Crédit photo : Sylvain Nalet
Momota et les autres
Il aura fallu attendre deux sets avant de voir une véritable opposition : dans un match décousu, Kento Momota et Chou Tien Chen ont la plupart du temps joué au chat et à la souris. Mais qu’importe le jeu qu’on joue, Momota gagne à la fin. À la clé : un quatrième titre World Tour, qui, associé aux sacres des championnats du monde et des championnats d’Asie, en fait un peu plus le principal acteur de l’année 2018.
Comme en finale du Denmark Open, Chou Tien Chen lui aura malgré tout proposé une opposition de qualité. Beaucoup trop passif dans la première manche (13-21), le joueur de Taïwan n’a pas tardé à sortir le Nippon de sa zone de confort. Plus incisif et présent plus tôt sur les volants, certes devant un Momota rapidement résigné, il remettait les compteurs à égalité (21-11). À toi, à moi : le troisième set voyait le numéro un mondial se mettre au diapason à son tour et muscler sensiblement sa défense. Rapidement aux commandes, le Japonais ne les lâchera jamais (21-13, 11-21, 21-16). Numéro un mondial, Momota semble également bien tenir les rênes de son trône.
Chez les filles, ce spot là est réservée à la reine Taï Tzu Ying. Quand le chat n’est pas là , les souris dansent : renversée six fois par la Taïwanaise cette année, Chen Yufei a profité de son absence pour s’offrir, face à Nozomi Okuhara (21-10, 21-16), son premier titre de l’année 2018. La Chinoise, 20 ans, deviendra par la même occasion numéro trois mondiale jeudi prochain.
Lee/Shin, et la Corée respire
Si l’on parle des patrons du circuit, comment ne pas évoquer Gideon/Sukamuljo et Zheng/Huang ? Plus que jamais numéros un mondiaux eux aussi, ils ont une nouvelle fois raflé la mise à Fuzhou.
Comme souvent, les Indonésiens ont mis du temps à démarrer. Mais, comme souvent, ils ont fini par étouffer leurs adversaires. Même à domicile, He Jiting et Tan Qiang ont dû se résoudre au même destin que beaucoup d’autres : une entame de rêve avant de plier (25-27, 21-17, 21-15). Les Minions n’égaleront certes pas leur incroyable année 2017 ponctuée par 11 titres, mais restent bel et bien les plus forts.
Pour Zheng Siwei et Huang Yaqiong, la coupe est pleine. Les champions du monde ont une nouvelle fois battu leurs compagnons d’entraînement Wang Yilyu et Huang Dongping (21-15, 11-21, 21-19), et, ainsi, remporté la totalité des tournois Super 750 cette année. Ahmad/Natsir sur le déclin, la Chine est aujourd’hui sans réel vis-à -vis au sommet de la discipline.
En plus de Kento Momota, le Japon peut lui se targuer d’avoir deux chasses gardées. Aujourd’hui, pourtant, Lee So Hee et Shin Seung Chan ont privé l’Empire du Soleil levant d’un nouveau succès nippon en double dames. Tombeuses des championnes du monde Matsumoto/Nagahara (23-21, 21-18), les demi-finalistes des derniers IFB ont permis à la Corée de sortir la tête de l’eau, avec un tout premier titre cette saison dans la discipline.
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