Crédit photo : Badmania
Récit d’une parodie…
La CBA n’en est pas à son coup d’essai, mais cette semaine à Fuzhou pourrait rester gravée dans les esprits. En cause : le parcours affligeant des champions du monde Li/Liu. Résumons : un peu plus tôt cette semaine, Li Junhui et Liu Yuchen dominent leur compatriotes Wang Yilyu et Zheng Siwei, promus dans le tableau de dernière minute. À la vue du score, le match semble avoir tenu toutes ses promesses : les doubles champions du monde ont fait la différence sur le tard, 18-21, 21-18, 21-15. Un coup d’½il au chronomètre suffit cependant à laisser dubitatif : les quatre protagonistes n’ont passé que… 36 minutes sur le court.
Quelques séquences de replay suffisent à s’apercevoir de la mise en scène : une intensité proche du néant et un florilège de fautes toutes plus grossières les unes que les autres. Un épisode presque passé inaperçu, mais qui n’empêche pas les Chinois de remettre ça le lendemain. Sur le court numéro 4, l’opposition entre Li/Liu et Ou/Ren tourne court : 21-16, 21-14 en 23 minutes. Pas d’images pour confirmer l’hypothèse, mais les soupçons restent légitimes.
Alors au petit matin d’un troisième affrontement sino-chinois en trois matchs pour Li/Liu, à quoi pouvait-on s’attendre face à He Jiting et Tan Qiang ? À tout, sauf à un match de badminton. Hans-Kristian Vittinghus, connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, clame alors haut et fort la supercherie qui est en train de se dérouler sur le court numéro 2 sur son compte facebook. Les quatre joueurs marchent sur le court, n’ont aucun mal à faire des fautes à gogo, et proposent au public de Fuzhou une parodie de badminton qui n’est pas sans rappeler le scandale des JO de Londres, comme le Danois tient à le rappeler.
Des attitudes qui vont jusqu’à obliger le juge-arbitre, à la pause du second set, à demander aux protagonistes de mettre fin à la supercherie grossièrement orchestrée. Le deuxième set reviendra pourtant comme prévu aux doubles champions du monde, avant une opposition presque digne de ce nom dans la troisième manche. Trop tard pour être vrai. Vainqueur en… 40 minutes (21-15, 14-21, 21-19), He Jinting et Tan Qiang seront finalement en demi-finale demain. Li/Liu, numéros deux mondiaux, ont eux contribué trois jours durant à une bien mauvaise image du badminton. «Pas un bon jour pour notre sport», a sobrement conclu Hans-Kristian Vittinghus.
S’il y a une justice, elle voudrait que les éternels Ahsan/Setiawan, tombeurs des prometteurs Indiens Rankireddy/Shetty aujourd’hui, mettent le duo He/Tan hors-course demain. S’il y a une justice, elle voudrait aussi éviter à tout prix un nouvel affrontement sino-chinois en finale. Gideon/Sukamuljo n’ont peut-être pas que des admirateurs et Zhang Nan reste une légende, mais les Indonésiens seront sans aucun doute favoris des c½urs face à Zhang/Liu.
Momota-Chen Long, acte 4
Il faut maintenant espérer que la journée de demain gomme la colère d’aujourd’hui. Sur le papier, il y a d’ailleurs de quoi espérer. Deux semaines après sa défaite en demi-finale des IFB, Kento Momota, impérial face à Son Wan Ho (21-17, 21-14), aura l’occasion de remettre les pendules à l’heure face à Chen Long. À défaut de fraîcheur - près de 3h40 passé sur le court depuis mardi - le champion olympique fera de sa solidité, encore affichée aujourd’hui face à Antonsen (21-18, 21-16), sa pièce maîtresse. Vainqueur net et sans bavures de Kidambi (21-14, 21-14), Chou Tien Chen défiera Shi Yuqi dans l’autre demi-finale. Long à se mettre en jambes, le jeune Chinois a pris le dessus sur Anthony Ginting (16-21, 21-14, 21-14).
Une jeunesse chinoise véritable cauchemar de Ratchanok Intanon. Que ce soit face à He Bingjiao (0-4 aux confrontations), ou Chen Yufei, contre laquelle elle s’est cassée les dents pour la septième fois en huit rencontres (15-21, 21-9, 21-11), la Thaïlandaise n’y arrive pas et n’a plus atteint le stade des demi-finales depuis juin dernier. Dominatrice de Zhang Beiwen (21-11, 21-13), Carolina Marin, dernière Européenne en lice, sera au menu de la quatrième joueuse mondiale. Toujours dans le dur, P.V. Sindhu s’est une nouvelle fois inclinée devant He Bingjiao (21-17, 17-21, 21-15), opposée demain à une Nozomi Okuhara express ce vendredi (21-4, 21-10 face à Takahashi).
Revenu en grande pompe sur le tableau du doubles dames, la Corée proposera au Japon un match à deux, opposant d’un côté Matsumoto/Nagahara à Chae/Kim, et de l’autre Lee/Shin à Matsutomo/Takahashi. Pas en reste, les Nippons joueront également leur carte Watanabe/Higashino en mixte, tombeurs de Kim/Baek et au défi des redoutables Wang/Huang. Battu par He Jiting et Du Yue (21-18, 21-19), les Indonésiens Ahmad/Natsir ont laissé l’assurance d’une paire chinoise en finale, les intouchables Zheng/Huang complétant le dernier carré.
badman999
Le 10/11/2018 Ã 6h36 (0)Nuss
Le 10/11/2018 Ã 7h05 (0)ATH-YF
Le 10/11/2018 Ã 13h33 (0)La bwf doit prendre des mesures pour empêcher ces tactiques d’équipe. Les coachs sont directeur de cette supercherie et ils devraient contribuer a réparer les dégâts dans cette histoire (ex: interdiction de participer laissant alors le joueurs seuls sur le terrain pour les autres evenements).
jlf35
Le 11/11/2018 Ã 2h07 (0)Ca en dit long sur leur état d’esprit.
Ça me rappelle le match un fameux match de lin dan vs chen jin aux ifb ...
La solution je la connais, siffler les joueurs pendant tout le match comme cette fois là.
Chen jin devait gagner son 1/4 contre lin dan mais se voyant siffler par le public lin dan fut obligé d’inverser la tendance.
Du coup touché dans son amour propre sa 1/2 fut à la hauteur de son orgueil cad une mascarade.
Il gagne le 1er set contre tago en s’amusant et abandonne dans le 2set feintant une blessure au pied sous le sourire jaune ( oui elle est facile ) de son adversaire.
Le plus drôle c’est qu’il n’a meme pas joué la comédie, il a tout d’un coup dit à l’arbitre « j’ai mal au pied j’arrete «
En tout cas il est pas revenu aux ifb avant un petit moment
Marius Dirand
Le 11/11/2018 Ã 16h08 (0)HawkEye
Le 11/11/2018 Ã 8h46 (0)