Crédit photo : Sylvain Nalet
Shi Yuqi trop fort pour Chen Long, Momota sans soucis
Vous vous souvenez sans doute de la prestation majuscule de Chen Long face à Viktor Axelsen hier ? Le Chen Long qui ne gagnait plus depuis des mois maintenant avait disparu. Mais soyez rassurés, il n’a pas disparu longtemps et est même revenu en grande pompe. Pour leur 6ème confrontation, Chen Long - qui mène 4-1 - et Shi Yuqi ont peut-être rendu leur public heureux en s’assurant deux médailles mais ce n’était pas un match à la hauteur de leur talent.
Un match qui n’est pas sans rappeler celui des huitièmes de finale face à un certain… Lin Dan. Ce dernier avait gagné ses deux premiers matchs relativement facilement avant de s’écrouler (21-15, 21-9) face à son jeune compatriote sans même se battre, dans un duel fade et sans saveur. Aujourd’hui encore, c’est un Chen Long dépassé par la vitesse de jeu et multipliant les fautes directes qui est apparu sur le court. Une aubaine pour Shi Yuqi qui n’en demandait pas plus pour rejoindre sa première finale mondiale (21-11, 21-17).
Dans l’autre demi-finale, il n’y a eu aucune surprise entre Kento Momota et Daren Liew. Un temps dans le coup (13-13), Liew a rapidement été rattrapé par son état physique (blessure à la cheville) et son marathon d’hier face à Kenta Tsuneyama. Le match a rapidement basculé en faveur du Japonais (21-16, 21-5) qui ira défier Shi Yuqi en finale demain pour le titre mondial (après le bronze à Jakarta en 2015).
P.V Sindhu - Carolina Marin, de Rio à Nanjing
Toute heureuse de voir l’élimination prématurée de Taï Tzu Ying, Carolina Marin affrontait He Bingjiao pour retrouver une finale mondiale après 2016. La joueuse chinoise n’a peut-être battue Marin qu’une seule fois mais c’était lors de leur dernier affrontement, en janvier dernier. Sans oublier qu’He vient d’éliminer la grandissime favorite du tableau au tour précédent.
Sans solution en début de match, l’Espagnole se retrouve rapidement menée une manche à rien (21-13). Mais la dernière représentante du Vieux Continent connaît ces moments dans les grandes compétitions. Plus offensive et agressive, elle trouve les points clés pour mettre en danger son adversaire en début de second set et creuser un écart suffisant (13-21, 21-16).
Ça y est, la princesse andalouse vient de renverser la tendance du match. Malgré le soutien infaillible de son public, He Bingjiao ne se relève pas. Prise à la gorge par le jeu Marin, le troisième set est une démonstration. Après avoir perdu sa double couronne à Glasgow, Carolina Marin retrouve à nouveau une finale mondiale.
Mais face à elle se dressera une joueuse qu’elle connaît bien, très bien même : l’Indienne P.V Sindhu. Auteur jusqu’ici d’une compétition parfaite avec notamment le scalp de la championne du monde en titre Nozomi Okuahara, elle affrontait Akane Yamaguchi. Et si elle a été dominée sur des séquences de jeu par la Japonaise numéro deux mondiale, elle a globalement été supérieure (21-16, 22-20).
L’Indienne rejoint donc l’Espagnole pour une nouvelle finale mondiale, la seconde après sa défaite à Glasgow l’année dernière. Sindhu, qui reste sur une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth (argent aux Mondiaux 2017, argent aux JO 2016 face à Marin et bronze aux Mondiaux 2013 et 2014) sent enfin son heure arriver. Mais l’Espagnole après une saison plus que moyenne veut également retrouver son trône abandonné en 2017.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Chine et Japon se partagent les doubles
La Chine et le Japon n’ont laissé aucune miette à leurs adversaires. D’abord en double dames avec l’ultra-domination nippone. Dans la demi-finale 100% japonaise, Fukushima/Hirota se sont défaits de leurs compatriotes Tanaka/Yonemoto (21-19, 21-15). La tâche était plus relevée pour Matsumoto/Nagahara face aux Indonésiennes Polii/Rahayu. La paire indonésienne, tombeuse de Chen/Jia la veille portait les derniers espoirs du pays. Mais les joueuses de la NBA Matsumoto/Nagahara évoluent à un niveau impressionnant depuis l’Indonesia Open et elles ont encore une fois prouvé qu’elles méritaient cette place (21-12, 23-21).
En double mixte, les Chinois se sont montrés au-dessus du lot. Profitant aussi de l’absence des champions du monde en titre, les Indonésiens Ahmad/Natsir, les joueurs de la CBA ont sanctionné les derniers représentants d’un autre pays en demi-finale. Les Hongkongais Tang/Tse ont totalement coulé (21-6, 21-10) face à Wang/Huang. Dans la demi-finale sino-chinoise, les numéros uns mondiaux Zheng/Huang ont eu besoin d’un set pour entrer dans leur match face à Zhang/Li avant de neutraliser leurs compatriotes (19-21, 21-12, 21-10).
Discipline réputée spectaculaire, le double hommes a déçu. Deux matchs à sens unique plus tard, les Japonais Kamura/Sonoda affronteront les Chinois Li/Liu. Respectivement tombeurs de Chen/Wang (21-17, 21-10) et de Zhang/Liu (21-15, 21-13), les deux paires se disputeront la suprématie de leur pays sur les doubles. L’Empire du Soleil Levant pourrait s’offrir trois médailles d’or, une performance inédite après le premier sacre historique de Nozomi Okuhara l’an passé.
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remirito
Le 04/08/2018 à 18h10 (0)