FFBAD : Les premiers mots de Yohan Penel, Président de la FFBaD

Publiée par Richard Catroux le samedi 12 décembre 2020 à 17:50
Interview_President_Penel
Crédit photo : Badmania.fr

Quelques heures après son élection au poste de Président de la Fédération Française de Badminton, Yohan Penel nous a accordé quelques minutes en exclusivité pour nous livrer ses premières impressions.

"La campagne a été longue et intense"

Félicitations pour votre élection au poste de Président de la Fédération Française de Badminton. Quel a été votre premier sentiment au moment du verdict ?

La campagne a été longue et intense, on a essayé beaucoup de choses et manifestement, la communauté a été sensible à nos actions. C'est donc le sentiment qu'on a peut-être visé juste dans ce que la communauté du badminton attend, le fait d'être à l'écoute, de débattre avec un maximum de personnes. Le deuxième sentiment, c'est évidemment le poids de la responsabilité parce qu'il faudra être à la hauteur, il va y avoir beaucoup d'attentes autour de nous et il faudra répondre présent sur les prochaines années.


Vous vous attendiez à être élu Président ou c'est une surprise pour vous ?

Évidemment, on espérait être élu, on ne va pas se le cacher. Le scrutin était très incertain parce qu'il y avait trois listes avec trois projets, trois visions et trois réseaux différents. C'était donc difficile d'évaluer la tendance. De notre côté, on a réalisé un énorme travail d'observatoire sur tout le territoire pour faire de la détection sur des potentiels et intéresser un maximum de personnes aux élections. Ces personnes se tenaient éloignées de la vie fédérale car cela ne leur parlait pas et c'était crucial pour nous que ce soit l'élection du badminton en général.

On sentait qu'il y avait une réelle dynamique dans les interactions qu'on a pu avoir sur les territoires puisqu'on a fait un tour de France numérique, à défaut de le faire physiquement. Beaucoup nous ont remercié pour ce qu'on avait mis en place pendant cette campagne, que ce soit sur du contenu, sur du partage d'informations qu'on a toujours essayé de donner le plus factuellement possible. On a vraiment essayé de faire en sorte que chacun puisse se faire sa propre opinion. Donc, oui, c'est évidemment une surprise parce que le résultat du premier tour donne quand même un net avantage à notre liste (environ 45% des voix) mais on n'était pas plus serein au deuxième tour.


"Ce qui est important, c'est de partager nos visions en permanence"

Quel va être le programme des prochains jours ? Vous prenez vos fonctions de Président dès aujourd'hui ?

Oui on prend nos fonctions immédiatement, il n'y a pas d'attente avant de se mettre en route. Donc évidemment, nous avions déjà préparé un certain nombre de choses sur la répartition des tâches. Il restait des postes libres et ils ont été pourvu avec l'arrivée de Nathalie Huet et Julien Laffay pour la liste Changement d'R, mais également les deux élus au scrutin plurinominal, Gilles Castillon et Roland Boigeol.

Tout le monde va évidemment être intégré à cet organigramme car on ne souhaite mettre personne de côté et on veut que ce soit un débat constructif quoiqu'il arrive, il n'y a pas de discipline de groupe. Ce qui est important, c'est de partager nos visions en permanence, de débattre pour faire avancer le badminton en France. Donc côté organigramme, on est prêt. On va compléter par les commissions même s'il y en aura beaucoup moins que sur l'olympiade précédente. Et puis nous allons mettre rapidement en place des groupes de travail, notamment celui sur les nouvelles économies du badminton parce que le temps presse sur ce sujet en particulier.


Et quels vont être les dossiers les plus urgents à traiter ?

On doit profiter des prochains mois pour remettre un certain nombre de dossiers à plat. Ensuite, dans les urgences absolues, il y a bien sûr le protocole pour la reprise des mineurs qui aura lieu dès ce mardi 15 décembre. On doit également faire tout notre possible pour que le Top 12 puisse reprendre rapidement parce qu'aujourd'hui les clubs sont en difficulté et c'est lié au fait que le badminton n'est pas un sport professionnel, et qu'ils n'ont donc pas de dérogation. Et c'est tout leur modèle économique qui est mis à mal.

C'est à nous de voir ce qu'on est en capacité de faire et de profiter de toute la puissance de frappe de la Fédération, des Ligues avec les salariés et les cadres techniques pour apporter une aide aux clubs qui sont les plus en difficulté financièrement et éviter des liquidations judiciaires comme on a malheureusement pu le voir récemment en Normandie. Donc il y a du travail, ce n'est certainement pas la meilleure période pour prendre ces fonctions mais d'un autre côté on est convaincu que notre discours sur l'utilité sociale du badminton, sur le fait d'écouter tout le monde va permettre de sauver le badminton français et de surmonter cette crise. On doit être une Fédération qui inspire et qui accompagne les clubs au maximum.

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