Crédit photo : Sylvain Nalet
Orléans tient sa finale 100% bleue
Sept volants de set manqués lors de la première manche, puis encore deux dans la seconde : longtemps, Thom Gicquel et Delphine Delrue ont joué avec leurs nerfs autant qu’avec ceux du public orléanais. Lee Yang, pour sa première avec Chang Hsin Tien, n’en demandait d’ailleurs certainement pas tant, lorsqu’il convertissait sa toute première opportunité pour prendre les devants (27-25), avant, qu’enfin, les Français effacent une fois pour toute les trop nombreuses opportunités gâchées (25-27, 21-19).
Et pour couronner le tout, les champions de France n’ont pas manqué de surprendre, encore un peu plus, une salle tout acquise à leur cause. Sur la lancée de leurs succès références devant Lane/Pugh, jeudi, puis Dremin/Dimova, hier, le tandem de 20 ans comblait un déficit de cinq points au sortir du dernier temps mort technique (5-11 puis 12-12). Distancés à nouveau, les Français en remettaient une couche (13-17 puis 18-18). Cette fois, pas de mauvaise blague : après 1h18 d’un intense combat, Gicquel/Delrue exultaient dès leur première opportunité (25-27, 21-19, 21-19). Cerise sur le gâteau : ils affronteront demain Ronan Labar et Anne Tran, pour une finale 100% bleue inédite sur le circuit World Tour.
Une cascade de péripéties dont leurs aînés n’ont d’ailleurs pas manqué de se passer. S’ils avaient connu un léger retard au démarrage, hier, face aux Anglais Wolfenden/Moore avec la perte du premier set, les pensionnaires d’Aix-en-Provence n’auront pas laissé cette opportunité à Kusharjanto/Kusumawati (21-10, 21-12). Impériaux du début à la fin, Ronan Labar et Anne Tran s’envolaient, pour seulement leur deuxième tournoi côte à côte, vers une finale de rêve dans le Loiret.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Rouxel avait montré la voie
Et dire qu’avant tout cela, le Palais des Sports d’Orléans s’était déjà enflammé, et pas qu’un peu. Après un incroyable combat d’1h19 en quarts de finale, Thomas Rouxel, encore une fois galvanisé par tout une salle derrière lui, ne manquait pas de se sublimer à nouveau en ouverture. Après avoir enlevé une première manche sur le fil malgré un matelas de cinq points d’avance (21-19), le Breton ne fût pas loin de la correctionnelle dans la seconde (16-11 puis 17-18). Jouant avec les nerfs de son adversaire et du coach adverse, le Français, après deux volants de matchs effacés par le 29ème joueur mondial, laissait finalement éclater sa joie après deux sets à rallonge (21-19, 23-21).
Finaliste malheureux de ses trois dernières finales disputées – toutes au niveau International Challenge – l’un des fers de lance du BC Chambly tentera de se faire une place sur la plus haute marche du podium pour la première finale d’un soliste tricolore sur le circuit World Tour. Face à un Koki Watanabe solide pour écarter Li Shifeng de sa route ce samedi, il faudra une nouvelle fois batailler dur. Ça tombe bien, le 59ème mondial semble prêt.
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