Crédit photo : Yonex Badminton
Viking vs Samouraï
L’alléchante affiche du simple messieurs entre les jeunes prodiges Kento Momota et Anders Antonsen, qui n’avaient concédé aucun set depuis le début de la compétition, n’a pas tenu toutes ses promesses. La victoire du Danois en début d’année lors de leur dernier face-à-face faisait en effet espérer un match accroché. Il tourna finalement à la démonstration japonaise.
Et pourtant, ce n’est pas faute pour le viking d’être bien rentré dans le match (3-0 puis 6-2). Ce ne fut qu’illusion. Peut-être rattrapée par la pression, la machine danoise s’enraya. Bien aidé par un adversaire opportuniste et aux défenses millimétrées, Antonsen tomba dans un engrenage de fautes directes inhabituelles sans jamais réussir à en sortir (21-9).
Il a bien tenté de se reprendre en début de deuxième manche avant de se faire littéralement atomiser (21-3). Les 11 fautes directes commises par le Danois dans le 2e set ont été largement insuffisantes pour empêcher le samouraï survolté de conserver sa couronne mondiale.
Crédit photo : Li-ning Singapore
L’heure de la revanche
Finaliste malheureuse des deux derniers mondiaux et des derniers jeux olympiques, Sindhu avait à coeur de tourner la page des grands rendez-vous manqués et d’inscrire enfin son nom sur la plus haute marche. Face à elle, Nozomi Okuhara, celle là même qui l’avait privée du titre au terme de l’épique finale des championnats du monde de Glasgow en 2017.
La stratégie adoptée par Sindhu a parfaitement fonctionné. Son schéma tactique très offensif, à base de puissants smashs suivis de rushs, a complètement liquéfié la Japonaise. Constamment sous pression, cette dernière n’a jamais semblé en mesure de développer son jeu, ni de contenir les coups de butoir administrés par l’Indienne.
Le score est sans appel (21-7/21-7). Sindhu, l’éternelle seconde, tenait enfin son premier sacre mondial.
Crédit photo : Badmania.fr
Le cadeau d’anniversaire de Hendra Setiawan
Déjà triple vainqueur des championnats du monde, Hendra Setiawan s’est offert avec son acolyte Mohammad Ahsan un 4e sacre le jour de ses 35 ans (dont 3 en commun).
Très sereins, les vétérans Indonésiens ont pour cela fait marcher toute leur expérience face aux fougueux Japonais Hoki/Kobayashi. En sauvant 2 volants de set dans la première manche et se l’adjuger au terme d’une prolongation exaltante (25-23), puis en laissant passer l’orage nippon dans le 2e volet (9-21), avant d’accélérer dans l’ultime set (21-15).
En double mixte, les numéros 1 mondiaux ont assuré leur statut d’archi-favori face aux Thaïlandais Puavaranukroh/Taerattanachai (7 victoires à 1 dans leurs confrontations directes) et évitent à la Chine un zéro pointé lors de ces championnats. Ya Qiong Huang et Si Wei Zheng n’ont pas fait dans le dentelle et s’imposent en 2 petits sets de 35 minutes (21-8/21-12).
L’hégémonie du pays du soleil levant est marquée notamment en double dames. La finale offrait en effet une rencontre 100% nippone entre les n°1 et n°2 mondiales. La logique a été respectée puisque Matsumoto et Nagahara sont venues à bout de leurs compatriotes Fukushima et Hirota dans une fin de match à rebondissements qui a vu les têtes de série n°2 sauver 5 volants de match et s’offrir un point de match (15-20 puis 21-20), avant de s’écrouler au moment de conclure (21-11/20-22/23-21).
kido
Le 26/08/2019 à 23h16 (0)Content pour Sindhu et très heureux pour Ahsan /Setiawan
arghoops
Le 28/08/2019 à 12h02 (0)Les absences d'Axselsen et Shi Yuki ont vraiment manqué...j'espère que les JO seront plus intéressant.