''On se tire vers le haut''
Commencer cet entretien par un banal "comment ça va ?" Oui, on a osé. Mais pour des raisons tout à fait légitimes : après avoir contracté un virus intestinal - comme beaucoup de joueurs européens - lors des mondiaux 2015 à Jakarta, le talentueux breton a du ramer pour revenir à son meilleur niveau. "C'est vrai que jusqu'à Décembre, je m'entraînais moins que d'habitude à cause de mes problèmes d'estomac. C'était assez frustrant, car j'ai vraiment eu pas mal d'occasion de marquer des points pour la course olympique !" Mais depuis Janvier, ces problèmes sont derrière moi".
De quoi aller chercher un nouveau podium aux nationaux 2016. Mais pas suffisant pour repousser les assauts de l'homme en forme du moment, Lucas Claerbout, et empêcher l'ascension de Lucas Corvée. Une concurrence qu'il vit avec sérénité :"Ce sont de bons potes et mes partenaires d’entrainement, donc leur progression prouve qu’on s’entraîne efficacement et qu’on se tire vers le haut. Je vois ça comme quelque chose de vraiment positif ! D’ailleurs on a bien vu que cette homogénéité a payé à Kazan."
Le sujet phare de ces dernière semaines est lâché. Remplaçant durant les championnats d'Europe 2016 par équipes - à l'exception d'une titularisation face à la Slovaquie -, Thomas Rouxel prend part à la grande finale face au Danemark. Tout sauf une évidence, du propre aveu de l'intéressé : "C’est vrai que j’ai été assez surpris de jouer en finale, mais ça a été une super expérience." Des souvenirs forcément gravés à jamais dans la mémoire : "Je n’ai pas encore l’habitude d’entendre la marseillaise en début de rencontre comme ça.
C’est vrai qu’à 1-1 j’avais vraiment à coeur d’apporter mon point pour l’équipe, car l’état d’esprit des "cinglés" a vraiment été super durant toute la semaine. Mais Axelsen n’était pas de cet avis !
''Apporter une médaille au bad français''
De quoi aborder avec conviction sa découverte du plus prestigieux Super Series du monde : "C'est forcément une bonne chose de pouvoir jouer le All England en période de qualif olympique. Tous les meilleurs sont la, même les qualifications sont très relevées ! Je vais me concentrer sur mon premier match et on verra la suite.
Relevé en effet. Mais pas impossible : car le parcours de Kenta Nishimoto au German Open (victoire face à Axelsen, mais défaite face au modeste finlandais Heino) peut donner des idées au numéro 2 français : "Je me dis effectivement qu’il peut être irrégulier au vue de ses résultats en Allemagne, je vais donc devoir rester solide et ne pas lui donner de points si je veux gagner ce match.".
Un tournoi que Thomas Rouxel a lui aussi disputé, avec une défaite en trois manches au second tour face à Raul Must. Finalement, une bonne idée de participer au German Open en guise d'échauffement ? "Tout dépend des résultats ... Mais le fait d’avoir 2 Grand Prix Gold et le All England d'affilée en Europe, c'est surtout une bonne opportunité de jouer des gros matchs à la suite !"
L'occasion aussi de tenter une dernière offensive dans la course à la qualification olympique, à distance raisonnable d'un Brice Leverdez lui aussi engagé en qualifications à Birmingham. Pas de quoi toutefois perturber le Camblysien : "Honnêtement je n’y pense pas trop et j’essaie surtout de me concentrer sur mon niveau de jeu. Le reste viendra naturellement !". Avec le fameux effet Gade que toute la France du bad guette depuis un an en coup de pouce ? Pour lui, "le contenu des séances n’a pas beaucoup changé, il essaie surtout de nous montrer la voie, que tous les petits détails comptent et qu’il ne faut pas faire de concession pour réussir."
La quête de l'excellence donc. Et l'occasion de fêter la première année de partenariat entre la Fédération Française de Badminton et la star danoise sur les courts du Vendéspace de la Roche-sur-Yon ? Thomas Rouxel ne se cache pas : l'ambition est au rendez-vous pour les championnats d'Europe 2016 : "Forcément je veux apporter une médaille au bad français ! Je sais que la route est longue, mais à domicile, tout peut arriver. (Thomas Rouxel s'est notamment illustré par des parcours brillants aux IFB 2013 et 2015) J’aurai le petit plus de motivation que les autres n’auront pas !
Medor
Le 08/03/2016 à 19h21 (0)Maël29
Le 08/03/2016 Ã 20h09 (0)