Cauchemardesque. L’après-midi avait démarré avec l’exclusion aussi brutale qu’inattendue de Brice Leverdez, sanction individuelle qui a fatalement ébranlé la sérénité de l’équipe. Peu gâtée par le tirage au sort de des quarts de finale, lui réservant les tenants du titre allemands, la maison bleue a pourtant longtemps tenu le choc en empochant d’entrée les deux simples dans l’euphorie. Mais a finalement cédé au bout de la nuit dans une terrible désillusion, au terme d’une rencontre néanmoins dantesque (2-3), et qui aurait pu basculer d’un cheveu sur le double hommes.
Lucas et Sashina montrent la voie
Certes, sans Mark Zwiebler, blessé, ni Juliane Schenk, retraitée, l’Allemagne ne se présentait pas sous le même visage que lors de son titre acquis en 2013. A la portée des Français, la Nationalmannschaft offrait cependant le plat de résistance le plus relevé possible pour atteindre une médaille.
En l’absence de Brice et malgré l’enjeu, Lucas Corvée a impeccablement assumé son rôle de joker pour maîtriser l’obstacle du jeune Fabian Roth, préféré à Domke. Après une entame de premier set visiblement crispée et malgré une frayeur en fin de match, l’Isséen s’est libéré (21-16/21-18) pour ouvrir la marque à 1-0.
Puis, est venu un match à rebondissements plutôt déconcertant. Opposée à Karin Schnaase, Sashina Vignes Waran a effleuré à deux reprises les bords du précipice. Une manche de retard ? Menée 7-0 dans la deuxième ? Distancée par un sévère 10-0 dans la troisième ? Même pas peur ! Au mental d’abord, puis en imposant sa supériorité physique, l’Alsacienne signe deux come-back d’anthologie et réalise le break à 2-0 pour laisser la pression dans le camp allemand. (17-21/21-18/21-19)
Les doubles basculent outre-Rhin
C’était le match clé. Car sur le papier, le plus équilibré des doubles : champions de France masculins Carême/Labar face à leurs jeunes homologues germaniques Zurwonne/Schwenger. Et avec trois sets au bout du suspense, dont le dernier où les deux camps sont restés dos à dos, le match a tenu toutes ses promesses. Sauf celle d’un happy ending tricolore (21-14/19-21/19-21).
L’espoir de décrocher le 3ème point de la rencontre ne sera pas concrétisé par Lansac/Lefel, trop justes pour déstabiliser les solides Goliszewski/Nelte (28ème mondiales). Ni par les ambassadeurs Badmania Audrey Fontaine et Gaëtan Mittelheisser face au duo Fuchs/Michels, top 10 mondial, dans le dernier match décisif. Acteurs d’un duel de haute volée et d’un premier set étouffant, la paire Isséenne ira se procurer jusqu'à 4 volants de première manche. Mais l’expérience du duo allemand leur a sauvé la mise. Il la conservera jusqu’au bout (24-22/21-17).
Les résultats des championnats d'Europe par équipes mixtes 2015 ICI
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