Crédit photo : Yonex International
Carolina Marin et Kento Momota renversants
Elle est des phénomènes que l’on ne peut expliquer. Elle est de ceux qui marquent l’histoire. Carolina Marin est de ceux-là. Ce n’était peut-être qu’un China Open aux yeux des fans mais nul doute qu’il s’agissait de bien plus pour l’Espagnole. Triple championne du monde et championne olympique, elle a déjà tout gagné dans sa carrière. Mais sa terrible blessure au genou en janvier dernier laissait craindre le pire. Sauf que voilà. Carolina Marin, seulement 8 mois après une rupture des ligaments croisés est déjà aussi forte. Auteur d’une superbe semaine avec ses victoires contre Nozomi Okuhara ou encore He Bingjiao, le défi Taï Tzu Ying était tout autre.
Tout simplement parce que la Taïwanaise est ce qui se fait de mieux sur le circuit. Mais aujourd’hui, c’était le jour d’une autre. Après avoir récité son jeu dans la première manche (21-14) et offert quelques superbes coups, le match prend une tournure bien différente. La princesse andalouse est bien plus offensive, plus déterminée, quelque chose a changé sur son visage. Son jeu bien plus conquérant, elle continue de subir les coups de génie de TTY mais ce n’est plus suffisant. Les cris espagnols se multiplient dans la salle et Carolina Marin peut laisser éclater sa joie, envahit par l’émotion après ce superbe combat (14-21, 21-17, 21-18). Un an après son dernier titre ici-même, la joueuse entraînée par Fernando Rivas marque son retour de la plus belle des manières.
Lorsqu’on parle de banaliser l’incroyable, comment ne pas évoquer le Nippon Kento Momota ? Auréolé d’un second titre de champion du monde, le numéro un mondial a offert au public chinois un nouveau marathon. Après les 1h27 d’hier face à Chen Long, c’est 1h30 dont il aura eu besoin pour se débarrasser d’un Ginting de plus en plus consistant. Un peu fatigué par sa demi-finale, le joueur de la NBA a su trouver les ressources pour conclure après avoir laissé échapper une avance de quatre points en fin de match (19-21, 21-17, 21-19).
Crédit photo : Sylvain Nalet
Les Minions viennent à bout d’Ahsan/Setiawan, le triplé pour Zheng/Huang
Loin des finales déjà décidées que l’on a pu connaître, les mixtes chinois Zheng/Huang et Wang/Huang se sont livrés une superbe bataille. En ouverture du bal des finales, Zheng Siwei et Huang Yaqiong sont restés invaincus depuis trois ans ici à Changzhou. C’est d’abord en fond de court s’est joué avec un duel de haute volée entre Zheng Siwei et Wang Yilyu. Si le premier dominait le second la première manche, c’était l’inverse dans le set suivant (21-17, 13-21). Mais trop solide, trop fort pour tout le monde, les numéros uns mondiaux Zheng/Huang faisaient une nouvelle fois la différence pour s’offrir le troisième majeur de l’année (21-17, 13-21, 21-16).
La paire Chen/Jia en double dames a offert à l’Empire du Milieu un second titre chez lui. Après la petite débâcle de l’année passée et l’unique titre de Zheng/Huang, les Chinoises ont dominé les tenantes du titre Matsutomo/Takahashi en deux petits sets (21-14, 21-18) .
Sans partage avec leurs aînés depuis 2016, les numéros uns mondiaux Gideon/Sukamuljo ont battu leurs compatriotes Ahsan/Setiawan pour la quatrième fois en 2019 - toutes dans des finales -. Dans un match très fermé, les triples champions du monde ont concédé une 9ème défaite en 11 confrontations face aux Minions. Si beaucoup d’échanges se sont joués entre le mi-court et le jeu au filet dans les deux premiers sets (21-18, 17-21) c’est finalement dans un autre registre que les numéros uns mondiaux ont fait la différence dans le set décisif. Ils se montrés capable de prendre l’attaque en fond de court et de pousser leurs adversaires dans un jeu qui n’est pas le leur. L’écart creusé en début de set par Gideon/Sukamuljo allait être conservé par les deux feux follets pour s’offrir un cinquième titre en 2019 (dont quatre face à Ahsan/Setiawan).
Sebikun
Le 23/09/2019 à 0h41 (0)