Difficile de passer quelques jours sans évoquer Brice Leverdez à la une de Badmania.fr. Pour le meilleur et pour le pire, le numéro 1 français occupe le devant du paysage médiatique du badminton français, de son huitième titre national à son exclusion spectaculaire de l'équipe de France de badminton hier. Moins de 24 heures après ce nouveau rebondissement dans le conflit entre les joueurs et la FFBaD, nous avons pu nous entretenir avec le leader du groupe France pour recueillir ses impressions.
"Ils ont voulu me salir"
Évidemment fatigué ("j'ai très peu dormi"), Brice Leverdez n'en a pour autant pas perdu son franc-parler. De retour dès hier sur Paris, le Cristolien prépare sa défense pour un match dont il se serait bien passé, à quelques mois du début de la qualification olympique.
Son avis sur les championnats d'Europe ? "C'etait une compétition ... unique (il rit). Ces championnats d'Europe ont vraiment été très spéciaux, avec beaucoup d'émotions contrastées, d'adrénaline, un mélange de sentiments très dur à gérer".
Lorsqu'on lui demande les circonstances de son exclusion de l'équipe de France, le numéro 1 français ne semble toujours pas réaliser : "J'ai été convoqué dans la chambre du DTN, en présence d'une autre personne de l'encadrement fédéral. Comme si j'allais me comporter de manière violente ! Les raisons invoquées pour mon exclusion de l'équipe de France sont incroyables. Monsieur Limouzin m'accuse d'abord de l'avoir regardé "comme une sous-merde" (sic) avant la rencontre face à la Suède. On me reproche ensuite d'avoir refusé de serrer la main du président Richard Remaud. La vérité, c'est qu'ils ont juste pris un coup dans leur ego !"
Au point, selon le joueur de l'US Créteil, d'avoir des conséquences directes sur le résultat sportif :"Mercredi par exemple, je n'ai pas réussi à gérer mes émotions après mon altercation avec le président de la Fédération, juste avant mon match face à la Suède." Une provocation selon le joueur, mais surtout une ligne jaune à ne pas franchir :"J'ai refusé de lui serrer la main, et lui voulait me faire un cours de politesse ! J'ai monté la voix, mais je n'ai rien dit de méchant, ou insultant. Remettre en cause mon éducation, c'est insulter mes parents. Et ça je ne peux pas l'accepter."
Au-delà du sportif, Brice Leverdez met surtout en avant l'impact terrible sur son image : "Ils sont allés trop loin. Ils ont voulu me salir et me mettre sur la touche, ternir mon image de joueur professionnel. Dire que je ne respecte pas le règlement BWF, c'est porter atteinte directement à ma personne. Ça n'en restera pas là ."
Brice Leverdez gets suspended but it is clear from this photos as to whom the players support. pic.twitter.com/i9iHs6F87D
— Mark Phelan (@markphelanGPM) 13 Février 2015
"Ils ne voulaient plus jouer"
La tonalité de la discussion change du tout au tout lorsqu'il évoque ses partenaires : "J'ai été touché de voir à quel point tous les joueurs étaient soudés. Ils ont tous appris mon exclusion lors de l'annonce de la composition d'équipe, quelques minutes après qu'elle m'ai été signifiée. Il y a tellement de choses incroyables qui se sont passées ! Les joueurs ont été touchés au plus profond d'eux-mêmes."
Encore marqué par la scène, il se remémore les réactions de ses coéquipiers à l'annonce de son éviction : "Au début, ils ne voulaient pas jouer, déclarer forfait. Ils étaient encore plus affectés que moi ! Ça été une vraie bataille de réussir à les remotiver. Je leur ai dit "Il faut que vous jouiez." Comment veux-tu réagir avec Lucas (Corvée, ndlr) qui te regarde les larmes aux yeux en te disant "je ne peux pas jouer, j'aurais l'impression de te trahir ?" Qu'est ce que tu peux lui dire ? Il n'a que 21 ans et un potentiel énorme. Au vu de notre relation très particulière, il a forcément été le plus affecté par cette tentative de la Fédération de me détruire."
Malgré la défaite, il souligne les ressources mentales exceptionnelles dans lesquelles ont su puiser les Français : "Lucas m'a impressionné. Il a fait le boulot comme un leader. Il a lâché ses émotions, et c'était magnifique. Il lance toute l'équipe qui derrière fait un super match, avec Sashina qui se bat comme une lionne ... C'était vraiment beau, surtout avec toutes les émotions des heures d'avant. Ils étaient dépités, énervés, c'était vraiment dur pour eux. Malgré la défaite, ils ont été exceptionnels."
Lors de l'avant-match hier, Ronan Labar s'est fendu d'un geste fort en brandissant un maillot "Leverdez" durant la cérémonie protocolaire. Un message de soutien que l'international tricolore a forcément apprécié : "Ronan m'en avait parlé, et je savais qu'il voulait le faire. C'était vraiment génial de faire ça devant tout le monde, avec les Allemands qui les regardaient en ne comprenant pas pourquoi je n'étais pas là ! Lors du cri de guerre d'avant match, ils ont ajouté mon prénom dans le chant : "Bertrand (Gallet), "Sveti" (Svetoslav Stoyanov) et Brice dans nos pensées". Ça m'a vraiment beaucoup touché."
Et maintenant ?
Le choc émotionnel passé, le temps des questions est venu des deux côtés. À la question de la remise en cause de son projet olympique, Brice Leverdez ne semble lui pas serein : "Je ne sais pas vers quoi ça va nous mener. Ça peut évoluer dans tous les sens, je n'ai aucune idée de ce qui va se passer, mais j'ai vraiment des doutes. Ils sont capables de tout, et il faudra faire très attention. Mais je me battrai, comme toujours."
Et à plus court terme ? Difficile de questionner un badiste professionnel lorsque le futur immédiat est déjà flou. Interrogé sur son emploi du temps de Lundi, Brice Leverdez hésite : "C'est une bonne question. Je n'ai par ailleurs reçu aucune notification écrite de mon exclusion de l'équipe de France. Après, je me demande pourquoi se présenter lundi matin à l'INSEP ? Si Bertrand et "Sveti" ne sont pas là , il n'y aura personne pour nous encadrer. Ce sont eux les garants de notre projet de haut-niveau. Je prendrai ma décision ce week-end."
Eljuwag
Le 14/02/2015 Ã 17h28 (0)ced95
Le 14/02/2015 Ã 19h54 (0)Lin_Dan
Le 15/02/2015 à 10h47 (0)Il est très fier sur de lui voir limite arrogant .
Il devrait arrêté de se la joué .
Il se prend un peu pour ce qu'il est pas .
L'homme n'a pas l'air d' être quelqu'un de très modeste .
C'est ce qu'il fait paraître en dehors en tout cas .
Il ferait mieux de faire profil bas au lieu de joué au justicier .
Eljuwag
Le 15/02/2015 Ã 18h28 (0)Medor
Le 16/02/2015 à 10h24 (0)Brice effectivement ne semble plus être le bienvenu, néanmoins il a quand même 8 titres de champion de France, dans les 30 premiers mondiaux, un gars courageux dans l'effort, car pour arriver à ce niveau il a cravaché.
Après chacun a le caractère qu'il a, j'aurai envie de dire à ceux qui semblent souhaiter sa chute, avant de voir la paille qu'il y a chez l'autre regarde la poutre qu'il y a chez toi.
Pour l'argent, la fédé en a, mais le superserie de Paris est un vrai gouffre financier maintenant pour ceux qui aiment le prestige on ne compte pas, je vous laisse réfléchir sur le sujet.
bepo
Le 15/05/2015 à 8h32 (0)- concours de kekettte pour savoir qui gueule le plus fort. Susceptibilité d'un enfant de 3 ans,
- opposition des arguments au gens, affrontement, engueulade, se mettre sur la tronche,
- plus on est virulent, plus on est reconnu.
J'en appelle à tous les coach de tous les sports pour aider nos chers interlocuteurs, vitrines du badminton français, à trouver un moment pour discuter, crever l'abcès, et construire un après.
Nous sommes en droit d'attendre une conférence de presse ou nos deux icônes rassurent.
Dans ce genre de scénario, aucun interlocuteur n'a pas envie de discuter. Merci aux négociateurs de donner un coup de main. Merci à tous les coach de recevoir le message et d'agir.