Crédit photo : Yonex International

De retour à Glasgow pour la session nocturne et la fin des quarts de finale des championnats du monde 2017, les protagonistes ont livré de grandes batailles dans l'Emirates Arena. Les spectateurs l'ont bien rendu en acclamant notamment le couple Adcock, mais aussi tous les autres joueurs du Vieux Continent.
A l'instar de la première session, de nouveaux visages monteront sur les podiums pour la première fois et à n'en pas douter s'inscriront dans la longévité sur la scène internationale du badminton.

Gilmour avec les honneurs, Marin perd sa double couronne

Double tenante du titre (2014, 2015), l'Espagnole Carolina Marin repartira sans médaille de Glasgow. Mais surtout, elle s'incline dans une grande compétition (championnats du monde d'Europe, du monde et Jeux Olympiques) pour la première fois depuis quatre ans. Une vraie désillusion pour elle, qui espérait bien accrocher un troisième titre consécutif à son palmarès.

Mais aujourd'hui, la Japonaise Nozomi Okuhara, annoncée comme premier vrai match référence sur la route de Marin, s'est révélée bien trop solide sur la durée pour être inquiétée.
Dès le premier set, Okuhara a semblé bien supérieure dans le jeu menant rapidement (17-7). Pourtant très bien partie, elle a vu l'Andalouse revenir sur ses talons (19-18) sans pour autant parvenir à passer devant (21-18 au final).

Mieux dans le jeu et plus active vocalement comme à l'accoutumée, Marin réussit à se détacher au milieu du deuxième set pour s'offrir le droit de disputer un set décisif (21-14).
Aux coudes à coudes jusqu'à 14-14, c'est la médaillée de bronze de Rio, Okuhara qui resserre le jeu en commettant moins de fautes. Elle s'offre la tête de celle qui paraissait invincible il y a peu encore, mais plus important encore le droit de rêver d'un sacre mondial.

Dans l'autre quarts de finale, la locale Kirsty Gilmour aura livré une belle bataille face à Saina Newhal, en vain (21-19, 18-21, 21-15). L'Indienne, qui affrontera Okuhara en demie ne partira pas favorite pour décrocher une finale en terre écossaise. Sans afficher un grand niveau de jeu ou une solidité incroyable Newhal s'offre une place dans le dernier carré et la médaille qui va avec.

Une défaite qui laissera évidemment des regrets pour Kirsty Gilmour qui a peut-être manqué de lucidité dans certains moments clés. La fin du premier set notamment dans lequel elle est devant au score avant de se laisser coiffer sur le fil par Newhal bien plus habituée à ce genre de situation. Une perte du premier set (21-19) relativement amère puisque Gilmour repart tambour battant et remporte le second set (21-18).
Éprouve physiquement après sa bataille de plus d'une heure la veille face à He Bingjiao, l'Écossaise n'aura jamais trouvé les ressources nécessaires dans ce troisième set pour inquiéter une Saina Newhal plus déterminée que jamais à aller chercher l'or après l'argent en 2015.

Crédit photo : Yonex International

Chen Long et l'armada chinoise se rattrapent (un peu)

Avec trois médailles sur sept possibles acquises ce matin, la Chine se devait de faire mieux ce soir. Et c'est chose faite avec quatre médailles ajoutées avec dans un premier temps Chen Long face à son compatriote Tian Houwei. Bien loin des records de médailles acquis sur un même championnat pour l'équipe nationale de Chine.

Largement dominateur du tombeur de Brice Leverdez (21-12, 21-17) malgré une belle résistance dans le second set, le double champion du monde et infranchissable Chen Long s'est pourvu d'une nouvelle médaille mondiale. Il rejoint Viktor Axelsen pour ce qui sera probablement un des duels les plus alléchants de la journée de demain.

Hormis la médaille acquise par le mixte Zheng/Chen évoquée juste au-dessous, c'est en double hommes que la CBA a brillé. D'abord avec la paire Chai/Hong sortie vainqueur d'une confrontation spectaculaire face aux fantasques Gideon/Sukamuljo (11-21, 21-19, 22-20). Et ensuite avec Liu/Zhang qui se sont extirpés d'un vrai piège face aux Danois Boe/Mogensen (20-22, 21-11, 22-20). Zhang Nan, habitué des podiums en mixte sera cette fois-ci sur la boite du double hommes.

Première pour les Adcock, Pedersen/Rytter-Juhl rescapées

Opposés à la surprenante paire Hongkongaise Tang/Tse, Chris et Gabby Adcock ont eu besoin de trois sets pour s'offrir leur première médaille mondiale (16-21, 21-16, 21-13). À noter que c'est la seconde médaille en mixte pour Chris, qui avait obtenu l'argent avec Imogen Bankier à Londres en 2011.
Leurs adversaires de demain, la très jeune paire Zheng/Chen, favorite du tournoi ne laisse que des miettes depuis le début de la semaine et l'ont prouvé encore une fois. Les victimes se nomment Jordan/Susanto, balayé 21-16, 21-12 en moins de 40 minutes. Un vrai challenge pour les Anglais, surtout qu'ils restent sur cinq défaites consécutives face aux Chinois.

En double hommes, Conrad-Petersen/Kolding n'ont pas été capable de faire mieux que leurs compatriotes Boe/Mogensen. Les Mads n'auront jamais trouvé la solution face aux Japonais Kamura/Sonoda qui s'ornent d'une médaille. Ils affronteront Ahsan/Saputro, qualifiés dans la session matinale.

Les seules rescapées du doubles danois, sont comme souvent Kamilla Rytter-Juhl et Christinna Pedersen. Dans un match au score particulier (21-5, 18-21, 27-25), il aura fallu 1h24 aux Scandinaves et une fin de match épique dans une salle totalement acquise à leur cause pour se débarrasser de la paire Japonaise Tanaka/Yonemoto.
Elles affronteront une autre paire nippone demain, Fukushima/Hirota qui ont sorti les Coréennes Chang/Lee après 1h41 (21-14, 25-27, 21-19) de match.

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