Crédit photo : Pascal Therage
Edith Urell a retardé l'échéance
Comme souvent chargée de montrer la voie à ses coéquipières, Qi Xuefei a fait preuve de sérieux à défaut de sérénité. Face à Ashwathi Pilai, 100 places derrière elle la numéro 1 française a paru empreintée physiquement et a même fait appel au médecin au milieu du premier set. La joueuse de Rostrenen a néanmoins pu capitaliser sur son très bon début de match et une conclusion en fanfare où elle a inscrit huit points consécutifs pour apporter à la France son premier point (21-15, 21-16).
Devant un public logiquement et bruyamment acquis à sa cause, Marie Batomene affrontait Rebecka Kuhl qu'elle avait déjà battu deux fois facilement. Pas forcément surdominatrice mais très solide dans les moments clés, la joueuse d'Aulnay a comment souvent fait un temps jeu égal avant de s'envoler en fin de premier set (21-18). Après une deuxième manche maitrisée (21-14), Marie Batomene double la mise et place les Bleues à un point du dernier carré.
Expéditive au cours de ses trois premiers matchs avec moins d'une heure et demie passé sur le cours au total, Yaëlle Hoyaux a vécu un tout autre scénario aujourd'hui. Face à la 365ème joueuse mondiale Edith Urell, la joueuse d'Aire sur la Lys a été largement dominée à l'échange malgré quelques fulgurances. Très souvent sur la défensive, la Française ne réussi pas à inverser le sens du match et s'incline 21-14, 21-13.
Léa Palermo trop juste pour jouer, c'est une nouvelle fois Anne Tran qui prend place aux côtés de Delphine Delrue pour affronter la jeune paire suédoise Karlsson/Magnusson. Si les échanges sont équilibrés, la défense de fer des françaises fait très souvent la différence à l'image d'un incroyable réflexe d'Anne Tran dans le premier set. Pratiquement toujours devant au score, les Françaises ne s'affolent pas quand elles voient leurs adversaires revenir et font réellement parler leur expérience des grands matchs à défaut d'avoir une expérience commune sur le terrain. Elles remportent finalement le match 21-15, 21-17 et libérent l'équipe de France qui peut laisser éclater sa joie : ce sera au minimum une médaille de bronze pour elles, et plus en cas d'exploit demain contre le Danemark.
L’Écosse sur un nuage, le Danemark à l’expérience
Face à la Turquie, le Danemark a eu chaud. Mais comme souvent dans ce genre de rencontre, l’expérience a parlé. En obtenant deux volants de match face à Mia Blichfeldt, Neslihan Yigit ratait le coche (20-22, 23-21, 21-12). Rien n’a été facile pour Julie Dawall Jakobsen et Line Christophersen. Respectivement opposées à Demirbag et Bayrak, elles sont parvenues à faire parler l’expérience dans les moments importants alors que leurs adversaires craquaient. Score final 3-0 pour les favorites danoises, qui attendent désormais une équipe tricolore remontée à bloc devant son public.
En héritant de la Hongrie en quart de finale, l’Allemagne faisait la bonne affaire du tirage au sort effectué par Florent Chayet hier soir. À l’instar de leurs homologues masculins, les Allemandes ont toujours été médaillées dans cette compétition créée en 2006 et dont c’est la huitième édition. Après une victoire expéditive d’Yvonne Li, Fabienne Deprez et Miranda Wilson ont eu besoin de trois sets pour se défaire d’Agnes Korosi et de Vivien Sandorazhi, mais l’essentiel est assuré pour l’Allemagne qui rejoint le dernier carré.
Face à elles, se dressera l’impressionnante équipe d’Écosse. Face à la tête de série 2 russe, les partenaires de Kirsty GIlmour ont joué le feu. Privées de Holly Newall, absente de dernière minute, l’exploit semblait devenir impossible. Et pourtant, on était bien loin du compte. D’abord parce que la leader du simple est allée chercher un match très indécis face à Kosetskaya au bout du suspense (21-11, 17-21, 21-18). Et puis parce que le miracle a eu lieu.
Propulsée en simple deux, Rachel Sugden, 379ème mondiale, allait affronter Natalia Perminova, 66ème mondiale. La Russe largement favorite et bien plus expérimentée a livré un non-match. Il ne faut enlever aucun crédit à la jeune écossaise de 18 ans qui a parfaitement joué le coup (21-18, 21-13) mais évidemment la Russie comptait sur ce point pour se relancer. Désormais dos au mur, les Russes s’en remettaient à Golubeva, tout juste âgée de 15 ans. Face à elle, Julie Macpherson, sans classement mondial en simple mais capable de dépanner Talence en Top 12.
Si la tâche semble compliquée, le début de match fait mentir les pronostics. En tête dans la première manche (17-15), c’est finalement Golubeva qui aura les nerfs solides (17-21). La jeune russe semble lancée et la Russie de nouveau dans le coup. Mais même sans Holly Newall, l’Écosse était sur un nuage. En démonstration alors qu’elle aurait pu craquer après le scénario du premier set (17-21, 21-10, 21-13), Julie Macpherson offre une médaille historique à son pays et c’est l’explosion de joie.
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