Crédit photo : Sylvain Nalet
Un mental d’acier
La paire Delrue/Gicquel aime décidément jouer avec le feu. Et ça leur réussit ! Cela dénote une incroyable force mentale. En quart de finale tout d’abord, qu’ils s’adjugent en 2 sets face aux Néerlandais Jille/Van der Aar avec une première manche emportée dans les prolongations (30-28/21-17). Puis en demi-finale face à la paire allemande 26e mondiale Seidel/Efler, les Français l’emportent au forceps dans le money time du 3e set (15-21/21-15/21-19).
Jamais deux sans trois. Ils rééditent l’exploit en finale face aux 20e mondiaux, les redoutables Allemands Mark Lamsfuss et Isabel Herttrich. Pourtant, les Français étaient bien mal embarqués. Après une entame de match relativement équilibrée (8-8), Delphine Delrue et Thom Gicquel, trop laxistes, enchainent les fautes directes et laissent échapper leurs adversaires opportunistes qui empochent aisément le gain du 1et set (21-9).
Les débats se rééquilibrent dans la 2e manche jusqu'à ce que Thom Gicquel offre à 19 égalité un 1er volant de match aux allemands sur un rush, relativement facile, out. L’insouciance et la fougue de la jeune paire - 20 ans chacun - leur permirent cependant d’écarter ce premier volant de match puis un second pour s’offrir le luxe d’un set décisif (23-21). Le duo Delrue/Gicquel, remobilisé et libéré, plus entreprenant et agressif, prenait immédiatement les commandes de l’ultime manche (3-0 puis 11-5) pour ne plus les lâcher (21-15).
En éliminant tour à tour des concurrents directs - mieux classés qu’eux dans la confédération Europe - à la qualification olympique, Delphine Delrue et Thom Gicquel, en plus de s’affirmer encore un peu plus au niveau international, se dessinent nécessairement un destin olympique. C’est tout ce qu’on leur souhaite.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Gemke, logique respectée
Ramus Gemke a assuré son statut de TDS n°1 en dominant le tableau masculin. Il a pour cela aisément disposé en finale du Suédois Felix Burestedt (21-13/21-12). Avant cela, il avait éteint les espoirs de Lucas Claerbout en 8e (21-15/21-18) et Vladimir Malkov en demi (21-15/21-10). Seul Kai Schaefer a eu le mérite en quart de finale de le pousser dans ses retranchements (21-8/24-26/24-22).
Malgré son 31e rang mondial, le jeune espoir danois, 21 ans, ne participera sans doute pas aux JO de Tokyo. Dans un pays où la concurrence fait rage, il est à ce jour devancé par 4 de ses compatriotes et non des moindres.
En simple dame, la Belge Lianne Tran n’a pu contrecarrer les plans de la Thaïlandaise P. Chaiwan (21-15/21-16), déjà tombeuse de la Française Qi Xuefei en demi-finale (21-12/21-11) et qui n’a concédé aucun set tout au long du tournoi.
Dans le tableau de double dames, les Anglaises Birch/Smith ont pris le meilleur sur les Russes Bolotova/Davletova (21-18/21-12). Ces deux paires avaient au tour précédent empêché les paires françaises d’accéder à la finale; Tran/Lefel butant sur les anglaises (21-7/22-20) et Delrue/Palermo abdiquant face aux Russes au terme d’un combat de plus d’une heure (16-21/21-9/21-18).
Côté double hommes, les médaillés de bronze de Rio, Marcus Ellis et Chris Langridge n’ont su imiter leurs compatriotes féminines en chutant face aux Allemands Lamsfuss/Seidel (21-17/23-21).
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