A ceux qui ont acheté leurs places pour le Jeudi et qui se lamentaient déjà de ne plus voir de stars, rassurez-vous : le roi Peter n'est pas encore mort ! Déjà enterré et mis en maison de retraite par certains, Peter Gade (photo) a décidé que le Mercredi 24 Octobre ne marquera pas la fin de sa carrière internationale, après 15 ans de présence sur le circuit. Malgré un démarrage difficile, le Danois s'impose 21-18, 21-10 face à Takuma Ueda.
Revenu d'entre les morts
Moribond après sa défaite au premier tour face à Sourabh Varma au Danemark, le public de Coubertin craignait logiquement d'assister à la dernière séance de l'ancien numéro 1 mondial. Malgré le soutien appuyé du public (et du speaker ...), la magie ne prend pas tout de suite. Mené 4-0, puis 10-3, on se dit alors que ça y est , c'est la fin. Mais les grands champions ne meurent jamais complètement, et sont surtout très orgueilleux. Déterminé à ne pas achever sa légende par une défaite au 1er tour dans "son" antre de Coubertin, Gade retrouve l'étincelle.
Une remontée folle et une courte avance à la pause plus tard (11-10), les néophytes de Coubertin comprennent pour ce grand danois est si populaire, et se mettent à pousser eux aussi. Après quelques frayeurs et une reprise en main du set par le Japonais, Gade fait parler cette expérience si précieuse pour repasser devant à 19-18, et empocher la manche dans la foulée.
Une confiance retrouvée
La peur de finir sur une mauvaise note a fait place à l'ivresse d'un 1er set remporté via un scénario dramatique. Regonflé à bloc, Gade passe la vitesse supérieure et joue au rythme des chants de l'arène francilienne. Smashant lorsque le public l'y pousse, jouant avec son adversaire lorsque les travées le réclame, Gade est redevenu le maître du jeu, Ueda relégué au rang de faire-valoir. Gade l'emporte 21-10 dans une ambiance de feu et prend rendez-vous avec l'Indien Jayaram au second tour.Gade : "Pas de meilleur endroit pour dire adieu"
Peter, comment te sens-tu aujourd'hui ?
"Je ressens beaucoup de choses en même temps. Lorsque j'ai quitté ma maison Lundi à Copenhague, je savais que c'était la dernière fois que je faisais mon sac et ça m'a vraiment paru étrange, même un peu triste en un sens. D'un autre côté, il ne pouvait pas y avoir de meilleur endroit qu'ici pour faire mes adieux. Lorsque j'ai atterri à Paris, j'étais juste heureux d'y être. Il ne pouvait pas y avoir de meilleur endroit que Coubertin pour quitter tout ça. J'ai toujours bien joué ici et j'ai tellement de bons souvenirs. Les spectateurs sont tellement fantastiques !"
Comment vois-tu le futur pour tes successeurs en équipe du Danemark ?
"Je pense que l'on a beaucoup de jeunes qui arrivent sur le circuit. J'espère le meilleur pour eux. Ca ne sera pas facile mais ils ont le potentiel pour aller loin. Je leur souhaite le meilleur, et peut-être pourrais-je d'une manière ou d'une autre les aider en tant que coach dans le futur. Quelque soit le moyen, j'espère pouvoir apporter ma pierre à l'édifice. Ils doivent rester concentrés sur leur objectif vous savez, il y aura beaucoup de hauts et de bas et ils vont devoir réussir à se maintenir au sommet pour devenir le numéro 1 mais je leur souhaite le meilleur."
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