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Dans une édition délaissée par les cadors du simple homme à Singapour, petit tremblement de terre dans le milieu du double hommes avec la défaite des indonésiens (et numéro 1 mondiaux) Gideon/Sukamuljo après une série de 18 victoires en 2017. La faute aux fantasques Boe/Mogensen qui montrent de la plus belle des manières qu’ils sont encore présents à respectivement 36 et 33 ans.

Comme DAB pour Gideon/Sukamuljo ?

Pour cette journée de demi-finales, ce sont les danois qui sont à la une, ils s’offrent le scalp des invincibles indonésiens à la suite d’un match palpitant. Une des affiches de la journée qui a rempli ses promesses à 100%. Bien que très mal engagée pour les danois après le premier set de cette confrontation (21-11), totalement dépassés par la paire asiatique lors de la seconde partie de cette manche ils ne parviennent pas à combler l’écart. Toutefois, alors que beaucoup s’attendaient à voir un résultat favorable aux numéros 1 mondiaux, les européens ont réussi à retourner la situation avec brio. Très solides en défense, les danois arrivent à provoquer de nombreuses fautes de la part de leurs adversaires et mènent à la pause du deuxième set (11-4). Ils s’imposent ensuite en conservant le même schéma de jeu et gagnant en confiance (21-11).

Alors que beaucoup s’attendaient à voir un coup d’accélérateur des indonésiens, ce sont bien Boe et Mogensen qui donnent le tempo. Très incisifs dans leurs attaques et d’une très grande solidité en défense, ils font douter leurs adversaires dès la moitié de la dernière manche (11-5). La fin du match reste à l’avantage des médaillés d’argents des JO de Londres en 2012 qui ne laisseront aucune opportunité à Gideon et Sukamuljo de revenir dans le match, gardant au minimum une avance de 4 points sur la jeune paire. Résultat final, après 54 minutes de jeu, les danois rejoignent la finale de l’open de Singapour pour conquérir un nouveau titre en Superseries, le dernier en date étant celui acquis à Coubertin en 2016. Pour fêter leur victoire, les danois ont offert leur plus beau DAB au public.

Le rendez-vous est pris pour demain face à la paire chinoise Li/Liu qui étaient opposés aux indonésiens Angriawan/Hadrianto. Résultat favorable pour les jeunes dragons (15-21, 21-10,21-16) qui participeront à leur seconde finale en Superseries pour cette année 2017. Ils sont à égalité avec les danois dans leurs confrontations directes. À noter que lors de la dernière au Japon, les asiatiques sont sortis victorieux.

Finale 100% indienne en simple hommes

Singapour, terre généralement favorable aux indonésiens chaque année, ne perpétue pas la tradition. Dernier indonésien encore en lice, le jeune prodige Anthony Sinisuka Ginting avait pour prétention d’accéder à sa première finale en Superseries. Ce ne sera pas pour cette fois puisqu’il s’est heurté à l’Indien Srikanth Kidambi. Très en vogue entre 2015 et 2016 avec un titre en Chine et un en Inde, ainsi qu’un bond au classement mondial, il est depuis en perte de vitesse et désormais au 29ème rang mondial. Il est passé à 3 volants de l’élimination en huitième de finale mais il semble ressorti de cette expérience plus fort que jamais. Victoire pour lui en 42 minutes (21-13, 21-14).

Il rencontrera demain B. Sai Praneeth qui effectuera sa première finale à ce niveau de compétition. Visiblement transcendé par l’enjeu, il a donné une correction au coréen Lee Dong Keun (21-6, 21-8). Face à son compatriote, c’est ce dernier qui mène face à son adversaire 4-1. Quoi qu’il arrive, l’Inde repartira de la dernière étape de la tournée asiatique avec un titre en poche.

Crédit photo : Yonex International

Carolina Marin attend sa revanche

Chez les dames, Singapour va offrir à son public la même affiche qu’en Malaisie pour la finale du simple dame. La taïwanaise Tai Tzu Ying qui reste invaincue depuis son titre à Birmingham pour le moment. Elle élimine l’américaine Beiwen Zhang (21-19, 21-15). Face à elle, l’espagnole Carolina Marin. Finaliste en Inde et en Malaisie mais arrêtée une première fois par l’indienne P.V Sindhu, qu’elle a corrigé ce vendredi. Elle attend de réitérer l’exploit avec son adversaire de demain. Aujourd’hui, c’est la Coréenne Sung Ji Hyun qui en a fait les frais, ne n’étant pas parvenu à mettre la championne olympique en titre en difficulté sur la rencontre (21-9, 21-12).

Des rangs respectés en double dames, la surprise thaïlandaise en mixte

Pour la finale en double dames, les têtes de séries ont respectées leurs rangs. Les japonaises Matsumoto/Takahashi sont de retour après avoir évincé les coréennes Jung/Shin (21-17, 21-17). Elles rencontreront ce dimanche les danoises Juhl/Pedersen, vainqueurs de Chang/Lee (28-26, 21-11). Un air de Rio pour cette finale avec les championnes olympiques face aux vice-championnes.

En mixte, quatrième finale d’affilée pour les chinois Lu/Huang (pour deux victoires pour le moment), petite frayeur pour eux néanmoins face à leurs adversaires du jour. La surprise vient de la victoire des thaïlandais Puavarankroh/Taerttanachai qui effectueront leur première finale en Superseries.