Crédit photo : IMBC92
Chambly, roi (de France) sans couronne (européenne)
Comment expliquer qu'un club invaincu depuis 2013 sur le territoire français soit à nouveau dépassé par l'un de ses vassaux à l'heure de l'échéance européenne ? Après Aix en 2015, et déjà Issy en 2016, les Picards effleurent une nouvelle fois le graal.
Sur le papier pourtant, difficile de retirer le costume du favori au BCCO, d'autant que l'absence longue durée de Gaëtan Mittelheisser fragilise les Parisiens sur les doubles. Mais dans ce duel en 5 rencontres privant Chambly de son talent de rouleau compresseur, il suffisait d'une seule défaillance pour inverser la donne, et ouvrir la porte de la défense du titre à l'IMBC92.
C'est toutefois oublier que les Franciliens se doivent aussi de défendre leurs acquis. Infaillible depuis le début du tournoi, Lucas Corvée ne manque pas son premier acte en dominant son homologue finlandais Eetu Heino (21-14, 21-18). Une victoire qui porte en tous points la signature de l'Alençonnais: un cavalier seul, une fin de match crispante (Heino revenant de 19-11 à 19-16), puis la délivrance apportée par le double champion de France pour l'ouverture du score dans cette finale.
Une mise en orbite dont ne profite pas Stefani Stoeva. Championne d'Europe juniors en simple, mais depuis convertie avec succès au double dames, la Bulgare ne tient pas sur la durée face à la spécialiste Beatriz Corrales (11-21, 21-17, 21-14). Tout reste à faire ... mais plus pour très longtemps.
Lucas Corvée, homme providentiel
Car l'IMBC92 s'apprête à remporter un pari tactique audacieux: switcher Lucas Corvée d'un double mixte qui marche avec Audrey Fontaine (associée à Bjorn Seguin) vers un double hommes plus aventureux avec Vanmael Heriau, afin de défier le duo Kersaudy/Mateusiak. Un coup de poker à double tranchant: si l'IMBC92 perd ce match, rien ne semble plus pouvoir se dresser sur la route du titre de Mateusiak/Zieba et Chambly. S'il gagne, la finale semble quasi-acquise, tant les soeurs Stoeva paraissent sans égal dans leur discipline.
Le scénario est à la hauteur de l'enjeu: malgré deux volants de set, Corvée/Heriau manquent le premier set (24-22), puis se rattrapent au second (21-19). S'en suit une longue passe d'armes au cours de laquelle l'expérimenté Mateusiak joue le baromètre: tantôt tendu (+4 pour Issy après la pause), il resserre le jeu pour recoller à 18-18, tandis que Vanmael Heriau semble subir à son tour la pression de l'enjeu. Mais 3 points successifs crucifient les Picards sur le court, tandis que Corvée/Heriau célèbrent presque déjà la conservation de leur titre.
Ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ? Certes. Mais avec un succès autoritaire (21-10, 21-9) face à Bauman/Corrales, les soeurs Stoeva n'ont laissé aucune place au suspense: à Chambly les honneurs nationaux, mais à l'IMBC92 les sommets européens !
Medor
Le 24/06/2017 à 15h51 (0)La différence est qu en Europe on joue sue 5 matchs et en France sue 8
La réflexion les Play Off devraient aussi se jouer sur 5 matchs pour se préparer à l Europe
Maintenant bravo à Issy
FransV
Le 27/06/2017 à 2h55 (0)