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Tout sauf le début de saison attendu pour les plus grandes stars du badminton mondial. En guise de mise en bouche du nouveau circuit BWF World Tour 500, les Malaysia Masters 2018 ont provoqué les défaites rapides du trident magique Chen Long, Lee Chong Wei et Lin Dan. De quoi relancer le débat sur la fin de carrière des deux rois de la dernière décennie ?

Différents maux pour une même conséquence

L'un ne fait que rarement semblant. Le second au contraire, a souvent fait preuve d'indolence depuis 2010. Le dernier enfin, se bat souvent contre son corps et ses doutes, et vient de rechuter après une fin d'année 2017 un peu plus heureuse. Vous aurez sans nul doute reconnu dans cet ordre Lee Chong Wei, son rival de toujours Lin Dan, et le champion olympique en titre Chen Long.

À 35 ans, le Malaisien - à domicile cette semaine pour sa première sortie de la saison - est sans conteste celui qui inquiète le plus. Certes, le roi de la province de Penang avait prévenu: en 2018, il jouerait moins de tournois à fond. Mais difficile de l'imaginer balancer un match à domicile.

Tout le crédit revient donc à Kenta Nishimoto d'avoir su pour la seconde fois effacer le numéro 2 mondial (19-21, 21-18, 21-19) après sa victoire des IFB 2017. Le juste retour de boomerang aussi, sans doute, pour un Lee Chong Wei qui avait alors balancé la rencontre ... négligeant sans doute le gain de confiance qu'il accordait au jeune japonais.

Les défaites de Lin Dan demeurent elles toujours difficiles à analyser. À L'image de ce troisième set presque lâché à l'Indonésien Ihsan Mustofa (21-16, 18-21, 21-17), après avoir pourtant mené 14-11 dans le dernier acte. Il faudra probablement attendre au moins le All England pour en savoir plus.

Reste Chen Long. Malheureux pendant toute la saison 2017 avant de ressusciter le temps du China Open en Novembre dernier, on avait laissé le double champion du monde sur un abandon à quelques heures du début des Super Series Finals. On l'a retrouvé aujourd'hui hors sujet, totalement dépassé par la vitesse d'Antony Ginting (21-17, 21-15). La saison n'en est encore qu'à ses prémices, mais il y a déjà urgence à rétablir un semblant d'autorité pour les vieux lions du simple hommes.

Mais en ont-ils seulement les moyens, face à une jeune génération que l'on attend au sommet depuis plusieurs saison désormais ?

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Axelsen se sort (enfin) du piège Lee Hyun-Il, Leverdez au second tour

Avec d'autres éliminations comme celles de Chou Tien Chen par Jonatan Christie (21-11, 24-22) ou de Son Wan Ho par le revenant Liew Daren (21-15, 21-13), les têtes de série se font déjà rares au second tour. Heureusement, il reste le numéro 1 mondial Viktor Axelsen, qui a enfin trouvé la clé du coffre-fort coréen Lee Hyun-Il.

Après un premier set bêtement perdu, le géant d'Odense a retourné la situation pour finalement dérouler plutôt facilement 18-21, 21-14, 21-5. Prochain adversaire: l'Indien Sai Praneeth.

Au milieu de cette déferlante de surprises, Brice Leverdez a lui profité de son élan de la PBL indienne pour facilement surclasser le qualifié malaisien Soong Joo Ven (21-8, 21-12). Pas de chance: son prochain tour le conduira à l'une des rares têtes de série encore en lice, le Hong-Kongais Ng Ka Long (7).

Côté français, l'aventure s'arrête là en revanche pour Kersaudy/Maio, auteurs d'un bon match face à Liao/Su mais effacés 21-18, 21-18. Décidément peu à l'aise face à aux Thaïlandaises, Delphine Lansac n'a elle rien pu face à la 13ème mondiale Nichaon Jindapol, vainqueur du Thaïland Open la semaine passée (21-10, 21-15).

Côté têtes d'affiche, ça passe pêle-mêle pour Anders Antonsen, Carolina Marin, Hans-Kristian Vittinghus (facile tombeur de Wong Wing Ki), Taï Tzu Ying, Akane Yamaguchi, et toutes les têtes de série du double. Seule surprise: la chute d'Ivanov/Sozonov, vaincue par les vice-champions olympiques Goh/Tan, réassociés après un break de seulement quelques semaines (22-20, 22-20).

Les résultats du Thailand Masters 2018 ICI