Crédit photo : Sylvain Nalet

Etape estampillée World Tour 750 depuis l’année dernière, synonyme de confrontation directe avec les 32 meilleurs inscrits, sans tours de qualification, couplée cette année avec l’échéance olympique en ligne de mire, l’arène de Coubertin se présente en l'un des juges de paix. Retour sur les premiers matchs de la journée dans l’antre parisienne.

Vittinghus en sauveur du bilan européen

Parmi les têtes d’affiches à avoir validé en première partie de journée leur sésame vers les huitièmes de finale, les n°3 mondiaux Watanabe/Higashino, revanchard après leur défaite la semaine dernière contre Thom Gicquel et Delphine Delrue, ont pris leur temps face aux modestes russes Alimov/Davletova (21-10, 19-21, 21-15). Sans vraiment briller non plus, Ratchanok Intanon a fini par prendre la mesure de l’Écossaise Kirsty Gilmour dans un troisième set à sens unique (19-21, 21-17, 21-9).

Retour sur le mixte avec la paire hollandaise Tabeling/Piek qui ne cessent d’impressionner. 15ème mondiaux, les représentants des Pays-Bas ont disposé de Wang/Chen dans un premier tour particulièrement périlleux (21-19, 15-21, 21-16). Au contraire des Danoises Mia Blichfeldt et de Bøje/Poulsen, Hans-Kristian Vittinghus est parvenu à tirer son épingle du jeu dans une matinée bien terne pour le Vieux Continent. Face au Thaïlandais Kantaphon Wangcharoen, 12ème mondial, il ne partait pas avec le statut de favori. Et c’est peu dire.

Déjà battu à deux reprises en 2018 par le médaillé de bronze des Mondiaux de Bâle, le guerrier danois ne lui avait jamais pris le moindre set. Mais en difficultés sur le circuit depuis cette fameuse médaille mondiale, il n’a pas été capable de redresser la barre face à un vétéran qui l’est encore plus. Redescendu à la 29ème place mondiale alors qu’il n’a plus passé le moindre tour sur le circuit international depuis juillet, Vittinghus a joué le match parfait. Tactiquement d’abord, puis mentalement ensuite. Concentré tout au long de la partie, bien au contraire de son adversaire, il n’a pas été inquiété (21-10, 21-15). Un vrai soulagement pour celui que l’on apprécie beaucoup du côté de Paris et qui pourrait retrouver Kento Momota jeudi.

Lee Yong Dae et Kim Gi Jung faciles

La dernière participation de l’icône coréenne aux IFB remonte à 2015, dans une autre course olympique, où il avait raflé le titre parisien en compagnie de Yoo Yeon-seong. En 2016 à Rio, leur défaite à la surprise générale, en quarts par les futurs finalistes malaisiens Goh/Tan, sonnera le glas de leur participation au sein de l’équipe nationale, et pour un temps, de leur carrière internationale.

La première rencontre du court n°4 aura finalement réussi à faire sortir Coubertin de sa torpeur matinale grâce à un deuxième set de haut vol. La légende coréenne Lee Yong-dae a pu mesurer que sa cote de popularité reste intacte dans les coeur des aficionados français. Il est vrai, bien aidés par leurs fantasques adversaires de Taïwan Yang/Lu, ce pétillant double hommes s’est agité en fin de rencontre (21-9, 21-17).

Avec ses deux titres Super 300 en poche depuis son récent retour aux affaires à l’été 2018 avec Kim Gi Jung , le compte à rebours olympique devient pressant pour Lee Yong Dae. En position de troisième attelage coréen derrière Choi/Seo et Ko/Shin, la manne de points d’un World Tour 750 s’annonce alléchante. Premier bémol en vue avec au prochain tour, un obstacle nommé Sukamuljo/Fernaldi.

Réel combat de double à tenir ses promesses, entre Goh/Tan justement, vice-champions olympiques donc, et les n°4 mondiaux Kamura/Sonodo, le match a livré de beaux échanges. Comme toujours, presque, avec les Malaisiens. Des plongeons bien sûr, mais parfois une attitude déconcertante surtout à refuser totalement le jeu. Du coup, le constat est logique face à des Japonais à l’implication irréprochable. Malgré un premier set remporté par ceux qui, un temps, auraient pu porter le badminton mondial, la défaite est logique (11-21, 21-14, 21-16).

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