Après une première partie ayant notamment mis l'accent sur le bilan sportif et le paysage compétiteur du badminton français, place à l'avenir ! L'interview grand format du président de la Fédération Française de Badminton, Monsieur Richard Remaud, se poursuit dans ce deuxième et dernier chapitre. De l'avenir global du badminton avec notamment l'horizon Paris 2024, à ses ambitions personnelles pour un nouveau mandat, l'homme fort de la FFBaD ne manque pas d'idées pour briguer un nouveau mandat.
''Faire des résultats aux JO à Paris, en 2024''
Derrière les leaders comme Brice Leverdez ou Delphine Lansac, on assiste à une émergence de plusieurs générations prometteuses. Voyez-vous dans la jeune génération qui monte la Carolina Marin ou le Viktor Axelsen du badminton français ?
"Oui, honnêtement oui. Mais je ne citerai pas de nom pour ne pas mettre de pression inutile. Peter Gade est le premier à dire qu'avant d'être champion, il faut s’entraîner. Mon analyse est qu'on a trop longtemps cherché à avoir avant tout la médaille, à chaque génération. On a identifié des pépites sur lesquelles on a tout misé au point de les user, et d’éclipser les autres talents. C'était sans doute inévitable pour une jeune fédération. Mais toujours miser sur un espoir pour briller ne nous a pas permis de faire monter le niveau global des jeunes. Mon souhait est aujourd'hui de faire monter le niveau global des jeunes.
Jamais les benjamins n'ont été aussi bon sur les France jeunes par exemple ! Sachons les faire rester dans la pyramide, ne pas les perdre à l'adolescence où beaucoup ont abandonné. Je veux qu'ils puissent maintenant rejoindre en plus grand nombre les pôles France ou espoirs, et si ils n'y arrivent pas, qu’ils se disent qu'ils ont eu leur chance, aient envie de rester dans le système en tant qu'entraîneur ou dirigeant. C'est tout le système que je veux voir monter. L'objectif est d'être dans le Top 3 européen en 2020, et de s'engager dès aujourd’hui pour 2024, et faire des résultats aux Jeux Olympiques.
On a longtemps eu la stratégie d'avoir uniquement les meilleurs jeunes dans les pôles, avec 6 à 8 talents. Mais les aléas nous faisait régulièrement perdre une bonne partie de ces effectifs. La logique de Peter est d'augmenter le nombre de pensionnaires au Pole France à 30 l'an prochain (26 cette année). De faire grimper l'effectif à 15-20 joueurs par pôle France jeunes, pour que demain on ai des appels d'air. Dernier chiffre parlant : lorsqu'ils étaient jeunes, plus de 30 % du top mondial n'était pas des champions chez les juniors. Les France jeunes ne sont qu''une étape : un jeune prend du temps pour se construire. Certains vont plus vite que d'autres. Mais nous devons leur laisser le temps nécessaire pour se construire. C'est comme ça que nous verrons arriver les jeunes pépites que nous espérons tous, et venir damer le pion au badminton danois."
Cette jeune génération arrivera à maturité pour les JO de 2024. Un événement pour lequel vous militez ardemment aux côtés du CNOSF. Quel apport voyez-vous pour le badminton français dans un retour des JO en France ?
"Il serait considérable. Il faut regarder d'où l'on vient. Le 6 juin 1985, le Badminton est officiellement introduit au programme des Jeux Olympiques de Barcelone 1992. Il y a 30 ans, la France ne comptait que 7000 licenciés. Le jour où le badminton est devenu olympique, tout s'est enchaîné : l'éducation nationale s'y est intéressée, via les professeurs de lycée. J'ai fait partie des premiers a bénéficier de cet enseignement en 1989. C'est ce qui m'a fait tomber dans cette jolie marmite. Derrière, on a assisté à l'explosion du bad en France, à la création de beaucoup de clubs. Nous sommes des enfants de l'olympisme. Sans Jeux Olympiques, il n'y aurait pas de badminton français à proprement parler !
Alors oui, les Jeux à Paris généreraient le même type d’hyper-développement. Prenons l'exemple des problèmes de créneaux. Nos salles sont saturées, mais l'élan olympique ouvrirait des solutions. Il reste des gymnases à occuper. 2500 clubs de handball existent, contre 2000 clubs de bad. Lorsque l'on sait que ces deux sports cohabitent souvent, on peut tabler sur 500 gymnases restant à occuper.
Plus généralement, débloquer des créneaux veut dire rentrer en concurrence avec le Basket-ball, le Handball ou le Volley-ball. On sait que sur l'olympiade 2012-2016, ces 3 sports ont eu beaucoup de résultats. La concurrence n'en est que plus rude. Mais demain , si la France obtient les Jeux, beaucoup de portes s'ouvriront pour des projets de gymnases spécifiques. L'avenir ne passe plus que par les gymnases municipaux, mais par l'émergence de salles spécifiques avec des conditions optimales. Des salles où l'on proposerait du bad de 6h à 23h, avec des prestations d'entreprise. Les mairies pourraient accompagner ce développement en finançant l'emploi d'un encadrement professionnel pour cette salle. On ne demanderait pas à un boulanger de partager son échoppe avec un cordonnier ou un boucher ? Si demain, on veut demander au sport français d'être économiquement viable – ce qui est possible -, il faut un autre modèle économique. La salle peut devenir un outil industriel, qui finance l'école de jeunes, et l'équipe première du club."
'De nouveaux tests sur le scoring en 2017''
La FFBaD figure aujourd'hui dans le top 15 des fédérations les plus fournies en France avec près de 200 000 licenciés. Sentez-vous un changement de perception de la discipline par les autres fédérations ?
"Oui, avec toute l'humilité qu'il faut avoir. On dit ce que l'on fait et on fait ce que l'on dit, ce qui nous vaut du respect. On commence à peine à récolter les fruits de ces efforts sur le terrain. Aujourd'hui en 2016, le badminton est vice-champion d'Europe par équipes masculines. Combien de sports peuvent se targuer de cette distinction en France ? Le Basket-ball par exemple : ils ne sont que médaillés de bronze. Pourtant, j'y étais, et que j'aurais aimé qu'ils obtiennent plus ! Le Handball ? Il finit 5ème. Le Football ? On ne sait pas encore, mais on leur souhaite le meilleur. Nous, nous avons la certitude de ce résultat, et devons être très fiers d'être vice-champions d'Europe. Tous les sports n'y arrivent pas chaque année. Il y a donc une prise en compte qui a évolué par les autres sports, oui .
De plus, nous sommes respectueux de nos interlocuteurs. Exemple sur le plan local : lorsque qu'un tournoi de badminton est organisé dans une salle, cette dernière est toujours rendue plus propre que quand elle a été empruntée. C'est une marque de respect apprécié par les responsables des villes. On s'engage avec l'énergie et la jeunesse de nos dirigeants, qui sont pour la plupart trentenaires ou quarantenaires, des dirigeants à qui la notion de développement durable parle.
En somme, nous avons l'image d'une fédération qui progresse vite et bien. Et les autres sports nous accordent le respect et l'attention que mérite une fédération de 186 000 licenciés qui commence à avoir des résultats. C'est une belle reconnaissance, mais il ne faut s'arrêter, continuer à avancer. Mais nous ne sommes pas là pour rentrer en concurrence avec les autres fédérations."
On a beaucoup parlé en 2014 du changement de système de scoring voulu par la BWF. Le sujet doit être rouvert après les JO 2016, et fait déjà face à une réticence des joueurs de haut-niveau. Quelle est votre position à son sujet ?
"Je comprends les arguments de la BWF. C'est un sujet qui a été amené un peu vite, mais la fédération internationale a fait machine arrière pour prendre le temps de réfléchir. Il faut se remémorer les années 2000 et le précédent changement. Déjà à l'époque, le but était de réduire la durée de match et mieux maîtriser le timing des tournois. C'est une évolution en plusieurs temps, qui a amené davantage de spectacle. Mais le badminton est devenu encore plus physique qu'au début des années 2000, à l'époque du service gagnant. Avec le temps et comme avec les précédents systèmes, les joueurs ont donc mis au point des stratégies de récupération, qui génèrent des matchs à rallonge dépassant l'heure de jeu.
Aujourd'hui, la contrainte est surtout économique pour la BWF. Des matchs à durée trop aléatoire, c'est plus de difficulté à vendre les droits TV. On a tous des souvenirs des IFB qui finissent à 1H du matin le mercredi. Même pour le sportif, c'est un danger de finir aussi tard ! Autre constat : dans un format en 2 sets gagnants de 21 points, on attend souvent le Money time pour s'intéresser au match. C'est toutes ces raisons qui expliquent la volonté d'adopter un format en 3 manches gagnantes de 7 points, pour rendre le jeu plus passionnant. Je comprends les joueurs français qui disent qu'ils se sont habitués, et qu'ils se sentent rassurés par le système qu'ils maîtrisent. Je rappelle aux opposants à ce système nouveau qu'on a connu les mêmes divergences sur les systèmes en 2 sets de 15 ou 2 sets de 21, mais aujourd'hui tout le monde s'est approprié ce dernier. Laissons le temps aux expérimentations.
Vous voulez un scoop ? En 2017-2018, le nouveau système sera à nouveau testé sur des compétitions de niveau 3 ou 4 (Grand Prix et International Challenge). La BWF a sollicité les fédérations pour répondre à un appel à candidatures. Après un an et demi de tests, une proposition sera formulée a l'Assemblée Générale de Mai 2018. J'invite les joueurs à le tester à l'entraînement … et voir si ce système leur plaît en jeu !
Appelons un chat à un chat : la BWF regarde son potentiel économique, et veut s'internationaliser. Pour ça, les droits sponsors et TV sont impératifs, il est donc normal d'être attentifs à la façon de proposer le sport aux acheteurs de droits TV. D'un point de vue global, on se doit d'être innovant. La BWF proposera ce qu'elle voudra, la FFBaD fera des tests et fera remonter les avis des dirigeants.
J'ai été président de mon club très jeune. Il y une trentaine d'années, les joueurs avaient entre 18 et 30 ans, participaient aux mêmes tournois, et mutualisaient les coûts. Comme on était jeunes adultes, souvent déchargés de tout poids financier, faire un tournoi de 8h à 17h n'était pas un problème. Mais aujourd'hui, quand les dirigeants du bad français regardent objectivement ce qui se passe, est-ce normal que des gamins de 10 à 13 ans qui sont en pleine croissance disputent des tournois pendant un Week-end entier ? Est-ce la seule offre à proposer ? Je suis convaincu que l'on peut être innovant. Pourquoi pas des compétitions avec un set de 21 seulement ? Pourquoi pas avec plus de variations dans les événements, comme en athlétisme ?"
''Une formidable aventure humaine''
La FFBaD figure aujourd'hui dans le top 15 des fédérations les plus fournies en France avec près de 200 000 licenciés. Sentez-vous un changement de perception de la discipline par les autres fédérations ?
"Nous entretenons de très bonnes relations avec l'ensemble des acteurs du badminton, fabricant ou distributeur. Mais je souhaiterais plus, pas seulement pour des partenariats avec l'équipe de France, mais pour le bad français dans sa globalité, qui est aujourd'hui un véritable marché. J'ai appris récemment qu'on vendait 300 000 raquettes de bad en France par an, pour 500 000 en tennis. Le Marché du badminton est gigantesque, ce qui intéresse forcément les distributeurs.
Mieux : le marché du bad français est le premier pour la discipline en Europe, soutenu par la fédération et l'essor de la discipline chez le scolaires. Quand on fait la sommes des pratiquants, on est à plus de 500 000 pratiquants réguliers. C'est phénoménal ! J'ai un projet que je suis désolé de ne pas encore avoir pu mettre en ½uvre : réunir au moins annuellement tous les acteurs - fournisseurs, distributeurs, revendeurs - pour partager nos informations non-stratégiques. Je souhaite sur mes prochains mandats développer une relation de confiance – et pas dépendante d'une relation contractuelle -, avec tous ceux qui s'intéressent à l'aspect économique du badminton. Partager des études par exemple, comme celle menée en début d'année par la FIFAS. Quel panier moyen ? Quelle évolution des achats ? Beaucoup de données sont à collecter, et pourraient profiter aux entreprises comme aux licenciés.
Nos relations sont d'une très grande cordialité donc, et je souhaite que demain on puisse les rassembler au moins une fois par an – aux IFB par exemple, comme la FFT à Roland-Garros – et commencer à définir une liste de points à partager pour le bien commun."
Il reste un an de mandat au comité directeur de la FFBaD avant l'assemblée élective de novembre 2016. Quel bilan tirez-vous à moins d'un an des élections, notamment sur le plan humain ? Confirmez-vous être candidat à votre propre succession ?
"Depuis 3 ans et demi, je vis une formidable aventure humaine, mais aussi entrepreneuriale. J'utilise le terme sciemment, car gérer une fédération avec 27 salariés, 25 cadres techniques et un budget de plus de 7 millions d'Euros, c'est pour moi gérer une entreprise. C'est une aventure formidable, avec beaucoup de rencontres. En 3 ans et demi, je sais que les acteurs du badminton qui ont pu me croiser apprécient notre proximité. C'est en les rencontrant, en s'immergeant qu'on peut sentir ce que les clubs et licenciés attendent, et ainsi leur proposer les bons projets
Sur le plan personnel : c'est allé très vite depuis le 7 Février 2013 ! On avait déjà une très très belle fédération sous les mandats précédents, avec des résultats – comme la médaille de Pi Hongyan aux Mondiaux 2009 - qui a su se développer. De cette très belle fédération, tous ensemble, nous avons essayé d'en faire un TGV qui va vite, qui sécurise, qui fonctionne bien, et qui peut avancer encore plus vite, encore plus loin. Cette notion est indispensable à appréhender car notre contexte évolue à une vitesse encore jamais connue.
Le contexte politique, financier, économique : tout change tellement vite ! Si nous ne voulons pas être dépassés, nous devons nous adapter, innover dans notre façon de diriger, de proposer le bad français. Dans les 10 ans qui viennent, les choses peuvent encore changer énormément. Les JO auront en ce sens un impact fantastique. Ainsi, le 13 Septembre 2017 (date à laquelle le CIO attribuera les JO de 2024), ndlr) sera un « Stop ou encore ». Si on a les jeux, c'est cette année que l'on va développer, structurer, faire des choses fantastiques. Si on ne les a pas : toute l'organisation du sport en France va être bousculée. Sincèrement : le sport français connaîtra une révolution si l'on n'obtient pas les JO 2024.
Le Projet fédéral 2013-2017 proposait 6 grands objectifs. Le premier visait la réussite sportive : nous n'avons jamais eu autant de médailles sur une olympiade, avec les Jeux Européens de Bakou et les championnats d'Europe à Kazan. Nous avons densifié notre présence dans le top 100, et avons enregistré l'arrivée bénéfique de Peter Gade.
En second : maintenir la progression exceptionnelle de la FFBaD par le développement des clubs, du nombre de pratiquants, mais aussi par des partenariats avec les autres fédérations. C'est une réussite, comme en atteste les 3 championnats de France Para-badminton sur les dernières années. De 2012 à 2016, nous avons gagné 22 000 licenciés, malgré la concurrence des autres disciplines, ce qui est considérable.
En troisième point : nous devions accélérer sur le développement durable. Aujourd'hui, nous sommes précurseurs. Le badminton pour tous se développe, avec par exemple des partenariats avec Solibad. Nous avons travaillé aussi sur la féminisation du badminton. Je suis aujourd'hui très fier de pouvoir dire que l'on ait pu mettre en place autant de vice-présidences féminines que masculines. Mais l'objectif est de parvenir rapidement à la parité totale.
Quatrième point : la structuration. Nous sommes partis du constat que l'escrime avait 800 clubs, pour 800 maîtres d'armes. Il n'est donc pas normal que les 2000 clubs de badminton ne bénéficient même pas de 100 cadres embauchés. Il fallait créer un cadre. On a réformé toute l'offre de formation pour s'adapter enjeux modernes. On a créé un plan emploi clubs pour permettre la création d'emplois via la fédération. Depuis le début du mandat, nous avons dépensé 15000¤ pour 20 clubs par an pour aider la création de postes. C'est aujourd'hui près de 700 000¤ dépensés pour aider au développement de ces structures. Mais le plan est viable : il continuera l'an prochain. On aide à la professionnalisation, et on continuera : créer des salles c'est bien, mais il faut des employés dedans !
En cinq, nous voulions systématiser une communication renforcée sur les événements fédéraux. On l'a vu avec les IFB, les championnats d'Europe : nous avons été présents sur les réseaux sociaux, dans la communication print. C'est devenue une grande force.
Enfin dernier point : nous voulions rénover la gouvernance. C'est une des grandes réformes en 2015 et 2016 : le scrutin de l'élection à la fédération a été modifié pour que demain, ce ne soit plus des individus qui se présentent (élection plurinominale), mais des scrutins de liste (type municipales). Hommes et femmes vont être obligés de se connaître avant de postuler, et ces personnes vont être amenées à partager un projet qui pourra être proposé aux électeurs. C'est particulièrement important, car cela représente 6 mois de gagné pour mettre en place le projet, et non le construire.
Ces objectifs ont d'ores et déjà été remplis, tout comme d'autres qui ne sont pas dans le projet avec la refonte des interclubs, des inter-comités, une plus grande influence internationale. On a fait ce qu'on voulait faire, ce que l'on avait dit. De ce point de vue là, c'est une grande satisfaction. On a su utiliser l'énergie qui était la nôtre pour transformer un projet en réalité. "
''Je suis candidat au renouvellement de mon mandat''
"Bien sûr, des choses restent à faire, ont été plus ou moins réussies. Le classement par exemple, C'est sans doute quelque chose de perfectible. Sur les 5-6 dernières années par exemple : nous sommes passés à l'ère numérique. La fédération a un système informatique qui date de 2006, non compatible avec les tablettes et mobiles. Pour l'avenir, nous avons besoin de réformer toute notre informatique fédérale pour faire de la FFBaD une fédération digitale. C'est une priorité pour moi. Mais la plus grande d'entre elles est de s'intéresser encore et toujours aux clubs, et aux engagements sociétaux. Oui on est une fédération sportive, mais on doit aussi s'intéresser à ce qui se passe dans les pratiques éloignées du sport, dans les quartiers, chez les personnes âgées. Ce sont des relais de croissance, de développement, des points d'influence.
Obliger les clubs à réfléchir en mode projet, enfin. Ce serait le c½ur d'un prochain mandat dans ce grand projet : faire du bad une nation majeure en France, et du bad français un acteur majeur à l'international. On a choisi de passer par le prisme du club, structure immédiate, dans laquelle le joueur se sent bien, et souhaite apporter sa contribution. On a encore beaucoup à faire pour projeter le badminton sur du temps long. On a eu de la chance de travailler à court terme ces dernières années, mais il est temps de se projeter.
Maintenant, il faut organiser le badminton, lui donner un cap. Je fixe 2 dates : 2024 d'abord, car l'échéance olympique se construit dès maintenant. Le 2ème cap important, en le réfléchissant avec tous les clubs via des états généraux par exemple, c'est 2040. Une date que je souhaite volontairement éloignée, pour que les dirigeants se projettent sur ce qu'ils laisseront aux autres. Je ne serais plus président en 2040, mais que vais-je laisser aux autres, avec ceux qui m'accompagnent ? Parce que le champion olympique français en 2040 est probablement déjà né aujourd'hui, en 2016. Il faut construire aujourd'hui les structures pour notre futur champion olympique. Ça se prépare maintenant. Avec un grand plan de formation pour tous. Développer, promouvoir, piloter : 3 grands verbes pour un 4ème crucial : gagner. Le bad français doit gagner, à tous niveaux, sur et en dehors du court. C'est une ambition qui se construit sur du temps long, avec une équipe, à travers une candidature au prochain mandat.
Pour répondre à votre question donc : oui je serai candidat à renouveler mon mandat de président, mais je ne serais pas candidat tout seul. Une liste de 24 personnes qui voudront se joindre à moi au Conseil d'Administration m'accompagneront. Mais aussi des centaines de personnes en ressources, qui nous accompagneront tout l'été pour préparer l'avenir. Lorsque je présenterai les personnes qui m'accompagnent en Septembre, il y aura aussi des dizaines d'autres derrière qui auront aidé à ce programme. Faire ensemble, c'est une notion au coeur du bad français, y compris pour les années à venir. Avoir moins de moyens nous forcent à être plus intelligents. En 3 ans et demi, on a déjà fait beaucoup de choses, on a initié un projet de long terme pour se structurer. Il faut maintenant continuer à proposer des actions.
On veut que la FFBaD soit une fédération de service. Service aux licenciés, service aux clubs, qui sont les premiers ambassadeurs du bad français. Je sais qu'il y a déjà beaucoup de membres du Conseil d'Administration qui m'ont fait savoir qu'ils voulaient continuer à mes cotés. Avec eux, d'autres qui ne sont pas encore élus et qui, spontanément, m'ont fait part de leurs idées. Aujourd'hui, c'est une belle équipe qui se construit et qui proposera un projet respectueux de notre histoire, mais qui se projette dans l'avenir en travaillant toujours sur l'innovation technologique, d'usage, de bâtiment,s dans lesquels des centaines milliers de Français viennent s'adonner au badminton y compris le lundi matin ou le dimanche."
polo26
Le 06/07/2016 à 17h46 (0)simon_badmania
Le 06/07/2016 à 18h01 (0)polo26
Le 06/07/2016 à 18h08 (0)ForJUU
Le 06/07/2016 à 18h46 (0)Je reviens sur le sujet du scoring : "un format en 3 manches gagnantes de 7 points" !! ça me paraît très peu tout de même, à moins que ce soit 7 points avec son service. Des précisions ? ;)
Ivan Cappelli
Le 06/07/2016 à 20h33 (0)Sebikun
Le 06/07/2016 à 21h01 (0)PierreVL
Le 06/07/2016 à 23h45 (0)Je n'ai rien de plus à ajouter si ce n'est que l'argument de rendre plus spectaculaire un match avec des sets de 7 points est complètement faux! Cela va certainement rendre les joueurs beaucoup plus frileux!
Ivan Cappelli
Le 07/07/2016 à 8h19 (0)Comparer le tennis et le badminton est aussi un piège. oui, les matchs de tennis ont une durée aléatoire ... mais les chaînes s'en fichent puisque l'audience à la clé et le prestige du sport rendent ce paramètre négligeable ! Le badminton n'est pas dans ce cas aujourd'hui, et cherche la bonne formule pour conquérir des parts de marché.
Maintenant, il est difficile d'anticiper tous les paramètres de ce sujet épineux. Le mieux est donc pour moi de laisser les choses suivre son cours, et attendre le verdict d'une période de test.
Rivet
Le 07/07/2016 à 11h04 (0)Pour cela il faudrait nous mettre dans les mêmes dispositions. Imaginons que le tennis n'ai pas son histoire pour percer sur les chaînes TV, je suis quasiment sur que leur système aurait aussi été remanié. Ce sport bénéficie juste de sa notoriété pour rester tel quel.
Sebikun
Le 07/07/2016 à 12h45 (0)http://www.themalaymailonline.com/sports/article/lin-dan-slams-moves-to-change-scoring-system
http://www.djarumbadminton.com/en/indonesia-open/news/read/jan-o-jorgensen-tak-setuju-rencana-perubahan-skor/
Sebikun
Le 07/07/2016 à 13h45 (0)Sebikun
Le 07/07/2016 à 13h45 (0)Sebikun
Le 07/07/2016 à 14h07 (0)S'il suffisait de réduire le nombre de points des sets ou d'imposer le port de la jupe aux joueuses pour "toucher un public plus large", alors instaurer des matches de 2 sets de 3 points avec l'obligation d'enlever une pièce de vêtement entre chaque point perdu devrait faire un tabac ! :rolleyes:
Ivan Cappelli
Le 08/07/2016 à 12h24 (0)