Crédit photo : Sylvain Nalet

Début des rencontres couperets à Kazan avec les quarts de finale des championnats d'Europe par équipes 2018. Si les hommes partaient favoris face à la Russie, la tâche a été plus compliquée que prévue. En revanche, les Bleues, balayée par l’Allemagne ne verront pas les demi-finales.

Hommes : France 3-2 Russie

La Russie était le premier vrai test pour les Bleus qui, jusqu’ici, n’avaient pas eu à forcer leur talent. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les locaux ont mené la vie dure à cette équipe de France masculine. Pourtant, Brice Leverdez lançait parfaitement les débats avec une victoire pleine d’autorité dans le simple des numéros uns face à Vladimir Malkov (21-15, 21-15).

Du côté des doubles, les Russes tentaient le coup tactique de séparer sa paire phare Ivanov/Sozonov afin d’équilibrer ses paires. Choix payant ! Bastian Kersaudy et Julien Maio ont tenu un set face à Ivanov/Zinchenko avant de craquer complètement (22-20, 21-7). Même sentence pour Gicquel/Mittelheisser, apathiques et dominés par Alimov/Sozonov en 29 petites minutes (21-9, 21-18).

Mais aujourd’hui c’était une affaire de simples. Malgré le beau coup tactique des Russes et les deux victoires, le choix de ne pas aligner Malkov en simple hommes 3 a peut-être coûté cher. Avant que la paire Alimov/Sozonov ne ramène la Russie à 2-2, Lucas Corvée avait remis les tricolores devant avec une victoire convaincante face à Sergey Sirant (21-17, 21-17).

Avec une homogénéité impressionnante chez ses simplistes, c’est à Lucas Claerbout, tout récent champion national, que revient la tâche du match en or. Gêné par le jeu de son modeste adverse Gulomzoda - au-delà de la 1000ème place au ranking mondial - le Talençais a eu du mal à rentrer dans son match (11-10). La suite ne sera qu’anecdotique avec un Claerbout impérial offrant une médaille de bronze à ses compatriotes (21-15, 21-6).

La breloque en poche, la France affrontera l’Angleterre dans un duel très ouvert pour espérer jouer une nouvelle finale européenne après celle de 2016 perdue face au Danemark.

Crédit photo : Sylvain Nalet

Femmes : France 0-3 Allemagne

Face à une solide équipe d’Allemagne, l’équipe de France féminine avait une belle carte à jouer malgré des classements inférieurs. En l’absence de Delphine Lansac, leader du simple français, c’est à Yaëlle Hoyaux que revenait l’honneur de lancer les hostilités. Face à Fabienne Deprez, 52ème mondiale, la tâche s’annonçait particulièrement ardue. Sauf que la jeune française en avait décidé autrement. Après un départ canon, elle empoche le premier set (21-11).
Perturbée par le jeu de Hoyaux, l’Allemande réagit pourtant dans le second acte mais aucune des deux joueuses ne lâche le score (20-20). Du côté français, on se dit alors que tout est possible. Malheureusement l’expérience de Deprez fera la différence (23-21) avant d'asseoir son autorité dans la manche décisive (11-21, 23-21, 21-13).

Le second match opposait les tricolores Tran/Lefel aux Allemandes Herttrich/Nelte. La seule confrontation entre les deux paires s’était soldée par une défaite de Tran/Lefel à Orléans. Cette fois-ci encore, en dépit du combat livré par Anne Tran et Emilie Lefel, leurs adversaires ont fini par prendre le dessus après 52 minutes (21-12, 19-21, 21-16). Au pied du mur, l’équipe de France féminine, menée 2-0 n’avait plus le choix. Malheureusement, Marie Batomene n’a rien pu faire (21-11, 21-9) face à une Luise Heim bien décidée à glaner une médaille.

L’aventure des filles s’arrête donc en quart de finale sur un score sévère qui ne reflète pas la physionomie de la rencontre (deux rencontres en trois sets). Mais nul doute qu'avec la jeunesse de cette équipe (22 ans de moyenne d'âge), l'occasion de briller se représentera.

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