Crédit photo : Badmania.fr
Anders Antonsen, un set d’éclat avant l’implosion
Pour Anders Antonsen, dernier espoir Danois de ce Denmark Open 2018, l’organisation a fait les choses en grand pour le showman. Programmé en dernier match de la journée face à Chou Tien Chen, il devait être le clou du spectacle. Mais le combat face au joueur de Taipei allait être terrible. Finaliste des Jeux d’Asie, Chou Tien Chen disputait sa quatrième demi-finale consécutive sur le circuit.
Le fantasque Antonsen, lui, capable du pire comme du meilleur était dans une semaine de rêve. Tombeur d’un Axelsen à la peine en 2018 puis du Chinois Huang au terme d’un scénario rocambolesque, le local en veut toujours plus. Ses premiers coups de raquette sont incisifs, il prend les rennes du jeu et impose son rythme. Dominateur, le favori du public fait la différence en passant de 12-12 à 20-14. Un écart suffisant pour empocher la première manche (21-19) et faire chavirer le public d’Odense.
Sauf que voilà, Antonsen est rattrapé par son propre rythme de jeu. Son langage corporel est saisissant, il peine à reprendre son souffle et en face Chou Tien Chen reste constant, sauf que sa défense commence à prendre le pas sur les attaques moins percutantes de son adversaire. Alors que les deux hommes sont au coude à coude (11-10), Chou va faire la différence (19-21, 21-11). Mais le Scandinave ne connaître pas de second souffle, incapable de trouver des solutions face à un mur infranchissable. La natif d’Aarhus concède une quatrième défaite en autant de confrontations face à Chou Tien Chen (19-21, 21-11, 21-12).
En finale, Chou Tien Chen retrouvera l’inévitable Kento Momota. Le Japonais devenu (presque) intouchable n’a eu aucune difficulté à se défaire d’un Srikanth Kidambi (21-16, 21-12) sûrement encore fatigué de son match d’1h18 hier face à Verma. Et parce qu’on aime toujours les statistiques comme celle-ci, Momota n’a jamais battu le Taïwanais sur le Vieux Continent (Denmark Open 2015 et German Open 2018), ses deux seules défaites face à lui en 9 confrontations.
Crédit photo : Aurélie MILLAURIAUX
Zheng/Huang bataillent, Ellis/Langridge en panne d’efficacité
La belle semaine des médaillés olympiques britanniques s’est achevée aujourd’hui sur une note au goût amer. Evidemment, il n’y a aucune honte à tomber face à la paire nippone Kamura/Sonoda. Mais le scénario peut laisser nourrir des regrets pour Ellis et Langridge. Dans un match très plaisant, les Anglais sont parvenus à tenir un plan tactique tout au long du match. Mais trop souvent, ils ont craqué dans les moments décisifs à l’image de ce dernier revers envoyé au milieu du filet par Marcus Ellis (21-17, 21-19). Plus constant, les vices-champions du monde et d’Asie s’offrent leur première finale en terre danoise.
Non sans trembler, mais comme à l’accoutumée, les incontournables Gideon/Sukamuljo ont fini par l’emporter face à leurs compatriotes Ahsan/Setiawan. Enfin de retour dans le dernier carré d’un tournoi majeur, les doubles champions du monde ont bien tenté de profiter des errances adverses à l’image du trou d’air dans le second set (16-10 à 16-18). En vain. Les numéros uns mondiaux ont serré le jeu dans les moments chauds pour l’emporter en deux sets (21-18, 24-22).
Les Minions seront les seuls représentants indonésiens en finale. De nouveau battue par Zheng/Huang, la paire Ahmad/Natsir ne les accompagnera pas. Les Chinois règnent sans partage sur la discipline depuis quelques mois et la démonstration de force aux Jeux d’Asie à Jakarta était bien plus qu’une simple victoire. Battus alors qu’ils avaient tout misé sur cette compétition, Ahmad/Natsir n’ont pas inversé la tendance aujourd’hui. Longtemps dans le coup, ils n’ont pas su trouver les solutions en fin de troisième set pour faire tomber la paire phare de la CBA (21-11, 19-21, 21-17). Ils seront opposés en finale aux surprenants Thaïlandais Puavaranukroh/Taerattanachai qui montent en puissance ces derniers temps.
Inévitables Japonaises en double dames, Taï Tzu Ying et Saina Nehwal même histoire
L’Indonésienne Tunjung avait jusqu’ici profité d’un tableau favorable pour se hisser dans le dernier carré. Mais face à Saina Nehwal, de retour à un niveau qu’elle n’avait pas atteint depuis bien longtemps, la jeune Indonésienne de 19 ans n’a pas fait le poids. Elle a été balayée en deux petits sets (21-11, 21-12) par l’Indienne qui se qualifie pour sa seconde finale de l’année. Dans l’autre demie, Taï Tzu Ying n’a pas vraiment traîne sur le court. 30 minutes, pas une de plus, auront suffi pour écarter la Chinoise He Bingjiao (21-14, 21-12).
Ce n’est plus une surprise désormais, mais la mainmise des Japonaises sur le double dames reste toujours aussi impressionnante. La paire Tanaka/Yonemoto, 6ème mondiale mais 4ème paire nippone (!) s’est aisément qualifiée pour la finale en disposant des Coréennes Kim/Kong (21-12, 21-14). Quelques minutes plus tard, c’était au tour de leurs compatriotes Fukushima et Hirota de rejoindre la finale en disposant des Indonésiennes Polii/Rahayu (21-13, 21-16).
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