Crédit photo : Badmania.fr

Il était question de suprématie continentale en ce jour de finales de Championnats d’Europe à Huelva. Sans suspense ni grand jeu, il aura fallu attendre l’ultime finale et le spectaculaire double mixte pour voir le spectacle tant attendu. Emilie Lefel et Anne Tran doivent se contenter d'une superbe médaille d'argent après leur défaite en finale.

Les Adcock conservent leur titre, Astrup/Rasmussen titrés

Si proche de la correctionnelle hier et titrés aujourd’hui. Chris et Gaby Adcock ont offert une vraie performance aujourd’hui pour disposer des Danois Christiansen/Pedersen. Les Scandinaves, vainqueurs de la seule confrontation entre les deux paires partaient avec un avantage psychologique. Mais le couple Adcock, qui s’est offert son premier titre l’an passé face à Pedersen/Fischer-Nielsen sur leurs terres n’avait pas l’intention de le laisser si tôt.

Excusez du peu. Battre les doubles champions d’Europe en titre, médaillés olympiques chez eux lors d’un événement majeur. Cela en dit long sur la capacité des Anglais à se sublimer dans les grands rendez-vous. Et dans ce match encore, ils se sont sublimés pour tutoyer les étoiles. Après deux premières manches de haute volée (21-18, 17-21), les Britanniques se retrouvent en grande difficulté dans l’ultime manche (13-8).

Un retard rédhibitoire pour certains, un moyen de rendre une victoire encore plus exceptionnelle pour d’autres. En tout cas c’est l’option choisie par le couple qui enchaîne les points et profite de la fébrilité adverse. Il n’en fallait pas plus, la fin de set est parfaitement gérée et c’est un second titre européen qui tend les bras aux tenants du titre (21-18, 17-21, 21-18). L’émotion est belle, surtout pour Gaby qui n’a pu retenir ses larmes après le point final.

Lefel/Tran, l’argent fait le bonheur

Le chemin est encore long pour Emilie Lefel et Anne Tran. Cette médaille d’argent historique vient récompenser une belle progression pour les 33èmes mondiales mais le top 20 reste encore loin. L’envie de rivaliser avec les soeurs Stoeva dans un grand match était là, mais la différence de niveau était trop élevée. Une médaille d’argent qui fera le bonheur de l’équipe de France, de notre ambassadrice et de son acolyte.

Ne cherchez pas plus loin, aujourd’hui en Europe personne ne peut rivaliser avec les soeurs Stoeva et les Danoises Rytter-Juhl/Pedersen. Ces dernières - quadruple championnes d’Europe en titre - absentes, le titre était promis à Stefani et Gabriela Stoeva. Les Bulgares, 12èmes mondiales, n’ont en réalité jamais douté au cours de cette semaine en Espagne. Supérieures à toutes les paires, elles ont dominé leur sujet un peu plus chaque jour.

Aujourd’hui encore, malgré de beaux échanges, la sensation de fatalité a pris le dessus. Il aura tout de même fallu 43 minutes aux Bulgares pour remporter une finale au score large (21-12, 21-10). Le premier titre sur la scène européenne pour les pensionnaires d’Issy-les-Moulineaux après la seconde place de Kolding.

La finale du double hommes laissera à tout jamais un goût d’inachevé. Après un premier set remporté (21-15) par Astrup/Rasmussen face à Conrad-Petersen/Kolding, Kolding est obligé d’abandonner pour une douleur aux adducteurs. Malgré une inconstance dans le jeu entre ces partenaires d’entraînements, cette finale aurait mérité d’aller à son terme. C’est le premier titre pour Astrup/Rasmussen, qui ont souvent été barrés par les autres paires Danoises ces dernières années (argent en 2016, bronze en 2017).

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Marin dans l’histoire, Axelsen humilie Ouseph

Tout est allé si vite, tout est allé trop vite. Rajiv Ouseph n’a pas fait illusion bien longtemps face à Viktor Axelsen. Tenant du titre, l’Anglais a vite compris qu’il allait perdre sa couronne continentale. Axelsen, le numéro un mondial de retour de blessure a récupéré son bien qu’il avait acquis en 2016 au Vendéspace.

En roue libre, en total contrôle, en démonstration, les termes fusent pour décrire la prestation du géant d’Odense face à Rajiv Ouseph qui a subi la foudre. Désabusé par la domination incessante de son adversaire, l’Anglais a vu son calvaire s’achever en 31 minutes (21-8, 21-7). Un second titre européen qui vient ajouter une nouvelle ligne au palmarès du Danois de 24 ans.

Chez les dames, Carolina Marin a elle aussi marché sur ses adversaires tout au long de la semaine. Une semaine à domicile dont elle a profité auprès d’un public infaillible pour rentrer un peu plus dans l’histoire. Jamais, la Russe Kosetskaya, médaillé d’argent, n’aura été en mesure d’inquiéter (21-15, 21-7) la princesse andalouse dans la quête de son quatrième titre consécutif. Un quatrième titre qui lui permet de passer définitivement devant la légende Camilla Martin (3).

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