IFB 2017 : Interview - L.Claerbout - ''Envie de tout casser !''

Publiée par Ivan Cappelli le lundi 23 octobre 2017 à 11:59
Lucas Claerbout
Crédit photo : Badmania.fr

Il y a une semaine, Lucas Claerbout ignorait encore si sa saison passerait bien par les IFB 2017. Puis les premiers forfaits sont tombés, et le sympathique talençais a rapidement appris son repêchage pour le tableau des qualifications, au même stade que ses potes de l'INSEP Lucas Corvée et probablement Thomas Rouxel. Un petit coup de pouce du destin pour l'actuel numéro 3 national, auteur d'une année 2015 canon, à la recherche du déclic pour passer un cap supplémentaire.

''Peter a apporté sa propre vision du jeu''

Te voilà donc repêché pour les IFB 2017, après avoir été un mois sur la liste des remplaçants ! Est-ce un soulagement ? Sais-tu à quel niveau du tournoi tu intègres le tableau ?

C’est une super nouvelle oui, évidemment ! Du coup, je vais intégrer les qualifications, mais on va devoir attendre le Manager’s meeting de lundi soir (ce soir, ndlr) pour savoir qui je vais affronter.


Jouer à domicile, c'est pour certains un avantage, pour d'autres comme Brice Leverdez un handicap. Comment vis-tu une compétition à la maison ?

Je pense que pour moi c’est toujours un plus de jouer à domicile. Forcément il y a toujours un peu de pression, car on a toujours envie de bien faire devant son public, et on ne veut surtout pas les décevoir. Mais une fois qu’on est sur le terrain et qu’on sent le public derrière qui encourage, le stress s’en va et on a juste envie de tout casser !


Tu as semblé passer un cap il y a 2 ans, à peu près à la même période où Peter Gade a pris les rênes de l'équipe de France. À tel point que tu te bagarres aujourd'hui pour le rôle de numéro 2 dans la hiérarchie ! As-tu ressenti un déclic avec cette nouvelle méthode de travail ?

C’est vrai que j’ai senti avoir passé un cap il y a environ 2 ans. Je pense que c’est forcément lié à ce que m’a apporté Peter, sur et en dehors du terrain, mais je pense aussi que c’est un processus long et continu qui a démarré depuis que je suis tout petit. J’ai eu beaucoup de coachs avant Peter, et chacun a apporté sa propre vision du jeu et ses propres méthodes de travail. Du coup quand Peter est arrivé, on a pu apporter d’autres outils au jeu que j’avais mis en place avec les coachs précédents et ainsi le faire évoluer.


Au plus fort de ton année 2016, tu étais passé à 2 points seulement de battre Viktor Axelsen lors des Europe 2016 en France. Avec le recul, est-ce que tu penses qu'une victoire ce jour-là, et la confiance en ton jeu qui en découle aurait pu tout changer sur tes résultats acquis depuis ?

Je ne sais pas trop. Avec un gros résultat derrière c’est possible oui. Je pense que ça m’aurait forcément donné un gain de confiance en mon jeu. Mais bon ça ne s’est pas passé comme ça alors la question ne se pose plus ...

Lucas Claerbout
Crédit photo : Badmania.fr

''Avoir un gros moteur, ce n'est pas suffisant !''

Tu es souvent décris comme un joueur athlétique, avec un "gros moteur". Mais toi, comment décrirais-tu ton style de jeu ?

Je me décrirais plutôt comme un contre-attaquant mais j’essaye de mettre en place beaucoup plus d’agressivité dans mon jeu ces derniers temps. Si je veux un jour pouvoir battre les meilleurs il faut que je sois capable de faire la différence en changeant les rythmes de jeu et arriver à créer des décalages pour déstabiliser l’adversaire. Un ''gros moteur'' c’est bien, mais ce n’est pas suffisant !


Peux-tu nous parler de ta relation avec les autres spécialistes du simple hommes ? Tu es notamment très proche de Lucas Corvée, peut-être un peu moins de Brice Leverdez depuis son départ de l'INSEP ...

Oui je suis très proche de Lucas Corvée. C’est mon pote depuis qu’on a intégré le pôle France jeunes de Talence, donc on se connaît vraiment très bien. Je m’entends aussi très bien avec Thomas Rouxel. Quand on est pas sur le terrain de bad, on aime bien se faire un tarot, une belote, un Mario Kart, une pétanque… Bref on passe du temps ensemble même quand on n’est pas dans la salle d’entraînement !

Et je m’entends bien aussi avec les autres joueurs de simples de l’INSEP (Vincent Medina, Leo Rossi, Pierrick Cajot). Pour Brice, c’est vrai que je le côtoie beaucoup moins maintenant qu’il ne s’entraîne plus à l’INSEP, mais ça n’empêche pas que l’on s’entend bien quand on se croise en tournois ou ailleurs.


Côté championnat de France, tu as déjà 3 fois atteint la finale, avec à chaque fois une défaite serrée. Est-ce un objectif majeur pour 2018 ?

Oui c’est évidemment un de mes objectifs de la saison.


Tu as fêté tes 25 ans ce dimanche 22 Octobre. On dit souvent qu'un badiste européen atteint son apogée vers ses 30 ans. Qu'est ce que tu souhaiterais mettre en place durant les prochaines années pour aller plus haut ?

Comme je le disais auparavant, je suis persuadé que beaucoup plus d’agressivité dans mon jeu est quelque chose que je dois mettre en place de plus en plus, et que cela m’aidera à aller plus haut durant les prochaines années.


Parle-nous des Jeux Olympiques. Tokyo 2020, voir Paris 2024 : est-ce dans un coin de ta tête ?

Oui Tokyo 2020 est clairement un objectif. Par contre si je veux prétendre aller au Japon en 2020, je suis conscient qu’il va falloir que je monte encore mon niveau de jeu, et surtout que je sois beaucoup plus régulier dans mes sorties à l’étranger car pour le moment il y a trop de hauts et de bas. Derrière il y a Paris 2024, c’est aussi un objectif à long terme mais il y a beaucoup à faire avant, donc pour le moment je garde ça dans un coin de ma tête.


As-tu un modèle, un joueur de référence en activité ou retraité en simple hommes ?

Forcément il y a certains joueurs que je regarde plus en vidéo que d’autres ... mais autrement non, je n’ai pas vraiment de modèle ou de joueur de référence !

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