Crédit photo : Aurélie Millauriaux

Dans une night session marquée par l'entrée des solistes en quarts de finale des IFB 2018, Taï Tzu Ying et Kento Momota ont déroulé une partition proche de la perfection. Au terme d'une superbe prestation, Rasmus Gemke sauve le bilan de l'Europe en simple en se qualifiant pour le dernier carré.

Nehwal en souffrance, Ratchanok n’y arrive pas

Le score de la rencontre entre Saina Nehwal et Taï Tzu Ying peut paraître trompeur. Pourtant l’Indienne, finaliste au Danemark face à cette même Taï Tzu Ying, et vainqueur d’un marathon face à Okuhara hier n’a jamais existé dans cette rencontre. Au cours du premier set, la pépite de Taipei laisse une impression de suffisance par moment tant elle semble au-dessus. Menée tout au long du set et commettant de grossières fautes, c’est aussi elle qui laisse son adversaire clouée au sol sur des fixations dont elle seule a le secret.

Obligée de sauver quatre volants de set, la numéro une mondiale ne laisse pas la moindre chance à l’Indienne de conclure. L’étreinte s’est resserrée, Nehwal n’a pu que constater les dégâts et voir la première manche tourner en la faveur de son adversaire (22-20). Empruntée physiquement, la seconde manche devient une démonstration de la part de Taï Tzu Ying (22-20, 21-11). Le tenante du titre poursuit tranquillement sa route vers le dernier carré.

Décidément, Intanon Ratchanok n’y arrive pas. Elle qui n’a plus atteint le dernier carré dans la capitale depuis 2015 n’a pas su saisir une opportunité qui lui tendait pourtant les bras. Maître de son sujet pendant un set et demi (21-16, 12-7), la Thaïlandaise a lâché petit à petit avant de voir la Chinoise Chen Yufei revenir inexorablement et passer devant. L’attitude de Ratchanok en dit long et ne trompe pas, elle est touchée. La Chinoise n’en demandait pas tant pour remporter un 6ème duel en sept confrontations (16-21, 21-16, 21-13).

Crédit photo : Sylvain Nalet

Chen Long au plaisir, Gemke dans le dernier carré

On peut l’aimer, ou ne pas apprécier son jeu mais revoir Chen Long évoluer à ce niveau reste une chose unique en son genre. Après Leverdez mardi, Jan O Jorgensen hier, c’est l’Indonésien Jonatan Christie qui a fait les frais d’un retour en trombe de l’ancien double champion du monde et champion olympique. S’il reste pour l’instant le seul à avoir challengé Chen Long cette semaine, il n’est pas parvenu à faire mieux que ses adversaires les jours précédents. Du moins en terme de résultat, car on ne peut pas dire que le joueur Indonésien, trop souvent tête brûlée dans son jeu n’ai pas joué son va-tout. Mais ce n’était pas assez face à ce Chen Long la, bien trop constant par rapport à son adversaire (21-18, 12-21, 21-16).

Chen Long sera rejoint plus tard dans la soirée par l’inévitable Japonais Kento Momota. Opposé à Srikanth Kidambi, le Nippon n’a jamais montré un seul signe d’inquiétude dans une salle toute acquise à sa cause (21-16, 21-19). Dans l’autre partie de tableau, c’est Rasmus Gemke qui a créé la belle surprise de cette fin de soirée à Coubertin. En s’offrant le Thaïlandais Wangcharoen dans un combat d’1h18 (12-21, 21-11, 21-17), le Danois s’est qualifié pour sa première demi-finale dans un Super 750.

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