Crédit photo : Sylvain Nalet
Puavaranukroh/Taerattanachai sublimes, Gideon/Sukamuljo n’y arrivent pas
Il fallait au moins ça. Au moins une performance exceptionnelle pour faire tomber les Chinois Zheng Siwei et Huang Yaqiong. Champions du monde puis vainqueurs des Jeux d’Asie quelques semaines plus tard en 2018, ils affirmaient une suprématie devenue incontestable depuis. Titrés à l’Indonesia Masters en début d’année, puis au All England et au Malaysia Masters la semaine passée, les numéros uns mondiaux n’ont toujours pas perdu en 2019. En route vers une 19ème victoire consécutive, Puavaranukroh/Taerattanachai ne semblaient pas en mesure de les contrarier.
Balayés 21-14, 21-9 la semaine dernière mais surtout sur un terrible bilan de 6-0, les Thaïlandais ont su se sublimer. Toujours bien placés depuis plusieurs mois mais rarement vainqueurs - ils disputeront demain leur quatrième finale - ils confirment leur montée en puissance. Alors non, les Chinois ne l’ont pas laissé filer. Le raccourci serait trop facile. Zheng/Huang ont été battus sur leur propre terrain, dans le money time qui habituellement ne leur résiste jamais (24-22, 21-19). Pour un premier titre, ils affronteront les Malaisiens Tan/Lee, vainqueurs de Faizal/Widjaja au bout du suspense (21-16, 20-22, 22-20)
Avec quatre titres en Malaisie, la Chine arrivait à Singapour avec des certitudes sur ses leaders. Sauf qu’à l’image de Zheng/Huang, les leaders du double hommes Li/Liu se sont montrés particulièrement friables. Les éternels Ahsan/Setiawan n’auront eu besoin que de 29 minutes pour écarter les Chinois avec une facilité déconcertante (21--11, 21-14). Alors qu’ils auraient pu retrouver leurs compatriotes Gideon/Sukamuljo en finale, les Japonais Kamura/Sonoda en ont décidé autrement. Peu saignant depuis début 2019, et affichant une attitude désinvolte à l’image du second set de leur demi-finale, les Minions s’inclinent logiquement face à la constance de la paire nippone (13-21, 21-10, 21-19).
De finale, il n’y aura pas non plus pour le double dames de la CBA. La paire Liu/Xia n’a rien pu faire face aux Coréennes Kim/Kong (21-15, 21-15). Dans l’autre demie, les championnes du monde Matsumoto/Nagahara l’ont emporté face à leurs compatriotes numéros unes mondiales (21-18, 21-17) et se rapprochent toujours un peu plus du fauteuil de leader du ranking mondial.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Axelsen s’écroule, Yamaguchi avait un pied en finale
Les numéros uns mondiaux des simples, Taï Tzu Ying et Kento Momota aiment jouer à se faire peur. Le Nippon, avec une défense de fer prenait la mesure de son adversaire dans le premier set (21-15). Mais il allait connaître un terrible trou d’air. Couplé à la montée en puissance du géant d’Odense, les dégâts allaient être considérables (12-4 puis 16-6). Mais les difficultés connues par Momota ne sont riens à côté du trou noir de Viktor Axelsen.
Après avoir mené 16-6, le Japonais lui inflige un terrible 15-2 pour s’imposer finalement en deux sets (21-15, 21-18). Pour un second titre à Singapour, terre de son premier titre majeur, le joueur de la NBA devra se défaire d’un Ginting auteur d’un superbe match aujourd’hui. Tombeur du tenant du titre Chou Tien Chen en trois sets (21-17, 18-21, 21-14) et 1h19, il prouve une nouvelle fois qu’il est en train d’assumer les attentes placées en lui.
Mais que dire de la victoire de Taï Tzu Ying ? Dominatrice tout au long de la partie mais pourtant dominée au tableau d’affichage, la Taïwanaise s’est réveillée au meilleur des moments. Capable de clouer Akane Yamaguchi et de lui faire siffler les chevilles, elle a multiplié les fautes directes. Des fautes que l’on observe rarement chez la pépite de Taïwan au contraire de ses sautes de concentration. Mais alors que Yamaguchi mène 21-15, 20-16, Taï va devenir injouable. Et le mot est faible tant la Nippone n’a plus touché terre dans la fin du second set qui voit la numéro une mondiale recoller (15-21, 24-22).
TTY retombe rapidement dans ses travers en début de troisième manche et se retrouve rapidement menée 12-6. Encore une fois, c’est dos au mur que la numéro une mondiale va passer la surmultipliée pour l’emporter sur la plus petite des marges (15-21, 24-22, 21-19). Une autre Japonaise se dressera demain en finale face à elle en la personne de Nozomi Okuhara. Après la punition infligée à Saina Nehwal vendredi (21-8, 21-13), c’est sa compatriote P.V Sindhu qui a pris une gifle en demie (21-7, 21-11).
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