Crédit photo : Yonex International

En attendant la nocturne (18h00) célébrant la fin des quarts de finale de ces championnats du monde de badminton 2017, les premiers duels du jour n'ont pas manqué de livrer un éclairage nouveau sur la destinée de cette édition écossaise. Si quelques nouvelles têtes s'invitent pour la première fois sur le podium de l'échéance internationale reine, la parole est surtout aux récidivistes, après pour certains une longue période de disette.

Lin Dan, 4 ans après

Et comment ne pas évoquer Lin Dan sur le terrain de la nostalgie ? Extrêmement bien servi par le tirage au sort, mais laborieux depuis le début du tournoi (3 sets face à Holst puis Ouseph hier), le double champion olympique a mieux géré son affaire aujourd'hui pour écarter Wong Wing Ki (21-17, 21-18).

Depuis son titre surprise en 2013 après une longue période d'absence, Super Dan n'était plus reparu médaille autour du coup sur une compétition majeure (jeux olympiques ou mondiaux). Le voilà au minimum bronzé, en attendant peut-être une 7ème finale mondiale dimanche.

Pour y parvenir, il faudra se débarrasser d'un Son Wan Ho impressionnant de solidité aujourd'hui face à l'un des épouvantails de la compétition, Srikanth Kidambi (21-14, 21-18). Le numéro 1 mondial s'offre à 29 ans sa première breloque internationale, et devra faire mentir les face-à-face (2-10) face à son glorieux aîné pour accéder à la finale.

Face au vainqueur de ce duel: peut-être Viktor Axelsen, qui a survécu aux deux volants de match gâchés au second set pour dominer Chou Tien Chen (21-18, 20-22, 21-18). 3 ans après sa première médaille de bronze à domicile, le revoilà sur la boîte, en attendant peut-être de défier le tenant du titre Chen Long. La Wild Card chinoise jouera ce soir son compatriote Tian Houwei.

Crédit photo : Yonex International

Sindhu impressionnante, Matsutomo/Takahashi incorrigibles

Côté dames, en attendant les explosifs Marin - Okuhara, et surtout Gilmour - Newhal devant une Emirates Arena en fusion, on connaît la première demi-finale du tournoi. Si P.V. Sindhu n'a laissé aucune chance à une Sun Yu totalement dépassée par les événements (21-14, 21-9), la délégation chinoise n'a pas dit adieu à toute chance grâce à Chen Yufei. D'abord écrasée par la patte d'Intanon Ratchanok, la jeune tête de série 9 a laissé passer l'orage pour éteindre la lauréate de l'édition 2013 (14-21, 21-16, 21-12).

Championnes olympiques et numéro 1 mondiales, Matsutomo/Takahashi n'avaient pourtant elles jamais remporté une seule médaille mondiale. Une anomalie statistique rattrapée cet après-midi face à Bao/Yu au terme d'un scénario rocambolesque. Déjà secouées hier par Fukuman/Yonao, les reines de la discipline semblaient en orbite lorsqu'elles menaient 15-2, jusqu'à concéder le second set 27-25, suite à une remontée éclair de la paire chinoise.

Plus de peur que de mal finalement (21-13, 25-27, 21-19), mais les près de 3 heures passées sur le court en 2 jours pourraient laisser des traces au moment de défier les jeunes Chen/Jia, qui comptent parmi leurs bêtes noires de l'année écoulée.

À retenir également: la surprenante médaille de bronze validée par le tandem hong-kongais Lee/Chau après un succès face aux têtes de série 2 Lu/Huang (21-13, 17-21, 21-15), et le retour au sommet de Muhammad Ahsan avec son nouveau partenaire Rian Agung Saputro. le duo indonésien évince les surprenants coréens Chung/Kim (21-16, 21-18).

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