Crédit photo : Sylvain Nalet
Endo/Watanabe gâchent les plans danois
Boe/Mogensen sur le déclin, la fin du duo Conrad/Kolding : en 2018, le costume de patron du double hommes scandinave a été endossé par Kim Astrup et Anders Skaarup Rasmussen. Pour la première fois sacrés champions d’Europe en avril dernier, le duo formé il y a maintenant plus de sept ans, souvent plongé dans l’ombre de leurs aînés, s’est révélé au grand jour cette année. Eux qui n’avaient jamais eu l’opportunité de goûter à une finale sur le circuit SuperSeries ont profité de l’apparition du nouveau circuit World Tour pour grandir : une finale à l’India Open (Super 500), d’abord, puis un incroyable titre au China Open (Super 1000), soit l’un des trois plus importants tournois à l’échelle du circuit.
En profitant du forfait des intouchables numéros un mondiaux, Gideon/Sukamuljo, pour entrevoir le dernier carré à Guangzhou, les Danois n’ont pourtant pas profité du petit coup de pouce du destin. Malgré un dernier match de poule plein de promesses face à Li/Liu hier, Astrup/Rasmussen ont déraillé face aux Nippons Endo/Watanabe : en laissant s’envoler un avantage de sept unités dans la première manche (12-5 puis 19-21), les Danois ont perdu le fil de la rencontre. Privés de leurs coachs en raison du sérieux conflit entre sponsors et fédération, les numéros sept mondiaux, rapidement dépassés dans la deuxième manche, ne finiront donc pas l’année sur un nouveau coup d’éclat (21-19, 21-13). Champions du monde et d’Asie, les Chinois Li/Liu, logiquement vainqueurs de Chen/Wang (18-21, 21-12, 21-15), en auront eux la possibilité.
Ce sera d’ailleurs le second duel sino-japonais de demain. Car avant ça, Kento Momota et Shi Yuqi se retrouveront pour la quatrième fois cette année. Et si le Japonais a toujours dominé le Chinois sans trop forcer, il est de nature à penser que le scénario de dimanche pourrait sensiblement ressembler aux précédents à la vue du niveau de forme affiché aujourd’hui. Tout en contrôle face à Son Wan Ho (21-14, 21-12), la partition de Momota contrastait avec les grandes difficultés de Shi Yuqi. Mené un set à rien puis contraint de sauver un volant de match, le Chinois est passé par la petite porte face à Sameer Verma (12-21, 22-20, 21-17).
Sindhu, maintenant ou jamais
Si Yuta Watanabe s’est offert un dernier match de gala avec Hiroyuki Endo pour clore sa saison, le jeune espoir Japonais a dû se résoudre à laisser Wang Yilyu et Huang Dongping disputer une énième finale avec Zheng Siwei et Huang Yagiong. Les Japonais ont relancé un suspens aussitôt éteint dans la manche décisive (21-9, 19-21, 21-13), quand Zheng/Huang avaient laissé espérer Puavaranukroh/Taerattanachai un petit set durant (19-21, 21-14, 21-12).
Deux remakes des championnats du monde 2018 auxquels vient s’ajouter un parfum de Glasgow 2017. Sur la lancée de son excellente fin d’année, Nozomi Okuhara a dominé sa compatriote Yamaguchi en deux manches (21-17, 21-14) et a vu, quelques instant plus tard, P.V. Sindhu la rejoindre. Solide face à Intanon (21-16, 25-23), l’Indienne disputera sa sixième finale de l’année. L’occasion parfaite pour la sixième joueuse mondiale, battue lors des cinq précédentes et pointée du doigt pour sa fébrilité dans les moments clés, de se relancer de la meilleure des manières avant d’attaquer de nouveaux défis.
Li Yinhui blessée, Misaki Matsutomo et Ayaka Takahashi ont elles vu leur duel abrégé au milieu de la seconde manche face à Du/Li (22-20, 11-3). Tombeuses de Matusomoto/Nagahara (21-13, 21-13), les Coréennes Lee So Hee et Shin Seung Chan disputeront à Guangzhou leur quatrième finale consécutive, symbole de leur fin de saison canon.
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