Crédit photo : Badmania
Ginting plus fort que Christie
Un premier quart en 2015, une deuxième demi-finale en 2016, puis une finale en 2017, et mieux encore, un premier titre. La carrière d'Anthony Ginting va crescendo depuis un moment, et l'Indonésien de 21 ans a frappé ce dimanche une première fois sur le circuit Super Series.
Un âge où la régularité sur la scène internationale reste cependant à peaufiner, malgré une montée en puissance indéniable. Une régularité qui fait aussi parfois défaut sur l'ensemble d'une rencontre, mais dont n'a pas su profiter Jonatan Christie, tout juste 20 ans, et peut-être encore un peu tendre lui aussi. Un premier set rapidement expédié (21-13) par Ginting ne l'aura d'abord pas beaucoup aidé.
Touché mais pas KO, Christie forcera la différence en milieu de second set, aidé, c'est vrai, par les nombreuses fautes directes de son adversaire (21-13, 19-21). Styles de jeu ultra-offensif, à plat et en première intention, l'opposition fait une part belle aux déchets mais a le mérite d'enflammer le SK Handball Stadium de par son intensité. Et malgré une grosse frayeur en fin de partie (18-14 puis 18-19), Anthony Ginting finira par rafler la mise (21-13, 19-21, 22-20).
Une première couronne pour Ginting, et une deuxième pour les plus expérimentés Jordan/Susanto. Vainqueurs au All England l'an passé, les Indonésiens auront pris la mesure de Wang/Huang en deux manches (21-17, 21-18), dans un tableau là aussi délaissé par les grands noms de la discipline.
Jamais deux sans trois dit le proverbe, l'Indonésie aurait bien voulu s'en convaincre. C'était sans compter sur un certain duo Boe/Mogensen.
Boe/Mogensen brillent, P.V. Sindhu stoppe Okuhara
A respectivement 37 et 34 ans, les vétérans danois n'ont pas fini de marquer de leur empreinte le badminton mondial. Vainqueurs à Séoul en 2009 puis 2014, les Danois, têtes de série 1, ont remis ça face à Gideon/Sukamuljo ce dimanche.
Un premier set quelque peu insipide permettait d'abord aux Scandinaves de faire la course en tête (21-19), mais la défense de fer des Européens, confrontée à la vista des Indonésiens, finissait par craquer (19-21, 21-19). Pas assez pour enterrer les Danois, qui dans un troisième set globalement maîtrisé, mettait au tapis des Indonésiens qui n'y arrivent décidément pas face aux numéros un mondiaux (21-19, 19-21, 21-15). Une place de numéro 1 confortée et un 15e titre Super Series dans l'escarcelle du duo danois, toujours aussi fringuant malgré le poids des années.
Fringuantes, Nozomi Okuhara et P.V. Sindhu, le sont plus que jamais. Un rallye de 56 coups, un premier volant de match sauvé par Nozomi Okuhara, une ambiance électrique sur fond d'un savoureux suspens, il n'en fallait pas plus pour que les fans de badminton se remémore l'incroyable finale de Glasgow d'il y a 3 semaines entre les deux jeunes femmes dans un nouveau match marathon d'1h23.
Quoique, les deux premiers sets, il faut l'avouer, n'auront eux pas été de la même facture que ce que l'on avait pu voir outre-manche. Entre une Japonaise d'abord friable (20-18 puis 20-22) puis une Indienne dominée de toute part (20-22, 21-11), l'opposition tardait à prendre de la hauteur. Il suffisait d'être patient. Un troisième set de haute volée (22-20, 11-21, 21-18) à la faveur de P.V. Sindhu et voilà un troisième sacre Super Series en même pas l'espace d'un an pour l'Indienne. Fin de série, en revanche, pour Okuhara : la Japonaise, titrée en Australie et sacrée Championne du Monde, restait sur une série remarquable de 14 succès consécutifs.
Habituée à truster les podiums en double mixte aux côtés de Lu Kai, Huang Yaqiong a elle fait étalage de sa polyvalence ce dimanche. Sa récente association avec Yu Xiaohan semble en tout cas prometteuse pour le clan chinois. Une surprenante victoire face aux locales Chang/Lee (21-11, 21-15) et voilà une septième paire à remporter un titre Super Series en sept tournois chez les dames, symbole d'une hiérarchie bancale.
Pompidum
Le 24/09/2017 à 0h07 (0)