Crédit photo : Sylvain Nalet
Ginting pour un doublé ?
Anthony Sinisuka Ginting n’a plus gagné contre Kento Momota depuis le 23 septembre 2018, jour de la finale du China Open 2018 remportée dans la douleur (23-21/21-19). Depuis, il a encaissé une impressionnante série de 5 défaites consécutives dans leurs face-à-face. Le Japonais, fraîchement titré à Bâle, a pris clairement le dessus et est largement favori pour cette finale. D’autant plus que l’Indonésien a connu un tournoi particulièrement compliqué où il a dû batailler à chaque rencontre ; restant sur les courts près de 4h30 cumulées. Notamment en demi-finale face au Danois Anders Antonsen qui lui a donné du fil à retordre (18-21/21-5/21-14).
Espérons qu’il n’y a pas laissé trop de plumes pour défendre ses chances face au champion du monde, dans une forme olympique, qui s’est tout de même fait une frayeur aujourd’hui face au local Chen Long. Poussé par tout un peuple, le champion olympique de Rio a fait bien plus que rivaliser avec le nippon. Véritable roc en défense, le Chinois est parvenu à annihiler les attaques du Japonais, le poussant, plus qu’à l’accoutumée, à la faute. Physiquement atteint, Chen Long rend finalement les armes au terme d’un match de près d’une heure et demi (19-21/21-18/21-16).
Rares sont les joueurs du circuit qui ont réussi ses derniers temps à pousser Kento Momota aussi loin dans ses retranchements. Le dernier à lui avoir pris un set, c’était lors de l’Open du Japon en juillet dernier, un certain … Ginting.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Le retour fulgurant de Carolina Marin
Absente des terrains depuis une blessure au genou droit contractée en finale des Masters d’Indonésie en début d’année, et qui l’a écartée des terrains pendant près de 8 mois, Carolina Marin a fait un retour incroyable au plus haut niveau. Elle s’invite déjà en finale d’un Super 1000, pour son 2e tournoi seulement après sa période de convalescence.
Même si elle ne semble pas encore physiquement à son meilleur niveau, la gauchère espagnole a démontré qu’elle n’avait rien perdu de sa hargne. Pour se hisser en finale, elle affrontait en demi-finale Sayaka Takahashi, la seizième joueuse mondiale. Malgré la perte du premier set alors qu’elle disposait d’une avance confortable, la championne olympique a trouvé les ressources nécessaires pour se défaire du piège nippon (20-22/21-13/21-18) et tenter de conserver son titre lors de la finale.
Elle aurait pu y retrouver la finaliste malheureuse de l’édition 2018, la jeune chinoise Yu Fei Chen, qui, malgré un volant de match dans la 3e manche, a cédé face à la détermination, la finesse et la précision de la taïwanaise Tzu Ying Tai (6-21/21-13/22-20).
Les supporteurs chinois pourront se consoler avec une finale du double mixte 100% sino-chinoise avec les n°1 mondiaux, champions du monde en titre et qui survolent littéralement la discipline : la paire Zheng/Huang, facile tombeuse de Seo/Chae. Elle sera opposée à leurs compatriotes Wang et Huang qui ont disposé tout aussi aisément des Thaïlandais Puavaranukroh/Taerattanachai.
Autre chance de médaille chinoise ; la finale de double dames où Qing Chen Chen et Yin Fan Jia affronteront les tenantes du titre, les Japonaises Matsumoto/Takahashi.
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Les « Minions » en route pour un triplé
Les demi-finales de double messieurs ont été quant à elles assez expéditives, les « Minions » indonésiens : Gideon et Sukamuljo, n°1 mondiaux, déjà vainqueurs du tournoi en 2016 et 2017, ont facilement disposé de leurs compatriotes Alfian/Ardianto (21-8/21-16). Ils seront favoris (8 victoires à 2 dans leurs confrontations directes) face à une autre paire indonésienne, les champions du monde Ahsan/Setiawan qui n’ont pas rencontré de difficultés pour se qualifier pour la finale au détriment des Chinois Li/Liu (22-20/21-11).
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