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Augmentation des Prize Money, et de la visibilité des tournois
Changement d'ère donc pour le circuit BWF. À la faveur d'une nette augmentation des gains générés par les droits TV, et de nouvelles signatures de partenariats, le fédération internationale offre un lifting en profondeur à ses compétitions phares. Avec à la clé des tournois plus attractifs côté sportif par la signature de nouveaux accords avec les fédérations, mais aussi et surtout une augmentation significative des Prize Money pour attirer les stars.
DÉCOUPAGE DU NOUVEAU CIRCUIT :
- Échelon 1 : Finales
(anciennement Super Series Finals)
Lieu à déterminer - 1,5 million de Dollars de Prize Money
- Échelon 2 : World Super Series 1000 ?
(anciennement Super Series Premier)
Angleterre, Chine, Indonésie - 1 million de Dollars de Prize Money
- Échelon 3 : World Super Series 700 ?
(anciennement Super Series Premier - World Super Series)
Malaisie, Japon, France, Danemark, Chine - 700 000 Dollars de Prize Money
- Échelon 4 : World Super Series 350 ?
(anciennement World Super Series)
Hong-Kong, Singapour, Inde, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Corée du Sud - 350 000 de Dollars de Prize money
- Échelon 5 : World Super Series 150 ?
(anciennement Grand Prix Gold)
Australie, Taïwan, Allemagne, Inde, Corée du Sud, Macau, Nouvelle Zélande, Espagne, Suisse, Thaïlande, USA - 150 000 de Dollars de Prize Money
Avec la Chine, qui récupère un deuxième événement majeur après la perte de vitesse de ses China Masters sur la période 2014-2017, la France apparaît clairement comme la grande gagnante de cette redistribution. À l'inverse, des pays comme la Corée du Sud et l'Inde perdent quelque peu en lustre avec cette répartition. Seul bémol : la candidature d'Orléans au statut de Grand Prix Gold a été rejetée, notamment du fait du grand nombre de tournois à reclasser en provenance des échelons supérieurs.
Notons d'ailleurs l'apparition de l'Espagne, qui organisera désormais un événement d'envergure mondiale chaque année. En revanche, l'Allemagne ne passe pas à la vitesse supérieure en demeurant cantonné à un bas-échelon, perdant même l'un de ses deux Grand Prix Gold (Bitburger Open ou German GP). Montée au grade Super Series en 2014, l'Australie redescend elle aussi d'un échelon.
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Paris, une ville qui compte
Le trophée de meilleur organisateur Super Series, remis lors de l'édition 2016 des IFB, avait donné un premier indice concernant le niveau de confiance que place la BWF en Paris. Cette nomination la concrétise sur le papier, offrant une plus-value énorme à un French Open si cher à bien des joueurs étrangers. Hans-Kristian Vittinghus était notamment le premier à se féliciter de la montée en puissance de Paris, la citant en première position des "bonnes choses" émergeant de cette refonte.
L'ex président de la FFBaD, Richard Remaud, nous l'avait dévoilé lors d'une interview publiée en Juillet 2016 : la FFBaD ambitionnait de passer à la vitesse supérieure sur ses IFB. Une volonté prolongée par son successeur Florent Chayet, qui nous confirmait sa volonté d'offrir une nouvelle stature aux IFB lors du prochain cycle : "Pourquoi ? Car le risque financier lié à cette opportunité nous paraît relativement faible, et tout à fait assurable d’une part. D’autre part, si nous ne le faisions pas, nous avons la conviction que nous perdrions une opportunité, et ce pour longtemps."
Un risque payant : à compter de 2018, l'étape Super Series française bénéficiera de davantage de certitudes quant à l'accueil année après année des grands noms du circuit mondial. Un avantage en terme de spectacle, mais un risque pris sur la capacité à monter un budget cohérent avec cette ambition. Monsieur Remaud nous donnait un premier éclairage sur cette question l'été dernier : "les IFB ne doivent pas coûter plus de 300 000 ¤ par an. Malgré des efforts supplémentaires sur l'organisation, les IFB 2015 n'ont coûté que 265 000 ¤ à la fédération. Nous devons rester dans le circuit, et rester en respectant cette limite. Charge à nous de trouver des recettes pour couvrir ce delta."
En réalité, l'effort concédé sera en bonne partie absorbé par les gains supérieurs en droits TV, en partie attribués aux différents organisateurs des étapes. Une information confirmée par Monsieur Chayet en Décembre, peu enclin à toute flambée du prix des licences pour financer une montée en gamme de la vitrine du badminton français.
Les mondiaux 2019 à Bâle
En préambule de l'officialisation de ce nouveau circuit, une autre bonne nouvelle est tombée ce week-end pour le badminton francophone : pourtant outsider à l'obtention de l'événement, la Suisse organisera à Bâle les championnats du monde de badminton 2019. Une nouvelle qui tombe alors même que les finales du Swiss Open GP Gold (événement lui aussi maintenu pour 2018-2021) seront disputées cet après-midi, et qui permettra à l'Europe de garder un contact régulier avec les grands événements institutionnels.
Après Paris (2010), Londres (2011), Copenhague (2014) et Glasgow (2017), une cinquième ville du vieux continent accueillera donc l'élite du badminton mondial. Les Hélvètes ont été préférés à Tokyo, pourtant favorite à l'obtention de l'organisation du tournoi, afin de permettre à la capitale nippone l'organisation d'un test event en vue des JO 2020 au Japon.
Autre nouveauté : les finales de la Thomas & Uber Cup 2018 seront organisées pour la première fois à Bangkok, Thaïlande. La Chine hérite des deux autres événements. Elle organisera les mondiaux 2018 à Nanjing, et les finales de la Sudirman Cup 2019 à Nanning.
Luciole
Le 19/03/2017 Ã 13h07 (0)Ivan Cappelli
Le 19/03/2017 Ã 13h32 (0)