Paris 2012, révélateur des graines de star ? C'est bien ce qu'il semblerait. Lors de ces Internationaux de France 2012, les futurs grands badistes ont prouvé que leur talent n'était pas surcôté en surclassant régulièrement leurs aînés. Après Axelsen chez les hommes, Minatsu Mitani (photo) a elle aussi déjoué les pronostics, pour le grand bonheur de l'ensemble du Japon, les yeux rivés sur ce petit bout d'or brut.
Un nouveau passage de flambeau ?
Comme Gade - Jorgensen, la vue de ce match a donné l'impression d'un relais transmis entre deux générations de joueuses. Ne soyons cependant pas trop durs avec Eriko Hirose, qui du haut de ses 27 ans peut encore prétendre à quelques belles années. Mais la réalité pour les joueurs asiatiques est autres que celle de l'Europe, et rarement une représentante d'un pays comme le Japon n'a atteint les 30 ans sans dégringoler dans la hiérarchie internationale.
Hirose n'en est pas encore là, en atteste sa superbe victoire face à Wang Shixian plus tôt dans la semaine. Mais peut-être va t'elle rapidement devoir se contenter du second rôle derrière Minatsu Mitani, 21 ans et un appétit dévorant auquel n'a résisté qu'un set la petite joueuse nippone (21-19, 21-10). Dotées d'un profil assez similaire, Hirose fait aujourd'hui figure de mentor idéal pour la jeune japonaise.
Nehwal maintient le cap
Que son irrésistible ascension ne l'empêche cependant pas de regarder ce qui se construit ailleurs. Elle risquerait de manquer une autre source d'inspiration : l'Indienne Saina Nehwal. La superstar a une nouvelle fois dominé outrageusement l'Allemande Juliane Schenk, avec qui est plus est un scénario rigoureusement similaire à celui du Denmark Open : Leadership précoce pour l'Européenne, remontée de Nehwal, puis route à sens unique vers le succès pour cette dernière qui s'impose 21-19, 21-10. La championne du monde juniors 2008 a bien grandi : sous l'égide du légendaire Gopichand, la désormais numéro 3 mondiale aura a coeur de montrer qui est la patronne à cette petite nouvelle aux dents longues.
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