Crédit photo : Sylvain Nalet
Thomas Rouxel se paie encore Eetu Heino, les mixtes en grande forme
Désormais habitués à s’affronter sur la scène européenne, les camblysiens Thomas Rouxel et Eetu Heino ont encore fait le show. Malgré sa belle série de quatre victoires consécutives face au Finlandais, le tricolore savait que le billet pour le dernier carré vaudrait de l’or. Face au 85ème mondial, Thomas Rouxel a dû livrer un nouveau véritable combat (comme en Allemagne il y a près d’un mois). La présence du double dames Delrue/Palermo sur les courts en même temps n’y change rien, toute la salle est acquise à la cause de Thomas Rouxel.
Et pour cause, un premier set d’anthologie qui voit le Français laisser échapper quatre volants de set avant de s’incliner 28-26. Alors qu’on pouvait s’attendre à un contre-coup, c’est Heino qui baisse le pied dans la seconde manche et voit son adversaire revenir à un set partout (26-28, 21-14). Le set décisif est très serré mais c’est bien Thomas Rouxel qui domine les débats après une dernière série décisive (28-26, 21-14, 21-18). C’est un Mark Caljouw intraitable face à Nhat Nguyen qui l’attend au prochain tour pour une place en finale.
Fraîchement arrivée sur la circuit, la paire Labar/Tran performe déjà. Après la leçon de lucidité face à Ellis/Smith il y a deux jours, les Anglais Wolfenden/Moore n’avaient pas la faveur des pronostics. Pourtant c’est bien eux qui empochent la première manche (21-17). Récompensés après une entame parfaite, les Anglais vont connaître une baisse de régime. Ou plus exactement, Ronan Labar et Anne Tran vont hausser considérablement leur niveau. En se rendant la tâche bien plus simple, les Bleus se qualifient pour les demies où ils affronteront une paire indonésienne.
Oui, Thom Gicquel et Delphine Delrue sont encore jeunes. Mais il faut dire que depuis quelques mois, ils semblent en capacité de porter le mixte tricolore. On sait qu’après leur succès face à Christiansen/Pedersen il y a quelques semaines, il s’étaient écroulés. Alors après cette victoire face à Lane/Pugh, il fallait assumer face aux Russes Dremin/Dimova. Face aux 32èmes mondiaux, ils ont tout simplement été exemplaires pour s’offrir une belle victoire 21-17, 21-16. En la personne de Lee Yang et de sa partenaire Chang Hsien Tien, ils auront fort à faire pour rejoindre la finale.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Lefel/Tran et Delrue/Palermo piégées, Qi Xuefei n’y arrive pas
Les quarts de finale du double dames avaient tout d’un piège. Emilie Lefel et Anne Tran sont tombées dedans. Face aux Indonésiennes Ramadhanti/Imanuela, 38èmes mondiales, les Françaises n’ont rien pu faire. Incapables de trouver une faille dans le jeu des jeunes indonésiennes (18 ans), elles s’inclinent logiquement (21-15, 21-17) face à une paire qui devrait rapidement monter au ranking mondial.
Quelques minutes plus tard, Léa Palermo et Delphine Delrue ne sont pas non plus parvenues à éviter le piège tendu par les Taïwanaises Hsu/Hu. C’était annoncé, il ne fallait pas se fier à cette 51ème place mondiale, loin d’être significative du niveau réel de cette paire. Après un premier set remporté avec une facilité déconcertante (21-8), tous les voyants étaient au vert. Mais le ciel bleu va se couvrir rapidement pour Delrue/Palermo. Pourtant auteurs d’une excellente prestation, les Bleues sont tombées sur un os. Les Taïwanaises, solides dans les money-time ont su faire la différence (8-21, 21-18, 21-17).
Décidément ce n’était pas la journée pour les filles de l’équipe de France. Si elle n’en fait pas encore officiellement partie, ce n’est qu’une question de temps pour Qi Xuefei. En délicatesse depuis le début de l’année 2019, la joueuse de Rostrenen s’est tout de même rassurée avec deux victoires dans la douleur cette semaine. Mais face à la Taïwanaise Sung elle n’a rien pu faire. Si Qi Xuefei était parvenue à lui prendre un set en Espagne, elle a subi une lourde défaite aujourd'hui (21-12, 21-16).
Katogan
Le 24/03/2019 à 12h11 (0)