chen Long, lui, a tout simplement été intraitable comme au bon vieux temps. Le Chinois qui avait basé son fond de jeu sur une couverture de terrain exceptionnelle et une défense de fer a fait plier le champion du monde avec ses armes revenues au meilleur des moments.
Crédit photo : Aurélie Millauriaux
Les Stoeva font chavirer Coubertin, Rankireddy/Shetty un ton en-dessous
Dernières européennes en lice après l’élimination du Danois Rasmus Gemke dans la première session, les Bulgares Gabriela et Stefani Stoeva avaient la lourde tâche d’ouvrir le bal de la seconde session. Une première performance de haut-vol vendredi face aux championnes olympiques japonaises Matsutomo/Takahashi, et une performance époustouflante aujourd’hui face aux Coréennes Lee/Shin (7), finalistes en 2017.
Les Isséennes ont tout simplement été héroïques. Menées un set à rien (21-15), les joueuses entraînées par Silviya Popov se sont transcendées. Chan Seung Shin, bien supérieures à sa partenaire, a longtemps fait des misères à ses adversaires. Mais les consignes de Popov ont sans aucun doute changé beaucoup de choses. Métamorphosées, les Stoeva reviennent rapidement dans le match (15-21, 21-15).
La troisième manche est dantesque, la Coréenne Lee So Hee est percluse de crampes, l’arbitre continue son excès de zèle après avoir refusé de faire essuyer le terrain dans le premier set et va jusqu'à donner un carton rouge pour dépassement de temps. Les huées anti-sportives ou pro-européennes de Coubertin accompagnent des Coréennes qui ne méritaient pas un tel traitement. La sentence est irrévocable, après 1h34 d’un marathon à couper le souffle les soeurs Stoeva se qualifient pour leur première finale en Super 750 et affronteront les Japonaises Matsumoto/Nagahara.
Juste après le double dames, c’était au tour des numéros uns mondiaux Gideon/Sukamuljo de faire leur apparition pour affronter les Indiens Rankireddy/Shetty. Et ils n’avaient pas vraiment envie de traîner sur les courts autant que leurs homologues du double dames. Comme souvent, ou comme toujours, ils ont connu un moment de déconcentration dans le seconde manche avant de se remettre en marche. Avec Sukamuljo, Marcus Gideon rejoint la finale là où il avait été révélé aux côtés de Kido en 2013.
Chen Yufei n’a pas tenu la distance, Yamaguchi au bout de la soirée
10 confrontations, 10 défaites. L’affaire était déjà compliquée pour la Chinoise Chen Yufei tant elle est devenue au fil des mois une des victimes préférées de Taï Tzu Ying. En même temps qui ne souffre pas face à une telle joueuse ? Personne mais pourtant Chen, 4ème mondiale va tenter de faire vaciller son adversaire. En prenant la première manche, on pensait le plus dur fait. Mais non. Taï Tzu Ying et son mental d’acier ont renversé la situation comme le veille face à Nehwal. La Taïwanaise défendra son titre demain après une victoire en deux temps (18-21, 21-12, 21-14).
Dans l’autre demi-finale, Akane Yamaguchi, finaliste malheureuse l’an dernier était opposée à la Chinoise He Bingjiao. Le nombreux public resté pour la dernière demi-finale de la journée a été gâté par des échanges toujours plus disputés et des rebondissements inattendus. Dans la première manche alors que la Japonaise est devant tout le set, elle craque au pire des moments et laisse filer le set (22-20). Yamaguchi a clairement pris un coup derrière la tête avec la perte de la manche et se retrouve rapidement menée 8-1. Mais à l’image de la première manche, la Nippone va revenir à son tour alors que tout semblait terminé. En revenant à une manche partout (22-20, 19-21), tout est relancé. Au terme d’un troisième set interminable ou les deux joueuses, au bout de leur physique, ont tout donné c’est Akane Yamaguchi qui s’offre le droit de disputer le titre demain (20-22, 21-19, 21-19).
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Le 27/10/2018 à 23h00 (0)meistertim
Le 27/10/2018 à 23h50 (0)Benoit Castela
Le 28/10/2018 à 0h24 (0)