Crédit photo : Yonex International
Jour de premières à Fuzhou
Le plus à blâmer dans ce camouflet ? Jan O Jorgensen, décidément souvent là où on ne l'attend pas (ou plus). À bientôt 29 ans, le 6ème joueur mondial s'offre son deuxième Super Series Premier en terrassant Chen Long sur ses terres (22-20, 21-13).
7 ans après la finale qui l'avait révélé sur ce même tournoi, Jorgensen convertit donc cette fois l'essai. Sur courant alternatif depuis le début de la semaine, le scandinave a poussé les rapports pour livrer selon Jimmy Laugesen ''Le meilleur match de Jorgensen auquel il ai assisté".
Les sceptiques diront que Chen Long n'était pas à 100% de ses moyens. Ils auront - en partie - raison : de retour à la compétition après 3 mois d'absence cette semaine, le nouveau roi de l'olympe n'a pas affiché la constance quasi-robotique qui l'a mené au sommet cet été. Mais là où Axelsen s'était hier cassé les dents, son aîné a lui livré un match plein d'envie et de lucidité. Au coude-à -coude jusqu'au money time du premier set, le vice-champion d'Europe a clairement accéléré ensuite pour s'offrir sa 2ème victoire en 10 confrontations face au colosse de la CBA.
Maître du filet, plus à l'aise avec les courants d'air perturbant le jeu dans l'Haixia Olympic sports center, Jorgensen avait bien mérité le plus beau trophée de sa carrière jusqu'ici. Pour la première fois en 30 ans, un Européen remporte l'un des tableaux de simple du tournoi. Chen Long lui, devra encore patienter avant de triompher pour la première fois à domicile. Les deux hommes devraient être présents aux Super Series Finals le mois prochain (Chen Long étant d'ores et déjà titulaire d'une Wild card, en tant que tenant du titre).
Dans la lignée de leur leader, les filles de la CBA - si solides d'ordinaire - ont elles aussi échoué à sauver la nation. En nouveau Poulidor du circuit, Sun Yu échoue face à P.V. Sindhu. La vice-championne olympique a passé un cap cette année, et le démontre avec son premier titre Super Series acquis de haute lutte (21-11, 17-21, 21-11).
Elles aussi pour la première fois vainqueurs d'un Super Series, les Coréennes Chang/Lee privent Huang/Li du titre (13-21, 21-14, 21-17), au terme d'un marathon d'1h30.
L'Indonésie se régale
Li Yinhui battue en double dames donc, mais aussi en double mixte. A contrario de sa compatriote de la même génération Chen Qingchen - double vainqueur du French Open, puis du Bitburger Open -, la nouvelle partenaire de Zhang Nan a échoué dans une quête similaire aujourd'hui. Face à ses successeurs au rang de champion olympique Ahmad/Natsir, l'ex-indéboulonnable patron de la discipline a lui semblé regretter amèrement son ancienne partenaire Zhao Yunlei, néo-retraitée. Le tenant du titre cède une nouvelle fois sa couronne aux Indonésiens (21-13, 22-24, 21-16).
Sorti de la PBSI, Hendra Setiawan demandait à sa descendance du double de "travailler plus, pour faire à nouveau briller l'Indonésie". Difficile d'affirmer qu'il ai été entendu, mais le duo Gideon/Sukamuljo s'affirme clairement comme un tandem à suivre pour 2017. Après l'Inde et l’Australie, les 7èmes mondiaux remportent leur premier Super Series Premier face à Boe/Mogensen (21-18, 22-20). Les Danois devront cravacher à Hong-Kong la semaine prochaine pour espérer rejoindre les Super Series Finals de Dubaï.
Luciole
Le 20/11/2016 à 13h23 (0)Sinon, c'est son deuxième SSP non? L’Indonésie n'est pas un SSP ?
Ivan Cappelli
Le 20/11/2016 Ã 13h28 (0)juBu
Le 20/11/2016 Ã 13h32 (0)