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Deux premiers sacres, dont celui du vétéran Danois Vittinghus, des jeunes loups chinois et indonésiens sous les feux de la rampe en double, et la confiance retrouvée pour Saina Nehwal, tels sont les enseignements des finales du Super Series d'Australie. Un tournoi cauchemardesque pour les favoris tombés sur la route des finales, et donc sans enjeu pour la détermination des têtes de série olympiques. Seules deux qualifiées pour Rio étaient d'ailleurs encore présents en finale, Polii/Maheswari et Nehwal.

Vittinghus en apesanteur, la résurrection pour Nehwal

Il ne redescend pas de son nuage en 2016 : demi-finale du All England, gloire de la Thomas Cup, et enfin la consécration d'un premier titre en Super Series avec un retour dans le top 10 en vue. A 30 ans, Hans Kristian Vittinghus semble en état de grâce.
Dans un un tableau laissé béant par les forfaits et la sortie précoce de Chen Long, l'attachant troisième mousquetaire Danois a néanmoins su s'accrocher dans un match spectaculaire face à Jeon Hyeok Jin (21-16/19-21/21-11), qui fêtera ses 21 printemps demain. Payant sans doute sa débauche d'énergie en demie, sur sa 4ème sortie en Super Series, le jeune Coréen s'affiche cependant ostensiblement prêt à bousculer la hiérarchie du simple du pays du matin calme.

Toujours en simple, le match de clôture du tableau le plus dense de la semaine, celui du simple dames, a entièrement tenu ses promesses. Jamais deux sans trois, la star indienne Saina Nehwal (7) barre à nouveau la route de la chinoise Sun Yu en Australie, en finale cette fois. Avec son deuxième Australian Open en poche, la joie affichée de la vice-championne du monde à l'issue de ce marathon en dit long. Confiance et état de forme retrouvés après les blessures de l'hiver, plus d'un an après son dernier titre majeur (Inde en 2015), le rayon de soleil australien se prolongera-t-il jusqu'au Brésil ?

Luttes internes pour le futur du double chinois et indonésien

Dans le remake de la finale houleuse des Super Series de New Dehli, la rude concurrence entre les seconds couteaux de la PBSI a de nouveau tourné à l'avantage des feux follets Sukalmujo/Fernaldi (7). Extrême vivacité et défense impénétrable, la recette gagnante des petits gabarits indonésiens, qui ont étouffé leurs compatriotes Pratama/Suwardi (6). Les Indonésiens s'offrent un second trophée en Super Series, (le troisième pour Fernaldi en photo ci-dessous, avec les IFB 2013 conquis avec Markis Kido), et tiennent ainsi la corde des Super Series en 2016

Dans un scénario de lutte intestine similaire en mixte, les jeunes Chinois Lu/Huang (8 - en photo ci-dessus) domptent leurs rivaux et benjamins Zheng/Chen, tenants du titre mondial chez les juniors, qui se signalent déjà en 3 participations sur le circuit phare de la BWF.

En double dames, Chen Qingchen aura d'ailleurs fait mieux que se consoler en ouverture, avec une première couronne en Super Series dès sa première association avec Bao Yixin, pépite déjà aguerrie sur le circuit. Talent et précocité ne sauraient mentir ! Au top chez les juniors depuis 3 ans, Chen incarne la prochaine vague de l'élite de l'empire du milieu, et a fait des étincelles en arrachant la victoire face aux ex n°2 mondiales Polii/Maheswari (2).

A mi-parcours des Super Series 2016, Sydney marque la dernière étape phare du circuit BWF avant Rio, seuls les tournois des Grand Prix Gold de Taïpei et de Californie séparent désormais le gratin du badminton mondial du rêve olympique.

Les résultats de l'Australian Open 2016 ICI