Crédit photo : Sylvain Nalet
Popov/Lovang, pas de mauvaise blague
Avant d'envisager quelconque médaille, la jeune garde du badminton français se devait, dans la matinée, d'effacer l'obstacle tchèque de sa route. Sortie leader d'un groupe comportant la Moldavie, la Belgique et la Norvège, la troupe emmenée par Tereza ¦vábíková, principale menace et plus grande espoir du pays, semblait, sur le papier, trop peu armé pour inquiéter les tricolores.
Comme on pouvait s'y attendre, ¦vábíková a donc logiquement dominé Huet (21-19, 21-15). Mais à ce moment là, la République Tchèque était d'ores et déjà au bord du gouffre : Desmons/Villeger, dans la douleur (21-8, 16-21, 21-17 face à Krpatová/¦vejda) puis Arnaud Merkle, encore très facile (21-10, 21-11 face à Jano¨tík) donnant une tournure favorable aux événements.
Une réduction de l'écart qui aura le mérite de redonner espoir aux Tchèques, accrocheurs du tandem Popov/Lovang par l’intermédiaire de son duo Jano¨tík/¦vejda. En se détachant rapidement dans la troisième manche, les Français faisaient finalement sauter le verrou pour de bon (21-14, 18-21, 21-10). Dans le même temps, la Russie venait à bout de la Turquie (3-2), et rejoignait, par la même occasion, la France dans le dernier carré. Attendu, le remake de la finale de l'an passé allait bien avoir lieu.
Face à la Russie, Huet donne le ton
Si des doutes ont parfois pu s'immiscer, que ce soit face à la Suède, en poule, ou quelques heures plus tôt, en quarts de finale, des certitudes persistent au c½ur de l'effectif français. Celle, par exemple, d'un état d'esprit toujours irréprochable. Celle, aussi, d'un Arnaud Merkle dévastateur.
Battue lors de ses deux dernières apparitions, Léonice Huet, malmenée par la Russe Anastasiia Shapovalova (10-21) a d'abord fait preuve d'un fighting-spirit exemplaire pour renverser une situation délicate (10-21, 21-14, 21-15). En voulant participer pleinement au succès des siens, la Camblysienne, avec Juliette Moinard (21-17, 21-13 face à Kozyreva/Sukhova), parachevait ensuite une victoire qu'elle avait elle-même initiée.
Car, entre-temps, Arnaud Merkle avait infligé sa deuxième correction du jour au pauvre Amir Khamidulin, totalement dépassé (21-9, 21-8). La suite, vous la connaissez : les Français, titrés pour la première fois en 2017 à Mulhouse, concourront pour un deuxième sacre consécutif. Face au Danemark, la tâche s'annonce d'ores et déjà bien plus ardue.
Douze fois vainqueur de la compétition, le Danemark, privé d'or lors des deux dernières éditions, a dominé ce lundi l'Ecosse (3-1) puis l'Allemagne (3-1) pour rejoindre les Bleuets. Portés par Line Christophersen, numéro un européenne chez les juniors, et le duo féminin Ravn/Magelund, déjà 79ème mondial, les garçons seront sans doute amenés à faire la différence. Ça tombe bien, Arnaud Merkle est prêt.
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