Crédit photo : Badmania.fr
La lumière, puis l’éclipse totale
Difficile d'identifier ce qui a pu se passer lors du premier changement de côté de cette revanche des mondiaux 2017 pour les Français. Car jusque là , le scénario du match avait tout du compte de fées écrit pour le public de Coubertin, qui n'attendait qu'une étincelle pour s'embraser.
Un éclat que trouvent d'entrée les médaillés de bronze des championnats d'Europe 2017. À l'initiative durant toute la manche, volontiers entreprenants à l'image d'une Audrey Fontaine d'une présence majestueuse au filet, les bleus n'ont pas douté. Profitant d'un soupçon de réussite et de la tension manifeste habitant les Malaisiens, ils déroulent jusqu'à déclencher le rugissement de plaisir si caractéristiques des travées de la porte de Saint-Cloud.
Un ronronnement rapidement éteint par la tournure des événements. Car aussi étincelants et en maîtrise qu'ils aient pu être au premier set, Labar/Fontaine commencent soudainement à douter. Rattrapés par la pression ? Impuissants face au réveil de Tan/Lai ? Ce qui paraissait facile au premier set - garder l'attaque, mettre la pression, maintenir le volant dans le terrain - semble soudain devenir impossible.
Les points défilent malheureusement trop vite, et les fautes directes s'ajoutent rapidement aux points joués avec brio par Tan/Lai, dans un scénario similaire à celui du duel des Français face à Tang/Tse vendredi dernier. La sentence ne se fait pas attendre : Les Malaisiens s'imposent au terme d'un match décousu 12-21, 21-11, 21-11.
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Marin, Conrad/Kolding, la chute des chouchous continue
L'amour de Coubertin pour ses joueurs favoris serait-il devenu toxique en 2017 ? Pour la deuxième journée consécutive, nombreux sont les coeurs brisés à avoir contemplé impuissants leurs chouchous quitter très (trop) rapidement les IFB 2017.
Avec une victime majeure : l'Espagnole Carolina Marin. La vociférante ibère avait déjà été inquiétée hier par Mitani, toute heureuse de s'en sortir en 2 manches. Cette fois, la Coréenne Lee Jang Mi n'a pas laissé passer sa chance, profitant d'un soupçon de doute de la championne olympique en titre pour décrocher une grande victoire (21-18, 21-19). He Bingjiao l'attendra au prochain tour.
Côté simple dames, P.V. Sindhu (face à Takahashi) et Taï Tzu Ying (face à Kawakami) ont elles tranquillement assuré leur passage en quarts. La première affrontera Chen Yufei, la seconde pourrait retrouver Ratchanok Intanon pour la revanche d'Odense.
Plus surprenant encore, la contre-performance de Conrad/Kolding face aux tous jeunes indiens Rankireddy/Shetty. À 16 ans, les longilignes ambassadeurs de New Delhi arrachent un quart de finale inespéré face aux finalistes de 2015 (22-20, 12-21, 21-19). Les Danois se consolent avec Boe/Mogensen, difficiles vainqueurs de Ong/Tan 216-16, 19-21, 21-19, tandis que l'Inde capitalise avec Srikanth Kidambi, désormais grand favori du tournoi après son succès sur Wong Wing Ki (21-19, 21-17).
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